Jeudi 21 juillet, le grand jour est arrivé pour nous qui nous apprêtons à nous rendre à Simandre-sur-Suran pour la seconde édition du Ragnard Rock Festival. Cette année, les organisateurs ont pu faire venir quatre groupes qui étaient déjà présents à la première édition de l’évènement, et non des moindres puisque la tête d’affiche de ce warm-up n’est autre que les Ukrainiens de Nokturnal Mortum, qui ont promis aux fans un “show exceptionnel”. Difficile de retenir son enthousiasme!
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Arrivés sur place, on découvre un nouveau site, entouré par les collines et les forêts, sans toutefois le charme de la rivière qui avait su apporter une certaine fraicheur au camping l’an dernier et qui nous a, hélas, un peu manqué. Avant que l’on s’installe, on nous prévient que sont proscrits les drapeaux régionaux, sans doute une consigne donnée par la préfecture, et on nous impose un emplacement pour les tentes, ce qui ne m’était jamais arrivé jusque là. Cela avait sûrement pour but d’optimiser l’espace afin d’accueillir plus de 5000 festivaliers par jour, autant dire que le camping était de taille assez réduite; un deuxième a d’ailleurs ouvert mais il était un peu éloigné des infrastructures.
Des efforts notables ont été faits en ce qui concerne les toilettes, les douches et le point d’eau - des robinets remplaçaient le rudimentaire tuyau de l’édition précédente -, même si on déplore le fait que les douches n’aient pas été plus nombreuses et ouvertes plus longtemps dans la journée. Par ailleurs, l’évacuation de l’eau des robinets à même le sol a posé des soucis puisque cette eau s’est déversée pendant quatre jours juste à côté des tentes environnantes… je n’aurais pas aimé être à la place de leurs occupants. En tout cas, bravo aux bénévoles qui, bien qu’en sous-effectif tout comme l’an dernier et malgré ce détail, ont su garder le site dans un état impeccable!
L’attente se fait longue pour la traditionnelle pose-bracelet. En plein soleil, il faut avouer que c’est assez pénible, surtout au milieu des voitures qui arrivent sur le parking puisque les guichets se situent à l’entrée de celui-ci. On attend donc une bonne heure avant de se voir remettre le fameux bracelet et, le cas échéant, des runes commandées à l’avance sur le site internet du festival et uniquement dédiées aux boissons. Comme à la plupart des festivals, on déplore beaucoup d’attente, qui laisse bientôt place à beaucoup de lassitude. On a hâte que les concerts débutent !
Le village viking, qui met à l’honneur l’Ukraine en cette seconde édition, ouvre ses portes vers 18 heures. Cette année, le trafic se fait plus aisé entre les scènes et ce village, puisque les deux zones sont plus proches l’une de l’autre, davantage reliées entre elles par les stands de restauration. Comme l’an dernier, le village met en avant des artisanats authentiques : des vêtements médiévaux, les inévitables cornes à boire, la forge, une grande diversité d'objets en cuir, des cosmétiques... Des activités liées à cette promotion des cultures païennes ont été proposées pendant tout le festival, comme les combats de troupes vikings qui ont attiré des festivaliers dès le matin. Les intervenants des troupes n'hésitaient pas à initier les festivaliers à l'histoire viking et aux coutumes de ce peuple.
Une tente a été montée pour abriter le Metal Market, avec les stands de LADLO Prod, Osmose Productions, Antiq Label... et une autre à proximité des stands de restauration, ce qui procurait des endroits ombragés en ces températures estivales. Autre nouveauté de cette année, la Heim Stage qui se trouvait sur le village viking et qui était destinée aux groupes Pagan/Folk par opposition à la Odin Stage et à la Thor Stage où se produisaient les groupes de Metal ainsi que les têtes d’affiche. Ces deux scènes ont cette fois-ci été installées côte à côte au lieu d’être face à face. En contrebas d’un terrain légèrement en pente, elles offraient un certain confort aux festivaliers qui pouvaient assister aux concerts même en étant relativement éloignés.
