Chronique | DRESSED TO KILL - Midnight Impulsion (Album, 2019)


Dressed To Kill - Midnight Impulsion (Album, 2019)

Tracklist :

01. Intro - 01:35
02. Midnight Comes Around - 03:18
03. Rose of Kowloon - 03:33
04. Welcome to My Carnival - 04:20
05. Breakin' Thru the Sky - 03:47
06. Rock on the Way of Dream - 04:39
07. A Blade in the Night - 03:19
08. Murder City - 03:20
09. Queen of the Light - 05:16
10. Speed Metal Mania - 04:16

Extrait à écouter "Speed Metal Mania" :



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Depuis les années 90's, le Metal chinois n'a connu que très peu de temps morts, mais depuis Tang Dynasty (唐朝), Again (轮回) ou encore Overload (超载), le Heavy Metal s'est fait discret dans l'Empire du Milieu. Le style a fait un retour en force dans les années 2010 avec en tête de file Dream Spirit (梦灵) et leur Heavy / Folk Metal dans la droite lignée du mélange Folk chinois et Heavy Metal des débuts de Tang Dynasty (唐朝). Loin des mythes et de l'histoire chinoise, un Heavy Metal des plus Anglais se fait entendre avec Dinkumoil (真相) puis avec l'arrivée massive de Dressed To Kill. Le groupe directement inspiré de la culture anglosaxonne et de la New Wave of British Heavy Metal sort en quelques années un premier EP, une démo puis leur premier album Midnight Impulsion  via AreaDeath Productions.

Les premiers sons de l'introduction typé Synthwave, l'artwork, tout respire le cinéma SF / Cyberpunk américain des années 80's. L’impulsion Heavy Metal ne se fait pas attendre, les dragons ont été remplacés par les bolides cylindrés et chromés mais la magie noire et la vitesse qui faisaient le Heavy Metal des années 1980 est de nouveau là. Dans ''Rose of Kowloon'' on se retrouve embarqué par la vitesse du Heavy Metal avec une voix qui rappelle celle de Tony Moore (Riot) parfois moins juste mais qui rend le tout organique et sincère. Sans chercher la perfection, Dressed To Kill nous communique sa passion pour le Heavy Metal et la Pop culture. Les chinois ne se limitent pas à vouloir jouer du Heavy / Speed Metal. Ils construisent un album comme une fresque cinématographique, passant du bitume aux sombres chapiteaux de ''Welcome to My Carnival''. Titre hommage au Joker, les éléments sonores de la fête foraine résonnent dans notre esprit comme un freak show psychotique avant de se transformer en morceau plus « groovy », Hard Rock. On y trouve une certaine lenteur, la voix est plus pesante et l’atmosphère plus opaque, noire, presque magique comme sur ''Crazy Train'' d'Ozzy Osbourne.

Dressed To Kill décide d'apposer sa marque à la vague revival Heavy Metal qui a déferlé sur la scène Metal. Ne se limitant nullement à la copie, le groupe intègre une touche Speed et nostalgique avec des passages dignes d'une BO de thriller des années 1980. On y trouve tous les composants, des courses poursuites Heavy Speed, des passages plus sombres, qui nous plongent dans la sombre affaire qui nous est contée, mais aussi de l'introspection. À ce titre, ''Rock on the Way of Dream'' devient l'expression de l'état d'âme du héros qui nous hurle ses doutes, ses sentiments du haut d'un building rétro-futuriste sur fond de lumière urbaine et d'éclairs.
Les morceaux repris du premier EP ''Speed Metal Mania'' et ''Murder City'' ne sont pas de simples copiés collés de leurs premières versions. Yang Ce, le nouveau chanteur, s'approprie les morceaux qui eux même ont été adaptés à ce nouveau timbre de voix. Depuis sa sortie en 2017 sur A Night in Trance le morceau ''Speed Metal Mania'' est devenu l'hymne du groupe de par sa puissance, sa mélodie. Le morceau conclut magnifiquement un album qui relègue au rang de simple imitation de nombreux groupes de revival Heavy Metal. Si Juge Dredd et Blade Runner avaient des BO Heavy Metal.

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Morgan


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