TOPs 5 chroniqueurs Printemps 2024

Ce printemps, alors que le soleil s’impose enfin après un hiver qui semblait interminable, Scholomance Webzine vous invite à plonger dans une vague de fraîcheur musicale. Les températures remontent, les journées s’allongent, et la promesse d’un été flamboyant se dessine à l’horizon. C’est le moment idéal pour se laisser enivrer par des sons qui résonnent comme une brise légère après la tempête.

Pour célébrer ce renouveau, nos chroniqueurs ont sélectionné des albums qui capturent l'essence de cette transition entre le printemps et l'été. Chaque morceau évoque les sensations d'un soleil rayonnant, des soirées étoilées et des après-midis ensoleillés. Les albums choisis offrent une palette sonore variée allant des mélodies éthérées aux rythmes entraînants, en passant par des morceaux plus introspectifs qui résonnent avec la chaleur montante.

Pour accompagner cette sélection, nous avons le plaisir de vous présenter une œuvre de Marine Février. Son art, riche en détails et en couleurs, reflète parfaitement l’esprit printanier et l’énergie croissante de l'été et l'esprit militant qui a traversé la France. Ses illustrations apportent une touche de poésie et de lumière qui résonne parfaitement avec l’éveil de la saison.

Alors que nous entrons dans cette phase vibrante de l’année, laissez-vous emporter par les découvertes sonores de nos chroniqueurs. Explorez ces nouveaux horizons musicaux, savourez chaque instant de cette transition printanière et préparez-vous à embrasser les plaisirs d’un été prometteur. Que votre printemps soit rythmé par des découvertes musicales enchanteresses et que la chaleur de l'été vous apporte joie et inspiration. Bon printemps et bel été à toutes et à tous !
 

Morgan 猛龍過江 :


  

Ætheria Conscientia – The Blossoming
Akihiko Matsumoto – Summer Wars Original Soundtrack
Suicidal Ideation – Songs After Dissipation
Various - The Legend of Vox Machina Saison 1 / 2
Jeremy Zuckerman – Avatar: The Last Airbender - Book 1: Water (Music From The Animated Series)


Un printemps maussade, une envie d’évasion. C’est un peu le fil rouge de ce top : des écoutes qui m’ont fait voyager de l’espace (avant le crash) avec Ætheria Conscientia, à la mort avec Suicidal Ideation, en passant par l’univers fantastique et onirique d’Avatar, ainsi que l’heroic fantasy violente et vulgaire de Vox Machina. Sans oublier l’OST plus « feel good » d’Akihiko Matsumoto pour le film Summer Wars de Mamoru Hosoda (sorti en 2009 mais disponible cette année en vinyle).

On retrouve pas mal de sorties de fin d’année 2023 et début 2024, dont The Blossoming qui sera sans nul doute, avec son Black Metal Prog aux influences orientales et jazzy, dans mon TOP 10 annuel (aux côtés de Rika Madobe, même si ce dernier n’est clairement pas un album qui « tourne en boucle », donc il ne sera pas trop abordé ici). Ce nouveau voyage cosmique est absolument sublime et unique. Nous restons dans les projets de Black Metal singuliers avec l’album Songs After Dissipation de Suicidal Ideation, qui s’écarte du DSBM traditionnel en incorporant des touches symphoniques et gothiques, tout en conservant une mélancolie poignante. On trouve aussi des passages inspirés par les jeux vidéo (comme Castlevania) et les mangas.

La transition semble toute trouvée pour les OST de ce TOP ? Oui et non, car en effet, on retrouve l'OST de Summer Wars, mais les autres bandes originales qui occupent une place importante dans ce TOP proviennent de séries américaines animées. Toutefois, il est important de noter que l’OST d’Avatar porte également une forte influence asiatique. L’OST de Summer Wars se prête parfaitement à cette période : entre moments de douceur, de tension et instants épiques, la musique est un voyage en soi, que l’on connaisse le film ou non.

En parlant d'épique ! C’est le moment d’aborder Vox Machina ! Pour ceux qui connaissent la série, on peut ajouter des guillemets à « épique » – je le comprends… Pour autant, la musique l’est, mais elle n’oublie pas de retranscrire l’humour de la série avec des passages narrés par le barde Scanlan, et même une intro pour la musique du volume 2 qui résume l’épisode précédent. La bande-son ne se compose pas uniquement de « musique de film », mais inclut également des passages totalement anachroniques pour un univers d’heroic fantasy médiévale, avec des influences Metal et même hip-hop, permettant de vivre l’aventure de la série ou du JDR.

