TOPs 10 de l'année 2019 de l'équipe


Les tops, comme les années et les décennies, se suivent et se ressemblent peu. Dans les choix de chaque membre de l'équipe sont mêlés amours anciens, redécouvertes et nouvelles passions inattendues. Comme toujours, l'ensemble de la sélection que vous trouverez ci-dessous couvre un éventail de genres et d'horizons fort large, dans lequel nous espérons que chacun d'entre vous pourra trouver son compte, entre black metal, pagan, post-punk, industriel et autres rock progressif. Malgré les instabilités et infinies sources d'anxiété de nos quotidiens, 2019 aura encore été une belle année pour ceux qui savent en dernier recours s'abriter derrière leurs oreilles. 

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⠂ Morgan : Fondateur

  1. Hate Ka (怨灵) - Hate Ka
  2. Yɘrûšɘlem - Thɘ Sublimɘ
  3. Maenad & the Ravers - Sundown
  4. Takafumi Matsubara - Strange, Beautiful And Fast
  5. Rosk - Remnants
  6. Zaliva-D - Forsaken
  7. Tengger Cavalry - Northern Memory (北方记忆)
  8. King Apathy - Wounds
  9. Phonopaths - Sandwich, Ducks and Dishwasher: The Chronicles of Supertaste
  10. Dressed To Kill - Midnight Impulsion

Cette année mon TOP 10 s'est fait assez naturellement, les découvertes se sont enchaînées avec sept (ou six c'est selon) premiers albums, dont l'excellent Hate Ka (怨灵) et son Black mélodique teinté de Thrash et de DSBM qui a directement fini dans mes incontournables à avoir en terme de Metal chinois. La Chine toujours à l'honneur avec la moitié de mon TOP. Le premier Maenad & the Ravers une perle Coldwave éthérée et poétique honkongaise, Zaliva-D qui nous offre un album toujours aussi noir, ritualiste et électro. Après une découverte live et avec leur premier EP, Dressed To Kill a sorti le meilleur album de Revival Heavy Metal, comme je l'explique dans ma chronique ! Si Blut Aus Nord est présent dans quelques TOPs de l'équipe et en général, de mon côté c'est surtout Yɘrûšɘlem qui m'a le plus marqué, dans son expérimentation et sa musique contemplative industrielle et shoegaze qui complète bien Zaliva-D. Pour continuer sur le thème de la recherche musicale, ma plus grosse surprise vient du premier Phonopaths et sa quête du sandwich parfait composé d'une destruction totale des codes du Metal extrême et d'une sauce psychotique. Je n'attendais pas de nouveau Rosk et sa sortie presque surprise après le magnifique Miasma de 2017 et quelle surprise, plus Folk et moins Metal l'album est une ode mélancolique comme on en fait que trop rarement. Rien de larmoyant, juste un paysage sonore sublime, délicat. C'est dans cette lignée naturelle que le "premier" King Apathy (ex-Thränenkind) a pris sa place dans mon top. Pour ce premier album avec ce nouveau nom, King Apathy exprime sa haine du capitalisme, qui dévore la nature et l'homme, la colère et la tristesse s'entremêlent pour un album unique entre Post-Black Metal et Post-Hardcore à la Envy. Takafumi Matsubara, maître du Grind japonais s'est essayé en "solo" mais avec de nombreux invités sur un album plein de violence, de vitesse, de chats et de karaté, bref ça défonce et ça tue. 

Les plus attentifs (ok, juste ceux qui ont eu la motive de lire mon blabla) auront remarqué que je n'ai pas abordé le Tengger Cavalry. L'année est marqué par la sortie de l'album mais aussi la mort de son créateur Nature, que j'ai eu la chance de côtoyer sur les réseaux sociaux depuis son album Black Steed en 2013. Sa mort m'a profondément touché, surtout l'ayant raté à Pékin de quelques semaines, peu de temps avant sa mort. Les derniers albums sortis m'avaient bien moins interpellés, se dispersant trop pour moi, mais le dernier, Northern Memory, renoue avec la violence du Death Metal et la mélancolie Folk mongole des steppes. Les touches industrielles et mélodiques sont cette fois-ci parfaitement maîtrisées, l'album est le résultat de ses recherches musicales sur Mountain Side et Cian Bi et les nombreux morceaux et covers sorties.

Je vous invite à vous laisser porter par les nombreuses mélodies uniques qui compose mon TOP et de ne pas être regardant sur les styles ou les pays. Juste découvrez...

