Evohé - "Deus Sive Natura" (Album, 2019)
Tracklist:
01. Different Worlds
02. Nemesis Hall Of The Slain
03. The Tears Of Forgotten Times
04. ...Of Ancient Lores
04. ...Of Ancient Lores
05. Flygja
06. Sleeping With Wolves
07. Eola Monumenta
08. A Thunder Of Misfortune
09. The Thousan Eyes Of A Lonely Soul
Streaming intégral:
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Evohé,
voilà un groupe que je connais depuis maintenant quelques années,
les ayant vus à plusieurs reprises en concert localement et
connaissant leurs deux premiers albums Tellus Mater et Annwvyn, sortis
respectivement en 2005 et 2011. Quelle ne fut pas ma surprise en
voyant le groupe savoyard signer un contrat avec le label allemand
Folter Records, gage de qualité dans la scène Black Metal et Pagan, et ayant un certain nombres de bonnes sorties à son actif. Ainsi le
troisième album du groupe, du nom de Deus Sive Natura (dans la
continuité des précédentes réalisations), voit le jour en ce
milieu d'année 2019 sous la houlette de Folter Records, huit années
après son prédécesseur.
Exit les intros, Evohé attaque sans attendre avec le titre "Different Worlds", où l'on retrouve tous les ingrédients propres à la musique du groupe. Celle-ci a toujours sa patte Black Metal aux effluves Pagan à l'ancienne comme pratiqué par les norvégiens de Hades par exemple, parfois Bathory ou même Immortal, les vocaux croassés alternant entre chant en français et en anglais, faisant parfois penser à ceux de Abbath. Les riffs des guitares sont froids et abrasifs, et s'y ajoutent quelques lignes mélodiques savamment dosées pour ne pas surcharger l'opus, à l'image du très bon "Sleeping With Wolves" et son rythme galopant très pagan.
Avec Annwvyn, Evohé avait ajouté des chœurs à sa musique et sur ce troisième album, le quatuor remet le couvert, développant plus encore cette facette de sa musique avec des chœurs justement dosés, tantôt épique tantôt envoûtants, comme on les retrouve sur l'excellent "The Tears Of Forgotten Times" ou "Of Ancient Lores". Et côté chant, si les titres laissent supposer des morceaux en anglais, le groupe préfère alterner ses paroles entre la langue de Shakespeare et le français. Le groupe adopte même le norvégien le temps d'un court interlude contemplatif "Flygja" où se mêlent guitares acoustiques et chant clair afin d'aérer l'album et de laisser l'auditeur se reposer.
La production à la fois claire et puissante apporte également un gros plus à la musique du groupe. Tous les instruments sont audibles dans le mix, avec notamment une basse bien présente, chose des plus agréables si vous voulez mon avis - en témoigne le mid-tempo "Of Ancient Lores" et sa partie finale où la basse s'en donne à cœur joie sur un air qui ne manquera pas de vous rester en tête...
En seconde partie d'album, le titre "Eola Monumenta" dénote un peu, assez étonnant de prime abord avec un aspect plus épique et qui au contraire du reste de l'album tendrait à me faire penser à la scène Black Pagan grecque des Macabre Omen, Kawir et consorts plus que celle scandinave citée plus haut, apportant du coup un léger vent de fraîcheur sur la fin de l'album. On déplorera toutefois quelques longueurs sur le titre "A Thunder Of Misfortune", moins marquant et plus prévisible que les titres précédents de l'album.
Et à l'instar de son précédent album Annwvyn, Evohé finit sur un titre plus long dépassant les dix minutes, et flirtant même ici pas loin des vingts minutes : "Ten Thousan Eyes Of A Lonely Soul", morceau long donc et également plus contemplatif, où le groupe laisse tourner ses riffs aux atmosphères froides et envoûtantes, presque mélancoliques. La fin du morceau est particulièrement propice à l'abandon avec ce trio d'arpèges acoustiques, de basse claquante et de voix murmurées avant que les guitares dissonantes ne reviennent une fois de plus pour parachever le morceau sur un air répétitif et lancinant.
Huit années à patienter pour un résultat des plus satisfaisants avec ce Deus Sive Natura, ode à la nature et à la terre, et troisième album de Evohé qui continue son bonhomme de chemin et poursuit dans la lancée de ses précédents albums tout en magnifiant sa musique et en lui apportant une richesse certaine, acquise par des années d'expériences et de travail.
Exit les intros, Evohé attaque sans attendre avec le titre "Different Worlds", où l'on retrouve tous les ingrédients propres à la musique du groupe. Celle-ci a toujours sa patte Black Metal aux effluves Pagan à l'ancienne comme pratiqué par les norvégiens de Hades par exemple, parfois Bathory ou même Immortal, les vocaux croassés alternant entre chant en français et en anglais, faisant parfois penser à ceux de Abbath. Les riffs des guitares sont froids et abrasifs, et s'y ajoutent quelques lignes mélodiques savamment dosées pour ne pas surcharger l'opus, à l'image du très bon "Sleeping With Wolves" et son rythme galopant très pagan.
Avec Annwvyn, Evohé avait ajouté des chœurs à sa musique et sur ce troisième album, le quatuor remet le couvert, développant plus encore cette facette de sa musique avec des chœurs justement dosés, tantôt épique tantôt envoûtants, comme on les retrouve sur l'excellent "The Tears Of Forgotten Times" ou "Of Ancient Lores". Et côté chant, si les titres laissent supposer des morceaux en anglais, le groupe préfère alterner ses paroles entre la langue de Shakespeare et le français. Le groupe adopte même le norvégien le temps d'un court interlude contemplatif "Flygja" où se mêlent guitares acoustiques et chant clair afin d'aérer l'album et de laisser l'auditeur se reposer.
La production à la fois claire et puissante apporte également un gros plus à la musique du groupe. Tous les instruments sont audibles dans le mix, avec notamment une basse bien présente, chose des plus agréables si vous voulez mon avis - en témoigne le mid-tempo "Of Ancient Lores" et sa partie finale où la basse s'en donne à cœur joie sur un air qui ne manquera pas de vous rester en tête...
En seconde partie d'album, le titre "Eola Monumenta" dénote un peu, assez étonnant de prime abord avec un aspect plus épique et qui au contraire du reste de l'album tendrait à me faire penser à la scène Black Pagan grecque des Macabre Omen, Kawir et consorts plus que celle scandinave citée plus haut, apportant du coup un léger vent de fraîcheur sur la fin de l'album. On déplorera toutefois quelques longueurs sur le titre "A Thunder Of Misfortune", moins marquant et plus prévisible que les titres précédents de l'album.
Et à l'instar de son précédent album Annwvyn, Evohé finit sur un titre plus long dépassant les dix minutes, et flirtant même ici pas loin des vingts minutes : "Ten Thousan Eyes Of A Lonely Soul", morceau long donc et également plus contemplatif, où le groupe laisse tourner ses riffs aux atmosphères froides et envoûtantes, presque mélancoliques. La fin du morceau est particulièrement propice à l'abandon avec ce trio d'arpèges acoustiques, de basse claquante et de voix murmurées avant que les guitares dissonantes ne reviennent une fois de plus pour parachever le morceau sur un air répétitif et lancinant.
Huit années à patienter pour un résultat des plus satisfaisants avec ce Deus Sive Natura, ode à la nature et à la terre, et troisième album de Evohé qui continue son bonhomme de chemin et poursuit dans la lancée de ses précédents albums tout en magnifiant sa musique et en lui apportant une richesse certaine, acquise par des années d'expériences et de travail.
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Nyarlathotep
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