Pour finir, la sublime musique de la série d’animation Avatar: The Last Airbender. Rien à ajouter : si vous avez vu cette chef-d'œuvre, vous savez de quoi je parle, et si vous ne connaissez pas, qu’est-ce que vous attendez pour aller la découvrir ? Et d'écouter les sublimes musiques composées par Jeremy Zuckerman.

 

Pangolyn :

 

 
 
Ce printemps pauvre en soleil fut illuminé de bons albums à découvrir. Voici ceux qui ont fait vibrer ce printemps maussade riche en changements.

The Jazz Avenger
est de retour avec un nouvel album, produit encore une fois par Jun Abe. Après avoir suivi la bassiste Juna Serita au sein de Tokyo Groove Jyoshi, c'est un bonheur de retrouver son groove sur ce nouvel album. Entre Jazz moderne et Fusion, les huit Japonaises nous offrent un excellent album dont je ne me lasse pas.

Après un excellent premier album, La cagoule rose de Cuir est de retour et remet le couvert avec un Synthpunk toujours aussi efficace. L'ambiance 8-6 tiède dans la zone urbaine de l'album a parfaitement accompagné mon arrivée à Saint-Étienne.

Le nouvel album de Knocked Loose est encore un gros défouloir, avec des gros breakdowns bien efficaces et un méga banger avec Suffocate.

Une note plus douce avec le duo japonais Soraya, qui propose un sublime premier album mêlant Jazz et J-pop. La voix douce de la chanteuse accompagne merveilleusement les compositions. Un album parfait pour vos douces soirées.

On finit sur le nouvel album d'Hugo TSR, La Pluie, bien dans le thème de ce printemps. toujours aussi efficace, avec de bonnes prods et des textes toujours aussi qualis. Le rap français sait encore nous pondre de jolies choses.

Iviche :




Récemment je me suis penchée sur les dernières sorties des univers black metal et dungeon synth - surtout - et je dois dire que je ne suis pas déçue de mes trouvailles. Les bonnes surprises, qu’elles soient musicales ou non, sont souvent d’autant plus agréables qu’elles sont inattendues ou même franchement inespérées. Autant vous l’annoncer : c’est très lourd.

Le dernier album de Limbes (black metal dépressif atmosphérique) vient de sortir chez les Nantais de Frozen Records. La clef de voûte de sa belle discographie porte un nom : Liernes. Cet album, monumental, retranscrit tout ce qui me plaisait déjà dans Limbes - ce souffle morbide et transcendantal émanant des entrailles meurtries, semblant se déchirer dans une supplique incantatoire en direction d’un ciel aveuglant et silencieux – mais il offre bien plus encore, comme si l’œuvre avait fini par se déployer, prenant une autre envergure de-par la riche délicatesse de toutes ses variations nouvelles. C’est comme un tableau dont les teintes, toutes aussi sombres et fanées qu’auparavant, auraient gagné en variété de teintes et le pinceau en précision, toujours dans la même élégance froide du geste. Si dans le morceau « Buffet Frigide » la voix puissante qu’arrache Guillaume trouve un écho envoûtant dans le chant slave de Kariti, lui donnant un air de sorcellerie, loin de jurer avec le reste de l’album, il ajoute même cette dimension supplémentaire qui le complète pour en faire un véritable chef-d’œuvre.

La récente découverte de Sylfvr (dungeon synth habité) est une inestimable source de joie pour moi. Sa musique fait vibrer dans mon âme des cordes que je croyais vouées à la fossilisation, tant aucun projet musical ne semblait correspondre assez pour les mettre en mouvement. Ici il n’est presque plus question de musique, il est question de candeur réjouissante et majestueuse, de transmission profonde par le souffle vivant, de sincérité d’intention, de rareté dans les vibrations. C’est un bal tout à fait singulier de variations lumineuses évocatrices, dont l’écoute me procure des sensations et sentiments qui se mêlent de façon tout à fait surprenante, précise et entière. J’ai rarement eu l’occasion d’écouter une musique si vivante, si habitée et il cela me plaît tant. Realm of Eternal Rain est un joyau chatoyant, comme je crois le reste de la discographie de Sylfvr, que je me ferai une joie de creuser bientôt et qui semble proposer une grande variété d’explorations.