⠂ Ion : Co-Gérante, CM 

Comme tous les ans, difficile de classer ses écoutes contemporaines. Cette fois-ci, en particulier parce que si les albums auquel je me suis attachée sont nombreux, ceux qui m'ont entièrement convaincue sans équivoque le sont moins. Si le retour triomphant de Candlemass et de son chanteur originel Johan Längquist, la majesté de la dernière aube de Cult of Luna, la lourdeur solennelle du nouveau The Great Old Ones et l'infinie délicatesse du grand Nick Cave pesaient lourd dans mon cœur, mes expériences de spectatrice ont grandement aidé à organiser le reste des sorties, qui se sont révélées avec plus ou moins de brio sur scène. Mentions spéciales, ainsi, à l'émouvant entrain de Saor, au professionnalisme irréprochable de Leprous et à la constance de Swallow the Sun, qui ont tous su me faire vibrer jusque dans les sombres salles parisiennes.

⠂ Deimos : Co-Gérant, Multimédias, Chroniqueur


On le répète chaque année, toujours plus de sorties, toujours plus de découvertes... Cette année cependant, certains mastodontes ont choisi de sortir de leur long sommeil à l’image de Tool ou de Rammstein. Bien qu’ils aient fait partie intégrante de mes écoutes de l’année, je n’ai pas ressenti l’étincelle (étincelle Rammstein, feu, tu as compris ?) attendue. Ici donc un top Black/Death quasi unanime, si on excepte Leprous qui nous a livré un album riche en musicalité et en mélancolie, il ne pouvait pas ne pas faire partie de mon top annuel. 
Concrètement, ce top reflète le niveau des claques prises à l’écoute de chacune de ces productions, de groupes qui n’en sont pas à leur coup d’essai et qui continuent de nous montrer qu’ils sont capables de faire toujours mieux, toujours plus génialement dissonant (coucou Deathspell Omega), toujours plus puissant (Cattle Decapitation), toujours plus épique (Véhémence)… 
Dernière découverte de l’année, Arkona, qui exclut au passage Vargrav, encore dans mon top il y a 48h, qui nous livre un nouveau méfait génial, un des meilleurs de leur discographie à mon gout. 

En espérant que la nouvelle décennie qui s’ouvre nous offrira autant à découvrir !
⠂ Nyarlathotep : Notre Grand-Ancien personnel, Chroniqueur, Newseur


2019 touche à sa fin et comme chaque année à cette période, chacun y va de son top des meilleures sorties de l'année. Et si les années précédentes furent de bons voir même très bons crus me concernant, notamment en matière de Death Metal, genre qui a ma préférence, cette année 2019 fut particulièrement pauvre en sorties marquantes. Peu de grosses pointures au rendez vous et rien de bien palpitant à se mettre dans les esgourdes donc. Toutefois il est quelques sorties qui auront su marquer votre serviteur. Quatre d'entre elles m'ont tout particulièrement marqué et se démarquent clairement de la concurrence. Premier de mon top cette année bien que la bataille pour la première place fut dure, Prostitute Disfigurement et son album éponyme, véritable leçon de Death Metal brutal et surpuissant, se place juste devant le premier album du projet Musmahhu avec son Death Metal noir aux relents black, distillant une atmosphère lourde et suffocante. Les deux autres sont également de premiers albums avec les finlandais de Celestial Grave et un Black Metal transcendant  qui se dévoile d'écoute en écoute sans jamais s’essouffler (pour le moment du moins) et les français de Towering et leur monstrueux premier bébé tout en puissance et en lourdeur. Pour le reste de bons albums à très forte majorité Death Metal exception faite de Belenos et son Black Pagan toujours au top, avec Infernal Conjuration, Krypts, Blood Incantation, Ossuarium et Abyssal.
Notons également la présence de trois sorties du label allemand Iron Bonehead Productions dans mon top 5 (la Deutsch Qualität en somme)...

Place maintenant à cette nouvelle année 2020, première de sa décennie qui sera je l'espère plus riche que ne le fut celle-ci...

⠂ Loucach : CM Twitter, Newseur


  1. Cân Bardd - The Last Rain
  2. Rosk - Remnants
  3. Misþyrming - Algleymi
  4. Contamination - The Scourge Grows
  5. Zeugen der Leere - Elegie
  6. Otoboke Beaver - Itekoma Hits
  7. Batushka - Hospodi
  8. Nebula Orionis - Starthrone
  9. Astrophobos - Malice of Antiquity
  10. Keys of Orthanc - A Battle in the Dark Lands of the Eye​.​.​.

Une année bien sombre que 2019. En tout cas en terme de musique, car ce sont en effet de nombreuses sorties Black Metal qui m'ont marqué cette année. 

