Aethervoid - Even Light Decays (EP, 2025)
Tracklist :
01. Even Light Decays - 05:29
02. Echoes Of Her Name - 06:25
03. The Giant Breath - 04:43
04. Crowned In Fire - 07:25
Découvrez un extrait ci-dessous :
Tracklist :
01. Even Light Decays - 05:29
02. Echoes Of Her Name - 06:25
03. The Giant Breath - 04:43
04. Crowned In Fire - 07:25
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Avez-vous déjà passé une journée aux alentours d’un endroit auparavant dévoré par le feu ? Avez-vous déjà expérimenté cette atmosphère baignée de quiétude sombre, où le calme provient de quelque chose de plus profond que le silence passager d’une heure bénie de la journée ? Ce calme a quelque chose de palpable, d’important, presque sacré, tellement que même la poussière se dépose sur la surface des choses avec délicatesse pour ne pas troubler l’immobilité des lieux… Toute cette précaution pour que rien ne puisse s’embraser soudainement de nouveau, car sous cette surface silencieuse grondent des vagues encore chaudes de la braise d’hier.
Cette atmosphère suspendue, poussiéreuse, d’un endroit situé sur l’équilibre ténu entre deux états de sensibilité extrême, est exactement ce que nous pouvons entrapercevoir avec le premier EP d’Aethervoid, Even Light Decays.
L’album démarre en grande trombe avec le morceau éponyme, sous l’enchaînement implacable de riffs de guitare accompagnés d’une batterie qui vibre comme mille sursauts sismiques à l’apogée des croisements des plaques tectoniques. Le morceau nous offre un mélange savant entre l’agressivité du death et la froideur du black metal, le tout saupoudré de passages plus calmes, mélodieux, nous invitant à plonger dans ce puits sans fond, là où même la lumière la plus sacrée, la plus chatoyante finit par disparaître, se fondre dans l’obscurité.
Depuis cet endroit sombre, où même les étoiles s’évanouissent, Aethervoid nous invite à être témoins de la noirceur de l’âme humaine, théâtre de tous les vices et de toutes les bassesses, allant même jusqu’à sacrifier l’innocence, à détruire la pureté et la grandeur par sa propre ignorance et ses bêtises crasses. "Echoes of Her Name" est un hymne à tous les innocents, à toutes les victimes de l’injustice, de l’ignorance et de la bassesse des hommes ; magnifique chanson sombre, à la limite du death doom, mélodieuse et triste. Mais, comme ces lieux qui ont subi un incendie, sous cette atmosphère de calme religieux se cachent des graines de lumière qui n’attendent que le moment propice pour transpercer le voile noir de la nuit, telles des lys de feu qui éclosent à travers les cendres. She is the mirror, she is the fire !
Et ce feu, une fois réveillé, plus rien ne pourrait l’arrêter, car il a été couvé dans le sang et dans la douleur ; il a survécu aux mille couches de suie et de cendre ; il est le feu venant tout droit du ventre de Shiva lui-même pour purifier toute chose. Il commence doucement avec "The Giant Breath", rampant, à l’image de ces riffs de guitare épais, puis devient de plus en plus grand et se propage de plus en plus rapidement, à l’instar de la musique qui devient de plus en plus impétueuse.
Le paroxysme de ce feu arrive avec "Crowned in Fire", magnifique morceau tout en progressivité, oscillant entre des passages agressifs, rapides, et d’autres plus calmes, plus jazzy même, somme toute la vie d’un feu qui se propage sous le vent : tantôt il se fait petit, rasant le sol, tantôt ses langues de flamme montent jusqu’au firmament. Et Aethervoid nous laisse là, à la fin de ce morceau, au même endroit, couverts de poussières de cendre, sous une atmosphère assourdie et placide. Pourtant, quelque part, un vent léger souffle et révèle çà et là des graines d’espoir qui se cachent sous les cendres.
Cette atmosphère suspendue, poussiéreuse, d’un endroit situé sur l’équilibre ténu entre deux états de sensibilité extrême, est exactement ce que nous pouvons entrapercevoir avec le premier EP d’Aethervoid, Even Light Decays.
L’album démarre en grande trombe avec le morceau éponyme, sous l’enchaînement implacable de riffs de guitare accompagnés d’une batterie qui vibre comme mille sursauts sismiques à l’apogée des croisements des plaques tectoniques. Le morceau nous offre un mélange savant entre l’agressivité du death et la froideur du black metal, le tout saupoudré de passages plus calmes, mélodieux, nous invitant à plonger dans ce puits sans fond, là où même la lumière la plus sacrée, la plus chatoyante finit par disparaître, se fondre dans l’obscurité.
Depuis cet endroit sombre, où même les étoiles s’évanouissent, Aethervoid nous invite à être témoins de la noirceur de l’âme humaine, théâtre de tous les vices et de toutes les bassesses, allant même jusqu’à sacrifier l’innocence, à détruire la pureté et la grandeur par sa propre ignorance et ses bêtises crasses. "Echoes of Her Name" est un hymne à tous les innocents, à toutes les victimes de l’injustice, de l’ignorance et de la bassesse des hommes ; magnifique chanson sombre, à la limite du death doom, mélodieuse et triste. Mais, comme ces lieux qui ont subi un incendie, sous cette atmosphère de calme religieux se cachent des graines de lumière qui n’attendent que le moment propice pour transpercer le voile noir de la nuit, telles des lys de feu qui éclosent à travers les cendres. She is the mirror, she is the fire !
Et ce feu, une fois réveillé, plus rien ne pourrait l’arrêter, car il a été couvé dans le sang et dans la douleur ; il a survécu aux mille couches de suie et de cendre ; il est le feu venant tout droit du ventre de Shiva lui-même pour purifier toute chose. Il commence doucement avec "The Giant Breath", rampant, à l’image de ces riffs de guitare épais, puis devient de plus en plus grand et se propage de plus en plus rapidement, à l’instar de la musique qui devient de plus en plus impétueuse.
Le paroxysme de ce feu arrive avec "Crowned in Fire", magnifique morceau tout en progressivité, oscillant entre des passages agressifs, rapides, et d’autres plus calmes, plus jazzy même, somme toute la vie d’un feu qui se propage sous le vent : tantôt il se fait petit, rasant le sol, tantôt ses langues de flamme montent jusqu’au firmament. Et Aethervoid nous laisse là, à la fin de ce morceau, au même endroit, couverts de poussières de cendre, sous une atmosphère assourdie et placide. Pourtant, quelque part, un vent léger souffle et révèle çà et là des graines d’espoir qui se cachent sous les cendres.
Un magnifique album à mettre dans les esgourdes par les temps qui courent. Nous sommes, de plus, gâtés avec un superbe artwork signé Jeff Grimal, l’artiste talentueux et multi-instrumentiste derrière ce projet, accompagné de Boris Doussy au chant principal et de Benoît Gateuil à la basse. Alors, qu’attendez-vous ?
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Dee Cooper
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