Les concerts débutent vers 19 heures avec Obsession qui ouvre le bal avec son Heavy/Thrash brut de décoffrage. Leur chanteur, comme l’an dernier, fait vraiment impression avec le style de son chant percutant, tantôt guttural, tantôt lyrique; les deux gratteux se révèlent techniquement irréprochables avec leurs envolées solos. Obsession font partie de ces groupes qui dénotaient du reste de la programmation en 2015 - aux côtés de No Return, Mercyless et Agressor -, et ils ont su flanquer aux premiers festivaliers arrivés sur le site, une belle baffe emplie de groove et de Rock'n'Roll burné, ma foi sympathique et bienvenue pour commencer cette soirée.
Arrivent Helroth et leur show énergique, impliqué, proche du public. Contrairement à l'an dernier où le groupe avait montré quelques signes de fébrilité, le concert se passe très bien pour eux cette fois-ci. Certes, le chant de leur flûtiste m'énerve toujours autant à la longue, et leur Folk Metal un peu kitschounet mélangé au chant death masculin n'est pas trop ma came, mais on saluera une prestation impeccable.
Helroth montrent qu'ils maîtrisent aussi bien la flûte que le violon, des instruments souvent difficiles à intégrer sur scène de manière optimale, ce qui était manifestement le cas ici. On remarque également une touche assez originale dans le Folk Metal des Polonais, qui ne sont pas un millionième clone de Finntroll et autres représentants de cette scène, mais possèdent bel et bien leur propre style de compositions. Celui-ci demeure plutôt efficace pour ceux qui ont l'habitude d'apprécier cette musique.
Helroth montrent qu'ils maîtrisent aussi bien la flûte que le violon, des instruments souvent difficiles à intégrer sur scène de manière optimale, ce qui était manifestement le cas ici. On remarque également une touche assez originale dans le Folk Metal des Polonais, qui ne sont pas un millionième clone de Finntroll et autres représentants de cette scène, mais possèdent bel et bien leur propre style de compositions. Celui-ci demeure plutôt efficace pour ceux qui ont l'habitude d'apprécier cette musique.
Les choses sérieuses commencent avec ce qui est en France l’un des fers de lance du Pagan Black Metal. Himinbjorg entre sur scène, ne tardant pas à nous asséner un florilège de riffs triomphants et de leads entêtants. Tout comme l’an dernier, le groupe savoyard met à l’honneur son récent dernier album, “Wyrd”. On prend notre pied durant ce concert où les samples et l’utilisation d’instruments traditionnels - une cornemuse - sont bien présents sans étouffer la hargne guerrière et l’esprit conquérant qui dominent l’atmosphère. Ces instrumentations, utilisées avec parcimonie, complètent les incantations païennes et donnent au concert son aura ancestrale.
Épique à souhait, agressif et dynamique, nostalgique et vengeur, Himinbjorg nous régale et les morceaux s’enchainent jusqu’à ce qu’un problème survienne au niveau d’une des guitares. La situation prend du temps à être réglée - au moins cinq minutes - avant que le groupe puisse terminer son show comme il l’a commencé, puisant dans son répertoire et ne diminuant en rien son énergie ni son agressivité. Zahaah assure à lui tout seul une bonne partie de la scénique avec son chant et son jeu de basse charismatiques, les autres musiciens se faisant plus discrets. Comme d'habitude, le groupe termine son set avec 'The Horny and the Horned' d’Impaled Nazarene avant de laisser place à la tête d’affiche de cette soirée.
C’est avec une excitation non dissimulée que j’attends Nokturnal Mortum, déjà découverts en live l’an dernier sur le même festival pour leur première fois en France. Cet enthousiasme sera sérieusement émoussé durant cette soirée, et ce pour plusieurs raisons.
Le groupe se fait d’abord (très) longuement attendre avec une introduction interminable qui n’a pas pu nous immerger dans l’univers du groupe puisque les techniciens ont manifestement eu des difficultés avec le rétroprojecteur, l’image ayant mis du temps à se stabiliser. Disons le honnêtement, ce genre d’introduction où défilent des images de lichens, de champignons, de feuilles qui bruissent et d’herbe verdoyante sur un fond sonore ambiant, ça peut avoir son petit effet, mais quand ça dure quinze minutes, ça devient franchement ennuyeux… Surtout quand le groupe rate son entrée sur scène. En effet, les musiciens n’ont pas eu de son au moment de commencer leur show, une catastrophe quand on pense au caractère exceptionnel que les Ukrainiens voulaient donner à ce concert. Autant dire que pour cette fois, ça a été raté, puisque ce concert a du être écourté vu le retard que tout cela a pris : plus d’une heure.