On retrouve ainsi dans un style atmosphérique des albums comme le dernier venu de Keys of Orthanc, l’EP de Zeugen der Leere ou encore le Starthrone de Nebula Orionis, dans lesquels on se laisse facilement emporter, et que l’on écoute en laissant se perdre son esprit. Mais c’est sans compter sur le nouveau Cân Bardd qui, non content d’être un album pour lequel on lâche totalement prise, est une œuvre qui m’a complètement envoûté et transporté au travers de ses mélodies et de son chant déchirant.
Le  Black Metal était aussi au rendez-vous dans un style plus classique avec de petites perles telles que Contamination ou Misþyrming, aux côtés d’un Batushka pour lequel j’ai toujours autant d’affection.
C’est finalement Rosk qui viendra parfaire mes écoutes de 2019 avec un album planant et mélancolique, que je n’ai eu de cesse de me passer pour accompagner des moments d’introspection et de pause au milieu du rush de fin de décennie. Et pour finir sur une note positive, des Japonaises déjantées sur du Punk-Rock, ça fait toujours son petit effet.


⠂ Iviche : Chroniqueuse, Graphiste


  1. Obsequiae - The Palms Of Sorrowed Kings
  2. Gargoylium - Dans les Griffes de l'Oubli
  3. Véhémence - Par le Sang Versé
  4. VARGRAV - Reign In Supreme Darkness
  5. Lycanthropus - Lycanthropus
  6. Warmoon Lord - Burning Banners of the Funereal War
  7. Asagraum - Dawn of Infinite Fire
  8. Grylle - Les Grandes Compagnies
  9. Kampfar - Ofidians Manifest
  10. Sühnopfer - Hic Regnant Borbonii Manes

Le black médiéval se porte à merveille cette année, avec le grand retour d'Obsequiae, l’incroyable second album de Véhémence, le dernier Sühnopfer, très nerveux, et dans un style plus acoustique, l’iconoclaste Grylle ! Obsequiae m’a régalée de ses ambiances aérienne et épiques, avec des mélodies dignes d’un travail d’orfèvre. Par le Sang Versé de Véhémence, que j’attendais avec impatience, a produit l’effet d’une bombe épique, avec ses sonorités « à part ». Le nouveau Grylle, encore plus abouti que son prédécesseur, sonne davantage black metal, tout en gardant cette patte franchouillarde et médiéviste qui lui est propre. Deux très belles sorties d’Antiq label. Toujours dans l’esprit médiéval, on pense aussi à Atra Musica, le split Griffon/Darkenhöld sorti chez les Acteurs de l’Ombre, qui était à deux doigts d’apparaître dans mon top.

VARGRAV, en général ça passe ou ça casse. Autant dire qu’ici ça passe très bien, le bon vieux black sympho obscur et efficace : ce nouvel album ne m’a pas déçue une seule seconde. On notera la rafraîchissante découverte de Lycanthropus, qui a sorti pas moins de deux albums cette année : du black tantôt bestial, tantôt porté sur la mélancolie, avec ses accents black'n'roll assez raw. Très belle découverte également que le one-man band Warmoon Lord ! Avec son énergie malsaine et ses sonorités old-school, on croirait entendre resurgir l’empire du Mal depuis le fin fond des années 90. Asagraum livre également un hommage magistral et remarquable aux puissances démoniaques. Quant au dernier Kampfar, même si pour moi il n’équivaut pas aux quatre premiers albums, il reste très bon et efficace, avec la voix de Dölk omniprésente, tout à fait unique en son genre. Je me dois quand même de mentionner, dans un style encore plus païen, le très sympathique Belenos qui est sorti cette année sous le nom d’Argoat, et qui n’était pas loin du top 10 non plus. Enfin, il ne s’agit pas de black metal, mais de dungeon synth - genre que j’affectionne beaucoup – abominablement sinistre et mélancolique, reflet de la désolation d’une profonde solitude, le chef d’œuvre de Gargoylium : Dans les Griffes de l’Oubli. Cela faisait longtemps qu’une sortie ne m’avait pas autant chamboulée. 

De mon côté, l’année 2019 fut un bon cru, pourvu que cette tendance se poursuive l’année à venir et pour la nouvelle décennie.

