Ljáin - "Klofnar tungur" (EP, 2016)
Tracklist :
01.
Klofnar tungur
02.
Úr vansköpuðum draumum
03.
Með blóði þínu
Extrait en écoute :
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Depuis quelques années, une nouvelle vague islandaise sévit dans le macrocosme du Black Metal, et ne cesse de nous émerveiller de ses sonorités occultes, démoniaques et cathartiques. Née de cette éruption de formations aussi singulières que fascinantes (Misþyrming, Mannveira, etc.), ma dernière découverte se nomme Ljáin. Cette mystérieuse entité dont on ne connait ni les musiciens qui se cachent derrière ce nom, ni la genèse, a sorti le mois dernier deux EP, et c'est sur le second que je vais m'attarder aujourd'hui : "Klofnar tungur".
La pochette en dit déjà très long sur ce qui nous attend, la torture auditive s'annonce délicieuse et la ténébreuse lumière qui s'engouffre dans nos esprits, purifiante. Les doigts crispés de l'ombre tourmentée qui agonise de profil sur ce visuel ont déjà de quoi agréablement inquiéter le futur auditeur.
On ne m'avait point menti sur la marchandise: dès l'ouverture de l'EP et son titre éponyme, on se voit embarquer dans un marasme sonore d'une puissance asphyxiante, parachevé par des vocaux possédés et accablants, qui rappelleraient presque ceux d'un certain Wrest (Leviathan, Lurker Of Chalice) ou des Américains de Crebain pour les effets utilisés. Les mélodies plaintives en arrière-plan soulignent l'aspect occultiste et ritualiste de cette musique. Le riffing est direct, pour ne pas dire linéaire, de plus en plus soutenu par des motifs mélodiques dramatiques qui émergent de ce flot de glace incandescente. L'intérêt de cette linéarité, au final, est d'être sans cesse perturbée, rendant l'irruption de chaque élément remarquable. La force de cet EP est de ne pas donner une impression de trop-plein, ce qui ne le rend que plus efficace et transcendant à l'écoute.
Le tempo se ralentit sur le deuxième morceau, toujours aussi sardonique et perché en ce qui concerne la voix de celui qui débite ces psaumes. Le premier titre nous avait précipité dans les abysses, et 'Úr vansköpuðum draumum' nous maintient prisonniers de ce songe dément, celui de notre tourmente, nous lestant de funestes pensées et d'idées noires. Ce morceau, dominé par la détresse et la désolation, de par sa brièveté, est une excellente transition vers la dernière étape qu'est 'Með blóði þínu'.
La douceur trompeuse et languissante qui nous introduit à ce troisième chapitre n'est qu'un instant de répit puisque ce titre reprend à peu de choses près, la même recette que le titre éponyme, celle qui semble caractériser la funèbre figure qui se présente à nous sous le nom de Ljáin. Si vous êtes en recherche d'un Black Metal malsain, froid et occulte à la fois, ce groupe vous est tout destiné. Avec deux EPs parus en l'espace d'un mois, Ljáin est en passe de continuer à disséquer vos pauvres âmes, armé de sa langue fourchue.
On ne m'avait point menti sur la marchandise: dès l'ouverture de l'EP et son titre éponyme, on se voit embarquer dans un marasme sonore d'une puissance asphyxiante, parachevé par des vocaux possédés et accablants, qui rappelleraient presque ceux d'un certain Wrest (Leviathan, Lurker Of Chalice) ou des Américains de Crebain pour les effets utilisés. Les mélodies plaintives en arrière-plan soulignent l'aspect occultiste et ritualiste de cette musique. Le riffing est direct, pour ne pas dire linéaire, de plus en plus soutenu par des motifs mélodiques dramatiques qui émergent de ce flot de glace incandescente. L'intérêt de cette linéarité, au final, est d'être sans cesse perturbée, rendant l'irruption de chaque élément remarquable. La force de cet EP est de ne pas donner une impression de trop-plein, ce qui ne le rend que plus efficace et transcendant à l'écoute.
Le tempo se ralentit sur le deuxième morceau, toujours aussi sardonique et perché en ce qui concerne la voix de celui qui débite ces psaumes. Le premier titre nous avait précipité dans les abysses, et 'Úr vansköpuðum draumum' nous maintient prisonniers de ce songe dément, celui de notre tourmente, nous lestant de funestes pensées et d'idées noires. Ce morceau, dominé par la détresse et la désolation, de par sa brièveté, est une excellente transition vers la dernière étape qu'est 'Með blóði þínu'.
La douceur trompeuse et languissante qui nous introduit à ce troisième chapitre n'est qu'un instant de répit puisque ce titre reprend à peu de choses près, la même recette que le titre éponyme, celle qui semble caractériser la funèbre figure qui se présente à nous sous le nom de Ljáin. Si vous êtes en recherche d'un Black Metal malsain, froid et occulte à la fois, ce groupe vous est tout destiné. Avec deux EPs parus en l'espace d'un mois, Ljáin est en passe de continuer à disséquer vos pauvres âmes, armé de sa langue fourchue.
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T.
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