Chronique | Nachtmystium - "Addicts : Black Meddle Part II" : Un album addictif ponctué d'influences diverses
Nachtmystium - "Addicts : Black Meddle Part II", 2010
Tracklist
1. Cry For Help
2. High On Hate
3. Nightfall
5. Then Fires
6. Addicts
7. The End Is Eternal
8. Blood Trance Fusion
9. Ruined Life Continuum
10. Every Last Drop
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Nachtmystium est un groupe américain qui mélange le Black
metal et le Rock Psychédélique,
influencé par divers groupes tels que Burzum, Darkthrone ou The Doors et
Pink Floyd. Sur les deux premiers albums « Reign Of The Malicious »
et « Demise » la tendance était au Black Metal pur et extrême,
« Instinct : Decay » marque le début de l’évolution de la
musique du groupe vers quelque chose de moins codifié. Enfin les albums
« Assassins : The Black Meddle Part I » et l’album dont nous allons
parler « Addicts : The Black Meddle Part II » changent
complètement de registre, faisant même remettre en question la précédente
étiquette Black Metal (ou même Metal en général) du combo. La musique de la
formation garde son côté sombre et oppressant (Nachtmystium signifiant
« Obscurité Environnante » ), en gardant un chant légèrement saturé,
mais la violence des instruments typique du Black Metal est mise à l’écart sur
la plupart des morceaux, au profit de mélodies plus calmes et plus propres.
Pour cet album, on retrouve autour du guitariste lead et chanteur Blake Judd,
le guitariste Andrew Markuszewski, Will Lindsay à la basse, Charlie Fell à la
batterie et Sanford Parker aux claviers.
La galette commence par « Cry For Help », une
entrée en matière plutôt oppressante et mettant tout de suite en avant le côté
sombre du groupe et aussi le choix de la pochette, parlant clairement de
l’addiction à la drogue dure, cette chanson se veut être comme son nom
l’indique un appel à l’aide, ponctuée de chuchotements lancinants. Les deux
premières minutes de « High On Hate » viennent nous rappeler le passé
Black Metal du groupe, cependant la fin de chanson ne confirme pas cette
tendance. C’est une des musiques majeures de l’album, qui à l’image de la musique
produite par le groupe comporte deux facettes, si on devait illustrer
l’évolution de la musique du groupe, « High On Hate » serait
l’exemple parfait. Les guitares saturées, rapides, accompagnés de blasts beats
à la batterie laissent ensuite place à des mélodies plus douces, qui conservent
ce côté mélancolique, et le chant typé black de Blake. Il n’empêche qu’à part
l’ambiance générale, la prodcution non poussée à la perfection, et la voix de
Blake, instrumentalement parlant, le groupe à complètement changé de cap, les
guitares sont propres et claires, le groupe officie dans un Rock à tendances
psychédéliques et progressives très entrainant, avec quelques solos
accrocheurs, comme sur « Nightfall » par exemple.
Le contraste le plus notable reste au niveau de la batterie, la double pédale disparaît presque complètement, les rythmes soutenus aussi, au profit de quelque chose de plus calme qui accompagne à la perfection les guitares. Le côté psychédélique est très net sur certaines compositions comme sur « Blood Trance Fusion » ou « Every Last Drop », la musique de Nachtmystium prend des dimensions plus éléctroniques, grâce au travail de Sanford. Mais il reste impossible de donner un genre à la formation, tant les influences sont diverses, on alterne des passages presque hardcore à la batterie et des passages éléctro psychédélique sur « Blood Trance Fusion », comme si Nachtmystium prenait plaisir à sortir des codes de la musique et de l’étiquette qu’on lui a attribué, pour faire tout ce qui peut lui passer par la tête, le résultat est que tout le monde aura une chanson favorite différente sur cet album, l’enchaînement des chansons est logique de par leur ambiance commune, mais chaque chanson utilise des ingrédients différents pour arriver à ce résultat. C’est une des choses qui peut pêcher dans l’album, les influences différentes peuvent donner l’impression d’un album désordonné et perdre son auditeur.
