Live report | PLINI + JAKUB ZYTECKI + OWANE & JACK GARDINER, CCO de Villeurbanne (29.03.2023)


En ce mercredi 29 mars, c'était soirée à thème au CCO. La guitare et ses plus talentueux représentants modernes étaient à l'honneur ; une affiche suffisamment rare et qualitative pour justifier une file d'attente fournie avant même l'ouverture des portes. Le maestro australien Plini nous faisait l'honneur de sa présence, accompagné par Jakub Zytecki, et Owane & Jack Gardiner. Retour sur une soirée offerte par nos amis de Sounds Like Hell Productions, où musicalité et virtuosité ont été les maîtres mots. 

Owane & Jack Gardiner

L'ouverture de cette soirée a été confiée à l'association de deux virtuoses (ce mots sera très probablement récurrent, préparez vous). Jack Gardiner et Owane, qui se placent chacun de part et d'autre d'une batterie placée en avant-scène. Devant une salle déjà comble, le duo, accompagné d'un batteur et d'un bassiste claviériste, entament leur art. Une musique basée sur l'expressivité, dans la même veine que Plini, avec une recherche de l'émotion plus que de la performance. 
C'est pour ma part une découverte que je m'étais gardé pour le plaisir du live. Et en tant qu'amateur de Plini, difficile de me décevoir, tant le style de jeu à la guitare s'en rapproche. Alternant entre passages riches et virtuoses, et moments épurés où chaque note se place dans un espace-temps soigneusement choisi, laissant également la place à la batterie et à la basse de s'exprimer, le set que nous offre ce soir Jack et Owane sait combler les attentes.
 




Jakub Zytecki

Second projet de la soirée, Jakub entre sur scène après un court changement de plateau. Sa musique a une esthétique assez différente de ses précédents compagnons de route et son placement en milieu de soirée est particulièrement judicieux pour varier les plaisirs. 
Plus proche d'une esthétique lo-fi, et seul groupe de la soirée avec des passages chantés, Jakub nous emmène dans un univers planant et aérien. Si globalement sa musique m'a moins touchée, il semble que dans la salle pleine à craquer, ses envolées aient fait mouche. 
En alternant les guitares à 6, 7 et 8 cordes, le musicien nous emporte tantôt dans une ballade légère et douce, tantôt vers des rythmiques plus lourdes et écrasantes, aux relents de Djent. Une variété de style toujours soutenue par une voix couplée à divers effets pour paraître lointaine, comme incrustée dans la base structurelle du morceau, laissant toute la place à la guitare de s'exprimer.




Il est le cœur de la soirée et la raison de venue de nombre d'entre nous ce soir. Le guitariste australien Plini foule les planches du CCO et nous emmène dès les premières notes dans son univers où virtuosité et musicalité vont de pair. Toujours avec une facilité manifeste, le virtuose nous livre ses plus belles créations, piochant parmi ses productions des titres phares, avec une prédominance de morceaux récents issus de ses deux excellentes dernières sorties : Impulse Voices & Handmade Cities
En plus d'être un excellent musicien, il se permets une grande proximité avec son public, entrecoupant ses morceaux de moments d'échanges pleins d'humour. Et comme beaucoup de groupes de ce style, l'attitude sur scène est assez statique, laissant la musique s'exprimer face à un public qui n'attends pas d'extravagance dans la mise en scène, mais qui est là pour prendre une leçon instrumentale mise en lumière avec une grande variété de couleurs (que ce soit physiquement ou dans les harmonies).
Après une dizaine de titres, Plini expérimente le rappel silencieux et se permet un retour sur scène pour deux derniers titres, se faisant rejoindre par ses compagnons de route pour une session de jam sur l'incontournable "Electric Sunrise", apothéose d'une soirée clôturée de la meilleure des manière.

Setlist : 
The Glass Bead Game
Papelillo
I'll Tell You Someday
Flâneur
Heart
Kind
Handmade Cities
Perfume
Impulse Voices
Away
Cascade
Paper Moon

Encore :
Pan
Electric Sunrise
(Jam with Jakub Żytecki and Jack Gardiner)





Textes et photos : William G.

Commentaires