J’ai déjà eu l’occasion de parler de Frostgard (dungeon synth merveilleux) à plusieurs reprises dans ces colonnes et c’est toujours de gaîté de cœur que je m’en vais écouter ce qu’elle a pu sortir de nouveau. Mais avec Coranar c’est différent, cet album est celui qui me touche le plus et j’ai la sensation qu’il incarne un degré d’aboutissement tel qu’il est seul capable - à ce jour - de surpasser la beauté irréelle des précédents opus. Dans la digne floraison du travail passionné mené depuis plusieurs années par Sisslith, des pétales mélodieux s’ouvrent avec une noblesse sans nom. Les contours du projet se précisent par force délicatesse et sobre tempérance, ne conservant de la gloire qu’un héroïsme inégalé. Et toujours cette douce et chaleureuse mélancolie vient bercer nos rêves chevaleresques, dans une invitation qu’on ne saurait refuser, tant que l’eau circule dans nos membres et le sang dans nos cœurs comme l’eau des fontaines.

L’autre jour j’ai eu l’honneur de tomber sur un merveilleux projet de dungeon synth – probablement créé en cette année 2024 par une brésilienne – et encore totalement méconnu. Ce second album révèle un puissant lyrisme, à la fois mélancolique et lumineux : VenvsMilk (goth dungeon synth lumioeux) excelle dans l’art de marier les opposés, notamment la force et la douceur, la férocité et l’innocence. Les titres les plus sombres, au milieu de l’album, sont aussi les plus épiques. Les mélodies sont aussi soignées que les atmosphères dans cette épopée bucolique aux accents gothiques.

On finit par un album aux riches atmosphères inspiré de la philosophie chinoise autour du concept de dao (« tao », apparenté au taoïsme). Brocade (new age dungeon synth chinois) innove dans ce nouvel album, avec un style très atmosphériques. Les morceaux évoluent au sein d’un mouvement constant dans un flux aux formes insaisissables, offrant un cadre propice à la méditation. Album complexe et complet, capable de nous surprendre dans la proposition des différentes ambiances, qui sont spécifiques à chaque morceau mais toujours empreintes de sérénité.
 

Nyarlathotep :

 
 
 
Le Printemps, le retour du soleil, de la végétation et des beaux jours (quoique cette année ce ne fut pas terrible...), c'est aussi pour moi, allez savoir pourquoi, un retour au Death Metal. Mes écoutes Black Metal hivernales s'estompe au profit du gras et de la puissance du Metal de la Mort. Cette année n'a donc pas fait exception loin s'en faut.
Parmi mes écoutes il en est une dont je ne me lasse pas et c'est le nouvel album de Skeletal Remains. Un missile blindé de riffs dévastateurs, lourds et inspirés du début à la fin qui fait mal et qui donne furieusement envie de secouer la tête. Un album qui finira à coup sur très haut dans mon top de fin d'année. Autre nouveauté, le nouvel album des américains de Necrot, qui bien qu'un peu moins bon que ses deux prédécesseurs (il n'y a plus l'effet de surprise) reste suffisamment efficace pour qu'on ne s'en lasse pas.
Au rayon des vieilleries, Bolt Thrower (le meilleur groupe du monde) aura également bien squatté mes écoutes ces derniers mois avec notamment For Victory et son Death Metal 33tonnes, lourd, tout en puissance et pas dénué d'un groove certain. Pas mon album préféré des vétérans anglais certes mais tout de même bien au dessus de la masse, je ne m'en lasse pas.
Petit changement d'ambiances avec les deux autres albums, du Death Metal toujours mais plus brutal et technique avec le troisième opus de Nile, sans doute mon préféré de leur discographie avec ce mélange de passages brutalo-techniques d'une efficacité incroyable, de breaks lourds et écrasants et l'atmosphère mystique qui sublime l'ensemble. Un album pharaonique. Enfin le nouvel album de nos compatriotes de Necrowretch viens parachever ce top printanier avec une nouvelle production qui confirme ce que laissait entrevoir leur précédent album, à savoir un virage plus Black qui s'affirme ici avec ce Swords of Dajjal. On retrouve toujours dans la musique du groupe cette essence Death Metal mais cette fois ci dominé par un coté Black plus marqué, des mélodies froides et diaboliques qui rappelleront la scène Black/Death mélodique suédoise et notamment la musique de Necrophobic

