Chronique | Advent Sorrow - "As All Light Leaves Her" (Album, 2015)

Advent Sorrow - "As All Light Leaves Her" (Album, 2015)

Tracklist :

01. Hopeless
02. With Storming Death
03. The Agony Courses Through My Veins
04. While Bones Are Broken
05. As All Light Leaves Her
06. Shining Hollow
07. Skin to Suffer In
08. Absolute Perpetual Death


Extrait en écoute :

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As All Light Leaves Her, de Advent Sorrow, est un album que je vois apparaître autour de moi, jugé par les amateurs comme un bon skeud. Plus que ça, j'ai entendu un étonnement de la part de ceux qui avaient écouté l'album, qui le décrivent comme un petit bijoux du DSBM. Il est vrai que l'Australie a toujours su s'y prendre pour faire du Black Dépressif, qu'il soit agrémenté de Pop comme avec Germ, ou bien qu'il tende vers le côté Reich-ien du style (Abyssic Hate, en référence aux premiers travaux du projet qui était parfois orientés politiquement), mais bon... As All Light Leaves Her apparaît devant mes yeux avec une couverture sombre, minimaliste, qui est (subjectivement) magnifique. Elle s'inscrit dans les « codes » du style, si l'on veut.

Mais pourquoi un tel engouement autour de cet album ? Cet opus marquerait-il un quelconque renouvellement du DSBM ? Serait-il un véritable un « pas de géant » pour le style ? Attardons nous un peu sur la formation avant d'attaquer l'écoute et l'analyse du skeud. Advent Sorrow ont précédemment sorti un seul EP qui était du Black Symphonique (de haute volée, il faut bien l'avouer!), et leur seul album est As All Light Leaves Her, sorti en août 2015. Rien de fort important, le seul élément qu'il faut garder en tête étant le changement de style.

Bon, sérieusement. « With Storming Death », premier titre (si on oublie la courte intro instrumentale), met dans l'ambiance. C'est un DSBM bien blackisé, avec des gros riffs distordus, une ambiance agressive tout en étant malsaine, ça me rappelle ce que faisait Silencer. Ça ne fait d'ailleurs pas que me le rappeler, étant donné que toute la musique est un copié collé quasi parfait de Steril Nails And Thunderbowels . Du chant agressif, en passant par le son des riffs et les changements de rythme, je reconnais également les variations de tons dans la voix du chanteur.. Bon, erreur de débutant, dira-t-on, passons au titre suivant. 

Ah, tiens ! Changeons d'ambiance. Sur (quasiment) tout le reste de l'album, Advent Sorrow s'attardera sur un autre type de DSBM, bien plus joyeux et dansant, beaucoup plus influencé par le depressive rock. En fait on retrouve encore une fois du plagiat pur et dur, pompé à Lifelover. Apati s'était également prêté au jeu sur leur dernier album, et ce fut un lamentable échec. Très honnêtement, on y est ici également tant l'ambiance qui règne dans les musiques est similaire aux musiques des Suédois. Il n'y a qu'a écouter les première secondes du 3ème titre, « The Agony Courses Through My Veins ». 

J'ai beau avoir écouté l'album dans sa totalité, j'ai eu l'impression de tout savoir à son sujet après avoir écouté deux morceaux. On est à l'opposition totale du renouvellement que j'abordais au départ: cet album ne fait que tristement confirmer que le DSBM est un genre qui tourne en rond. Advent Sorrow à choisi d'opter pour la banalité et de devenir un des multiples clones des légendes du style, à plagier les meilleurs compos en les retravaillant à leur sauce.

Mais je fus peut être un peu cru. As All Light Leaves Her n'est pas un mauvais CD. Il est même excellent, empreint d'émotions toutes plus noires les unes que les autres. Je tiens d'ailleurs à applaudir pour le travail du chant exceptionnel, tant les cris déchirants du chanteurs m'ont satisfait. Non, le souci de cet album est qu'il est simplement le résultat logique de la digestion auditive de Advent Sorrow. Il n'est qu'une régurgitation mélangeant Lifelover et Silencer, comme il en existe énormément. Pour faire plus simple, c'est un bon album, mais Advent Sorrow n'a aucun mérite, à quelques détails près.

Alors je m'arrêterai ici, en ajoutant que le groupe aurait clairement dû s'en tenir à leurs premiers efforts symphoniques qui furent selon moi plus que réussis. Reste à voir l'orientation de leurs futures sorties. 

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DopeLord

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