Le groupe se fait d’abord (très) longuement attendre avec une introduction interminable qui n’a pas pu nous immerger dans l’univers du groupe puisque les techniciens ont manifestement eu des difficultés avec le rétroprojecteur, l’image ayant mis du temps à se stabiliser. Disons le honnêtement, ce genre d’introduction où défilent des images de lichens, de champignons, de feuilles qui bruissent et d’herbe verdoyante sur un fond sonore ambiant, ça peut avoir son petit effet, mais quand ça dure quinze minutes, ça devient franchement ennuyeux… Surtout quand le groupe rate son entrée sur scène. En effet, les musiciens n’ont pas eu de son au moment de commencer leur show, une catastrophe quand on pense au caractère exceptionnel que les Ukrainiens voulaient donner à ce concert. Autant dire que pour cette fois, ça a été raté, puisque ce concert a du être écourté vu le retard que tout cela a pris : plus d’une heure.
Après dix bonnes minutes et une fois les problèmes techniques réglés, avec en prime un effort de communication du festival concernant cette situation un peu gênante, Nokturnal Mortum peut enfin jouer, interprétant des classiques de ses deux derniers albums en date ainsi que les titres présents sur son tout nouveau split avec Graveland. Si l’on ne peut que louer la beauté de la décoration scénique ainsi que la prestance des musiciens, une chose a vraiment gâché mon plaisir. Il s'agit d'un détail que j’avais déjà remarqué la première fois que j’ai vu le groupe mais que je ne laisserai pas passer cette fois-ci : les parties folkloriques et symphoniques qui composent une grande partie du contenu de “Weltanschauung” et “The Voice Of Steel” - répertoire dans lequel le groupe puise la majorité de ses titres ce soir-là - ne sont pas jouées par un claviériste mais samplées, ce qui selon moi a vraiment nui à l’authenticité du concert. Ces samples couvraient beaucoup trop les lead guitars qu’on n’entendait pas assez. C’est malheureux à dire, mais du fait de cette prédominance des samples, j’avais vraiment l’impression, sans exagérer, que la moitié du contenu musical de ce concert n’était pas réellement jouée par le groupe… En plus de cela, la setlist a laissé une grande partie du public sur sa faim du fait de la brièveté inattendue du spectacle.
Même s’il est ressorti plus de négatif que de positif de ce concert, cela fait toujours plaisir d’entendre des titres comme ‘Hailed be the Heroes’ ou le final ’Ukrainia’, un morceau qui a fait exploser des festivaliers dont l’enthousiasme a pris le pas sur la frustration. De plus, il se trouve que les nouveaux morceaux du groupe rendent bien sur scène, avec une participation accrue de Jurgis au chant, qui partage de plus en plus le micro avec Varggoth depuis son arrivée dans la formation. En bref, si le concert n’avait pas été aussi court et entamé de manière aussi chaotique, nul doute qu’il aurait été mémorable. tout comme l’avait été celui de 2015.
Ce warm-up fut une difficile entrée en matière pour les équipes de techniciens, mais cette soirée a sûrement été bénéfique, dans la mesure où elle fut l’occasion de remettre les choses au point. En effet, les trois jours du festival se sont déroulés sans incident à ce niveau.
Execellent festival trés bonne ambiance , super programation
RépondreSupprimerLes Tops
-Le Village Viking
-Les Bénévoles
-Nokturnal Mortum
-Kroda
-Graveland
Les Flops
- 3 heures d ' attente pour la pose des bracelets c ' était franchement abusé
-De la Vrai bière ça serait bien aussi
-Belphegor ( juste chiant )
Allez pour l'édition de 2017 faudrait genre Winterfylleth , Wolves In The Throne Room , Ophis , Mgla , et puis allez Emperor soyons fou !