Mohamed Kaseb :


 
Earth Wind & Fire - Electric Universe (1983)
Il est assez paradoxal de constater à quel point le disco a connu un déclin de popularité massif au début des années 80, alors même que beaucoup des courants en vogue à cette époque (synthpop, new wave, Hi-NRG, hip-hop etc) puisaient allègrement dans le disco. Il reste que bon nombre de figures associées (parfois à tort) à la vague disco ont parfaitement survécu au "disco backlash" post -79, et le collectif Earth Wind & Fire en fait partie. Formé à la fin des années 60, bien avant l'explosion du disco, EWF a multiplié les chef-d'oeuvres tout au long des années 70, dans un registre initialement funk jazzy puis intégrant au fil de l'eau les sonorités contemporaines. Sorti en 1983, Electric Universe prend ce même chemin, ajoutant au groove funk historique du groupe des éléments hard FM et synthpop le faisant mieux coller à son époque. Il en résulte sans doute l'album le plus "rock" jamais sorti par la bande, gorgé de tubes à la fois hyper accrocheurs et adroits techniquement, bagage jazz des musiciens oblige. Si ce disque marque également le début d'un relatif ralentissement du rythme de sortie pour Earth Wind & Fire, il fournit une preuve brillante qu'on peut vivre avec son temps sans se compromettre artistiquement.
Morceau coup de coeur: Magnetic

Journey - Frontiers (1983)
À l'instar d'Earth Wind & Fire mais dans un autre genre, Journey entre de plain-pied dans la décennie 80 avec Frontiers en 1983. Ce disque a alors la lourde tâche de succéder au monumental Escape, qui avait cartonné à sa sortie en 1981 et s'était vite imposé comme l'un des albums iconiques de cette période. Globalement, la formule ne change pas tant que ça, et on retrouve ce savant mélange d'immédiateté pop/hard FM et de fond musical heavy metal et rock prog qui avait fait la grandeur des albums précédents, à ceci près que les synthétiseurs prennent plus de place et la production se fait plus massive. Quoiqu'il en soit, Frontiers est splendide de bout en bout, la magie de Journey est bien là et le groupe enchaine les tubes avec une facilité déconcertante, un vrai régal! Là encore, ce disque marquera malheureusement le début de la fin pour Journey, qui finira par exploser sous la pression des tensions internes et des envies de carrière solo des différents membres, mais avant cela, le groupe aura durablement marqué de sa patte la fin des années 70 et le début des années 80, influençant par la suite de nombreuses autres formations.
Morceau coup de coeur: Troubled Child

Curtis Mayfield - Super Fly (1972)
Fort de deux premiers albums solo de grande qualité, Curtis Mayfield a parfaitement réussi à gérer le changement de décennie et son départ des Impressions, passant d'une soul typiquement Motown à une soul plus progressive et travaillée. En 1973, c'est une véritable consécration qui attend le bonhomme avec Super Fly, BO du film du même nom. Car si le film st un relatif échec, sa BO est elle purement exceptionnelle, distillant une ambiance soul jazzy feutrée mais offrant également quelques délicieux moments funky, sublimés par le fausset inimitable de Curtis et des orchestrations d'une incroyable richesse. Le thème du film et des paroles, la drogue dans les quartiers à forte population afro-américaine et les drames humains qu'elle engendre, contribue évidemment fortement au ton tragique de l'album, et Curtis parvient à merveille à mettre les mots sur ces drames quotidiens qui tiraillent les populations noires pauvres du pays. S'il y a bien un album qui a réussi à capter l'esprit du moment dans la musique noire, c'est bien celui-là, au même titre que What's Going On de Marvin Gaye sorti l'année précédente.
Morceau coup de coeur: Freddie's Dead