Le morceau « The End Is Eternal » le reflète bien, du travail éléctronique sur une musique calme, de la batterie soutenue parfois, également un passage rappelant le groupe Downfall Of Gaia, quelque chose d’atmosphérique avec un côté sludge, et des variations de rythmes très fréquentes reflètant le côté de recherche musicale et rythmique des groupes progressifs. Plus on avance dans l’écoute de l’album, plus le côté sombre et oppressant se précise, comme une lente montée en puissance, les deux derniers morceaux « Ruined Life Continuum » et « Every Last Drop » sont l’apogée de l’atmosphère à part qu’impose Nachtmystium, une musique ambiante et entêtante qui à la fois hypnotise et intrigue. A titre personnel, la chanson de l’album qui se dégage le plus est « No Funeral », c’est une composition qui reflète parfaitement l’album tout en restant musicalement assez directe et accessible, l’influence psychédélique est très présente, mais la musique reste assez simple, relaxante et joue beaucoup sur l’ambiance.
Le contraste le plus notable reste au niveau de la batterie, la double pédale disparaît presque complètement, les rythmes soutenus aussi, au profit de quelque chose de plus calme qui accompagne à la perfection les guitares. Le côté psychédélique est très net sur certaines compositions comme sur « Blood Trance Fusion » ou « Every Last Drop », la musique de Nachtmystium prend des dimensions plus éléctroniques, grâce au travail de Sanford. Mais il reste impossible de donner un genre à la formation, tant les influences sont diverses, on alterne des passages presque hardcore à la batterie et des passages éléctro psychédélique sur « Blood Trance Fusion », comme si Nachtmystium prenait plaisir à sortir des codes de la musique et de l’étiquette qu’on lui a attribué, pour faire tout ce qui peut lui passer par la tête, le résultat est que tout le monde aura une chanson favorite différente sur cet album, l’enchaînement des chansons est logique de par leur ambiance commune, mais chaque chanson utilise des ingrédients différents pour arriver à ce résultat. C’est une des choses qui peut pêcher dans l’album, les influences différentes peuvent donner l’impression d’un album désordonné et perdre son auditeur.
Le morceau « The End Is Eternal » le reflète bien, du travail éléctronique sur une musique calme, de la batterie soutenue parfois, également un passage rappelant le groupe Downfall Of Gaia, quelque chose d’atmosphérique avec un côté sludge, et des variations de rythmes très fréquentes reflètant le côté de recherche musicale et rythmique des groupes progressifs. Plus on avance dans l’écoute de l’album, plus le côté sombre et oppressant se précise, comme une lente montée en puissance, les deux derniers morceaux « Ruined Life Continuum » et « Every Last Drop » sont l’apogée de l’atmosphère à part qu’impose Nachtmystium, une musique ambiante et entêtante qui à la fois hypnotise et intrigue. A titre personnel, la chanson de l’album qui se dégage le plus est « No Funeral », c’est une composition qui reflète parfaitement l’album tout en restant musicalement assez directe et accessible, l’influence psychédélique est très présente, mais la musique reste assez simple, relaxante et joue beaucoup sur l’ambiance.
Cet album n’est pas un album auquel on accroche facilement,
il faut lui accorder plusieurs écoutes attentives, et avoir des horizons
musicaux plutôt ouverts, sans quoi cet album risque fortement de déplaire. Pour
parler de l’album en général, il ne présente aucune musique plus faible qu’une
autre, toutes les ambiances et mélodies sont très travaillées et la mise en
avant de certains morceaux plutôt que d’autres se fait sur des critères
personnels, contrairement à d’autres albums où certaines compositions semblent
manquer de travail et s’imposent d’elles-mêmes en retrait. Les défauts de la
galette sont un manque de cohérence de l’album et un côté de recherche musicale
et un mélange d’influences qui peut vraiment rebuter l’auditeur, ainsi que ceux
qui s’attendent à Nachtmystium comme un groupe de Black Metal pur sans
innovation majeure. Après écoute complète de l’album on a un sentiment
d’évasion mêlé à un sentiment d’oubli provisoire, de par le côté très
hypnotisant de la musique du groupe, un album à écouter donc, qui peut sembler
un chef d’œuvre aux oreilles de certains, mais un désastre pour d’autres.
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