Live report | DYING FETUS + NASTY + CABAL + FROZEN SOUL, CCO Lyon (13.02.2023)


Un vent de violence souffle sur Villeurbanne en cette soirée de février. Les pionniers de Dying Fetus font halte ce soir au CCO avec en guise de mise en bouche trois noms du Brutal Death/Metalcore : Frozen Soul en guise d'apéritif, puis Cabal et Nasty avant l'arrivée du trio américain. Retour en textes et en images sur ce plateau organisé par nos amies de Sounds Like Hell Productions, en accord avec Garmonbozia Inc..

Les texans de Frozen Soul ouvrent le bal avec une entrée sur scène sobre pour nous asséner un uppercut musical immédiat. Leur Death Metal rythmique et efficace produit un effet immédiat sur un public fourni qui s'écarte pour laisser place à un vaste terrain de jeu au centre de la salle. Dès les premiers accords, les mosh pits se déclenchent dans le public, preuve de l'efficacité musicale du combo.
Sur scène, les musiciens resteront tout le long de leur prestation dans une ambiance sombre qui ne sera pas propice aux photos mais qui accentuera la lourdeur des riffs. Le chanteur imposant n'hésite pas à fracasser le pied de micro qui semble assez massif sur les planches du CCO. Pensées émues au chèque de caution qui, à chaque coup sur le sol, se rapprochait d'un voyage sans retour.

Simple, efficace et terriblement accrocheur, Frozen Soul a parfaitement assuré son rôle d'éclaireur, laissant place à Cabal et leur Deathcore.






C'est au tour des danois de Cabal d'entrer en scène. Avec leur Deathcore plus rapide et violent que celui de leurs prédécesseurs, le combo ne tarde pas à faire monter le thermomètre du CCO. Dans la fosse, le public poursuit sa séance de gym au travers de grands moulinets exécutés avec grâce. 

Sur scène, les musiciens bénéficient d'une meilleure mise en lumière, mettant notamment en valeur un chanteur qui multiplie les aller-retours, et les appels vers le public pour stimuler leurs mouvement.

Avec un style musical qui plaira aux fans de Thy Art is Murder, Cabal nous offre une excellente performance ce soir, avant de tirer sa révérence et de laisser place à Nasty.







Nasty a été pour moi la grosse claque de la soirée. Leur Deathcore vivace couplé à une énergie débordante a fait exploser le mercure et le taux d'humidité de la salle. En cause principalement, un chanteur particulièrement en harmonie avec le public si bien qu'il a manqué à plusieurs reprise de se faire engloutir dans un flot humain en tendant le micro au premier rang. 

La violence de leur musique à très bien été retranscrite ce soir, en témoignent les nombreux slams et le moshpit géant qui s'est formé dès les premiers instants dans la salle, me forçant d'ailleurs à m'enfuir sur le balcon pour protéger l'appareil photo. 

Une incroyable performance qui sera le point d'orgue de la soirée de mon point de vue.




Très attendu ce soir, dans une salle transformée en étuve par l'énergie des premiers groupes, le trio fait son entrée. Et contrairement à leurs prédécesseurs, l'ambiance se veut ici plus sérieuse. En effet, un service de sécurité se poste spécialement aux deux extrémités de la scène, décourageant rapidement les tentatives de slam depuis la scène. 

L'écoute se fait plus religieuse dans une salle comble, avec néanmoins un noyau centrale très agité qui ne cessera de pogoter sur une setlist aux petits oignons qui met en valeur la discographie du groupe.

Sur scène, petite déception : le guitariste et le bassiste se placent chacun aux extrémités de la scène, et comme tous deux chantent, leurs mouvements sont assez limités. Ce qui laisse forcément un grand vide au centre de la scène qui ne sera pas franchement comblé par un batteur coincé en fond de scène, ni par les timides venues sur le centre de la scène de John Gallagher. 

Alors si musicalement c'est irréprochable, carré et virtuose comme il faut, il manquera ce qui a bercé tout ce début de soirée : la violence du public qui traduit celle dégagée par les musiciens. Cela étant dit, n'allez pas croire que ça a été un mauvais moment loin de là ! Dying Fetus a proposé un excellent set qui a compensé par une musique parfaite ce qui a manqué en présence scénique.




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Textes et images : G. Live Pics


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