Aladiah : Top 10 2015



01 - Montagne Rouge - Montagne Rouge
02 - FUTURE – Horizons
03 - Ash Code – Oblivion
04 - DEAD - Transmissions & Verse
05 - The Soft Moon - Deeper
06 - Egoprisme – Egoprisme
07 – Gang Of Four – What Happen Next
08 - Obszön Geschöpf - The Vault Of Nightmare
09 - Love In Prague - Fallen Angels

10 - Christian Death - The Root Of All Devilution


2015 touche à sa fin et il est temps de faire le bilan. Une année riche en rebondissements pour moi, pauvre chroniqueur de mon état, entre mon arrivée à Scholomance, de nouvelles amitiés, de nombreux concerts, des tonnes de nouvelles rencontres, des myriades de découvertes. Et du son. Toujours du son. Au crépuscule de cette fastueuse année donc, il est temps de dresser le portrait musical de celle-ci, à forte base post-punk dans mon cas.

Un top qui commence avec Christian Death en dernière position. Certaines personnes se demanderont probablement pourquoi mettre cette légende du post-punk à cette place peu enviable. Et bien parce-que je n'avais pas forcément énormément de groupes à placer, me démenant comme un fou pour boucler ce top. Et puis la dernière place parce-que je n'ai pas été convaincu par la célèbre formation et que je n'ai pas grand chose à dire de « The Root Of All Devilution » dont le son me passe dans les oreilles comme glisse l'eau sur le plumage d'un canard. Est-ce que j'ose vraiment parler de la sorte d'un des piliers fondateurs du mouvement goth. Oui, j'ose.

Tant qu'on en est à évoquer les flops de cette année, autant parler de The Highbrow et de leur album « Pelican Sounds », que j'ai vite exclu de ce top, à cause d'un chanteur qui chante malheureusement faux. En bas du classement on retrouve aussi un petit groupe de coldwave lyonnais, Love In Prague, qui mérite surement mieux que cette neuvième place. Le son est clair, les instrumentations sont maîtrisées, mais j'ai l'impression d'entendre la même chanson du début à la fin sur « Fallen Angels ». Au moins l'ambiance mélancolique et glacée réussit à convaincre. Parfait pour noël. Gang Of Four, avec sa poésie froide, se hisse difficilement avec « What Happen Next », un album trop peu homogène.

La noise et le shoegazing se sont invités dans mes étagères avec FUTURE et DEAD avec respectivement  « Horizons » et « Transmissions & Verse ». Des complaintes hypnotiques, des murs de sons agressifs, des voix spectrales, de la coldwave cathartique pour la première formation et un post-punk aux forts accents industriels mécaniques pour l’autre. Les rennais ont fait fort. Dans la même veine, The Soft Moon a étonné avec « Deeper » et son single percutant qu'est « Black ». C'est fort, puissant, assez éloigné de leur premier album tout en restant dans la continuité. On sent les inspirations indus. Puisque l'on parle d'indus, seul Obszön Geschöpf et son « The Vault Of Nightmare » réussit à sortir son épingle du jeu. En même temps je n'ai pas vraiment beaucoup prêté attention à ce qui s'est fait dans ce genre cette année. Honte à moi.

Parlons new wave maintenant. J'ai navigué en 2015 sur la vague électronique avec Egoprisme et son EP éponyme. Entre synthpop sucrée et coldwave doucereuse, je me suis laissé bercer par cette « Dark Disco » léchée qui me donne une frustration énorme à cause de la courte durée du disque. Une raison de se le remettre dans les oreilles, encore et encore. C'est Ash Code qui pourtant remporte la palme en matière d'electro avec « Oblivion ». C'est sombre, profond, rythmé. Une sorte de Joy Division électronique dont je ne me lasse pas. 

Mais cette année le grand gagnant est Montagne Rouge, à n'en point douter. Laissez-vous emporter par la déferlante qu'est « Black Wave », par le dépressif « A Four Verses Poetry », par le rythmé « Not Alone », par le ténébreux « Montagne Rouge », par l'enchanteur « Paul the Apostle », par le punk « Names », les glauques « Monday's Misery » et « Human's Collective Suicide ». Autant dire l'album « Montagne Rouge », ésotérique au possible, est la grosse claque post-punk de 2015.

Pour finir j'aimerais également parler de deux autres albums qui ne se trouvent pas dans le classement. Public Image Ltd. Avec « What The World Needs Now » pour commencer, pour la bonne raison que je ne l'ai jamais écouté. Mea culpa, mea maxima culpa. Je ne sais pas ce que le disque vaut, mais comme j'avais particulièrement apprécié le précédent, « This Is PiL », je me dis qu'il faudrait y jeter une oreille. Le grand absent de ce top c'est Ascetic: avec « Everything Is Coming » qui vient tout juste de sortir et que je n'ai pas encore reçu, pauvre de moi. Écoutez le précédent « Self Initiation », sorti en 2013. Une véritable bombe venue tout droit d'Australie.


Ce commentaire de top fut long. Veuillez m'en excuser, je me laisse facilement emporter. À vous d'en faire de même avec ces quelques pistes musicales. Au temps des chants de noël, ravagez l’ambiance en y mettant un brin de gimmicks obscurs, de riffs glacés. 


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