⠂ Deathslid : Newseur

  1. GOLD - Why Aren't You Laughing
  2. Lingua Ignota- Caligula
  3. Pensées Nocturnes - Grand Guignol Orchestra
  4. Cattle Decapitation - Death Atlas
  5. Kadavar - For The Dead Travel Fast
  6. Vi Som Älskade Varandra Så Mycket - Det Onda. Det Goda. Det Vackra. Det Fula.
  7. Arboricidio - What We Leave Behind
  8. Hate Ka - Hate Ka
  9. Maenad & the Ravers - Sundown
  10. Violet Cold - kOsmik


2019, une année riche en bons albums et en concerts mémorables, donc encore une fois un top de fin d'année assez compliqué à réaliser. On commence ce top avec GOLD, un album sorti ce printemps et que je passe en boucle depuis, il est entraînant, entêtant et sombre à la fois, sans parler de la restitution en live monstrueuse. Deuxième album de ce top, Caligula par la fabuleuse Lingua Ignota et son panel de voix impressionnant rendant les émotions dégagées de cet album encore plus fortes au travers de cette musique torturée et enragée. Troisième album, on reste dans un registre torturé et la folie démesuré de Vaerohn qui nous emmènera cette fois dans un cirque burlesque dont la névrose barrée et dépressive est encore plus palpable en live, encore un chef d’œuvre avant-gardiste par le maître français du genre. On continuera ce top avec un album que j'attendais beaucoup et qui ne m'a pas déçu, Cattle Decapitation, qui a su continuer dans la lancée du précédent et être encore plus convainquant. Un retour dans les 60/70's avec le stoner de Kadavar, un album bourré de hits qui me reste encore en tête. On part dans un registre totalement différent avec les deux suivants, le screamo/post-black surpuissant de Vi Som Älskade Varanda Så Mycket et le neocrust de Arboricidio, qui auront suivi ma fin d'année en criant toute la tristesse et la haine causée par l'effondrement écologique, le capitalisme, et le fascisme de ce monde. Pour les deux suivants je remercie Morgan qui m'a fait découvrir et saura vous parler beaucoup mieux que moi de ces deux perles Asiatique. Le choix du dernier de ce top fut difficile j'ai longuement hésité avec Misþyrming, Blut Aus Nord et Mc Clane qui ont également beaucoup partagé mon année mais je me suis dirigé vers le seul groupe de post-black/blackgaze qui sait encore me surprendre et me transporter, Violet Cold qui avec Kosmik prouve encore que l'on peut faire quelque chose de bon et neuf dans cette scène.


Maintenant attendons 2020 avec impatience car les amis de Nesseria devraient nous mettre encore une belle baffe, et ce mois de janvier devrait être intense avec la sorti du nouvel Hällas et Thy Catafalque qui au vu des premiers singles s'annoncent fabuleux.


    ⠂ Conquerpierre : Chroniqueur

    Bonjour à tous, dernier venu de Scholomance Webzine, je tiens à vous présenter mon top de l'année. Cette année fut plutôt chargée dans mes études, et je n'ai pas pu écouter tous les albums et styles que je voulais. Mais que cela ne tienne, je vous laisse découvrir ou redécouvrir mes meilleures écoutes 2020. Je vous laisse cependant vous attarder sur le dernier Bergraven et le dernier Ashbringer. Le premier album est un savant mélange de black harmonisé avec des violons et saxos à l'ambiance avant-gardiste Le deuxième vous fera réveiller vos sens avec son black atmosphérique très nuancé. Sur ce, passez une bonne année et n'arrêtez jamais de découvrir !
    ⠂ Aladiah : Chroniqueur 

    "2019 : L'année « minimal ». Voilà. Je pourrais m'arrêter là tellement cette année fut pour moi d'une clarté totale sur le plan musical. D'Equinoxious à Xeno & Oaklander, de Boy Harsher à Linea Aspera, la majorité des projets qui m'ont accompagné suintent l'electro-coldwave. Peut-être trop même.

    En effet, le constat est simple : en ce moment, plus j'écoute les nouveaux projets darkwave, plus ils s'orientent vers ce style synthétique, au détriment du rock. Le rock qui, d'après les dires de certains, est en passe de mourir. Ni plus ni moins. Évidemment que non, et le post-punk à guitare a encore de beaux jours devant lui. Mais force est de constater que le genre minimal-synth (et associés) prend une belle par de la scène darkwave. Et ce n'est pas pour me déplaire paradoxalement ; j'ai toujours adoré la musique électronique ; étant petit c'était pour moi la musique du futur."

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    Dans l'espoir que les écoutes de notre équipe vous inspireront si vous ne les aviez pas déjà croisées au long de l'année (peu probable pour certaines assez inévitables), et que le travail de Scholomance aura continué à répondre à vos attentes au long de l'année 2019 tant en termes de news, de chroniques que de compilations, nous vous souhaitons à nouveau une belle année 2020, et vous remercions pour votre fidélité quotidienne !

    On remercie également Marine pour son travail sur les illustrations des tops ! Retrouvez ses oeuvres sur sa page De Rosis Antrum.



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