Prong - Rude Awakening (1996)
La carrière de Prong est indéniablement l'une des plus captivantes des années 90. Après avoir démarré sa carrière à la fin des années 80 dans un registre crossover thrash typique de l'époque, le groupe s'est peu à peu singularisé en intégrant à cette base très hardcore des éléments industriels et post-punk/new wave, aboutissant à un style à la fois puissant, groovy et dansa,t, qui certes a fait des émules et fortement contribué à définir le son metal populaire des années 90, mais a rarement été égalé! En 1996, Prong concluait sa première période avec un Rude Awakening aussi brillant que ses prédécesseurs. Bâtissant sur la base metal indus tubesque de son prédécesseur, ce disque offre une nouvelle gamme de titres tous plus irrésistibles les uns que les autres, dans un registre "Killing Joke métallisé" proprement génial. Si à cette époque les groupes influencés par Prong pullulaient, la bande à Tommy Victor a prouvé qu'elle était toujours dans la course et avait encore plein de choses à dire. S'en suivra un silence de 7 ans, période durant laquelle d'autres courants et formations influencées par Prong émergeront, avant le grand retour des patrons en 2003, et le début d'un second âge d'or.
Morceau coup de coeur: Caprice

Voivod - Voivod (2003)
En parlant de long silence, en voilà un groupe dont on aurait pu craindre la disparition à l'aube des années 2000. Après une période très indus et sludgy avec Eric Forrest au micro et à la basse, Voivod est au bord du gouffre lorsque ce même Forrest est immobilisé par un accident de la route. Cet évènement provoque le retour en grâce du chanteur historique du groupe, Denis Bélanger, ainsi que le recrutement de Jason Newsted, ayant fraichement quitté Metallica. Ensemble, cette nouvelle incarnation de Voivod enregistre Voivod, album éponyme qui sort en 2003, 6 ans après Phobos, avec pour objectif de marquer un nouveau départ. Et autant le dire, tous les morceaux sont splendides, Voivod signe un retour magistral et enchaine les bijoux, mêlant efficacité rock-metal, parfois punk, aux dissonances psychédéliques traditionnelles héritées à la fois du space rock des 70s et du rock indus des 80s! En plus des riffs plus inspirés que jamais de D'Amour, l'un des principaux atouts de l'album est sans doute le chant de Bélanger, plus mature et rocailleux qu'à son départ en 1993, sans perdre en subtilité mélodique, difficile de se dire que c'est le même gaillard qui braillait maladroitement sur Rrröööaaarrr. Véritable retour gagnant, Voivod sera malheureusement le dernier album pleinement enregistré avec Denis D'amour, ce dernier étant décédé d'un cancer le 25 août 2005, laissant derrière lui une oeuvre immense qui continue d'inspirer les formations metal progressives encore aujourd'hui.
Morceau coup de coeur: Real Again

Loucach:



Ce printemps, qui n’en a pas été vraiment un, m’a inspiré des écoutes assez diverses. Des trucs très doux et d’autres très violents.

Commençons par une BO toute mignonne, celle du jeu Potion Craft. Seulement deux titres pour peindre une ambiance médiévale douce et apaisante, un peu hypnotisante, c’est suffisant pour que l’alchimie fonctionne.

On enchaîne avec le nouvel opus de Bring Me the Horizon, groupe que je découvre pour ma part avec ce nouvel album. Je me laisse surprendre par l’alternance entre agressivité de certains riffs ainsi que passages plus électroniques et mélodies entraînantes que l’on garde facilement en tête.

CONCRETE JUNGLE [THE OST] de Bad Omens est un peu dans la même veine. Le projet regroupe un grand nombre de guests pour une écoute extrêmement diversifiée. L’atmosphère demeure majoritairement sombre, un mélange d’électro violent et d’indus percutant. C’est le morceau avec Poppy qui a dans un premier temps retenu mon attention.

On la retrouve d’ailleurs également sur l’album de Knocked Loose pour un titre brutal au rythme reggaeton (oui oui). You Won’t Go Before You’re Supposed To est une déferlante sonore brutale qui capture l'essence même du hardcore moderne. Une atmosphère intense et oppressante, où des riffs abrasifs et des breakdowns fracassants se mêlent à des cris viscéraux, créant une expérience cathartique et sans compromis.

Pour finir, Myth, le dernier opus de Two Steps from Hell, nous transporte dans un univers épique et cinématographique où chaque morceau est une aventure sonore grandiose. Cet album de musique orchestrale et de trailer music est imprégné d'une ambiance héroïque et mystique, fusionnant des orchestrations majestueuses avec des chœurs puissants et des mélodies poignantes.

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