Chronique | Dysylumn - "Conceptarium" (album, 2015)


Dysylumn - "Conceptarium" (2015)

Tracklist

01 - Vide spatial      04:08
02 -Cauchemar     03:05
03 - Esclave céleste     04:13
04 - Conceptarium Pt. I     04:39
05 - Conceptarium Pt. II     04:37
06 - Agonie     03:31
07 - Réveil     03:18
08 - Voyage Astral     05:05
09 - Nébuleuse     07:13

Extrait


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On creuse on creuse, encore et toujours, on déniche tout le temps de nouveaux moyens d'aborder un genre grâce au dur labeur d'un groupe salvateur. C'est le cas du groupe de Blackened Doom Dysylumn avec leur premier album, "Conceptarium". Réussir à rendre un genre d'habitude soyeux grâce à la correspondance contraire de deux facettes que tout opposent en vidange fastidieuse est en effet un concept assez dur à mettre en pratique.


Difficile de concilier la profondeur infernale du Black et la langueur pondéreuse du Doom, il en devient impressionnant d'utiliser si peu de souplesse pour en exploiter sa quasi majesté. Dysylumn tente de créer un carcan glacial en plein cœur de l'immensité spatiale, une aventure étrangement menée lorsqu'il s'agit d'en élaborer le cheminement à l'aide d'une succession sinistre d'accords et de riffs monotones sensés nous faire abandonner toute l'unicité du code temporel imposé par la déclinaison en titres de l'album.

Une main pinçant les cordes dans un unique souci de s'étirer les muscles des doigts. Ne sachant quoi exprimer véritablement, autant jouer, l'auditeur fera le reste. Dysylumn s'embourbe dans une auto-suffisance qui lui est en fin de compte fatale. Chacune des occurrences des guitares ou de la batterie forment un méli-mélo beaucoup trop brouillon pour être pertinent dans son esthétique pataude. Que dire quand on ne fait que marteler passivement sans espièglerie venu contrebalancer l'absence de mélodies sillonnant les dynamiques. Un choix tout à fait possible à condition d'y insuffler au chose qu'un rythme dépossédé d'agréments.

La production à la main paresseuse ne peut éliminer le caillot coincé dans l’œsophage. Impossible pour le chant de se libérer de l'étouffement trop omniprésent de tous les instruments à l'élan pachydermique. On ne distingue que très peu de vigueur qui se dégage de la composition, aussi honnête soit-elle. Sébastien Besson rate ses entrées autant que sa présence même au sein des instruments, entièrement relégué au fin fond de la scène, un vague râle qui offre son baragouinage à qui veut bien tendre l'oreille au-delà de la vrille grisâtre des guitares envahissantes au possible. Des attaques désastreuses pour un psaume du Dimanche après-midi.

Malheureusement, ni la fin prometteuse de « Nébuleuse » et ni les dernières notes plus pêchues de « Conceptarium pt. II » ne viendront récupérer la bouillabaisse indigeste de 40 minutes de « Conceptarium », un gros pavé sans aspérités bienvenues aux relents agaçant d'inertie.

Kalhan
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Commentaires

  1. Chronique assez mauvaise, rédigée par une personne n'ayant manifestement jamais écouté de metal auparavant pour écrire de telles inepties.

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