Live Report | Release Party de Temple Of Baal + Vortex Of End + Ritualization, le 10/12/2015 @ La Boule Noire
La poésie ne sera que peu présente ce soir à La Boule Noire,
Torpedo Productions nous offrant une affiche bestiale composée de trois
fleurons de la scène parisienne, Ritualization, Vortex Of End et les mythiques
Temple Of Baal. Le concert commence tôt, et oui, nous sommes à paris, il faut s’adapter
aux transports en communs etc… et on s’est dit qu’on allait boire une ou deux
bières patiemment dehors en arrivant le temps de saluer tout le monde. Mais il
faut reconnaitre que le froid qui sévit ce soir-là nous donne la motivation d’aller
nous réchauffer à l’intérieur et ainsi nous mettre en place en attendant le
début du show de Ritualization qui ne se fait pas attendre.
Ritualization
Setlist:
Intro
The Graveyard Coven
Genesis to Your Curse
Herald of Betratal
Beneath Sepulchre
Morbid Magick Stigmata
Heretics
Last Rites to the Damned
Outro
Intro
The Graveyard Coven
Genesis to Your Curse
Herald of Betratal
Beneath Sepulchre
Morbid Magick Stigmata
Heretics
Last Rites to the Damned
Outro
Le groupe prend place sur scène avec son charismatique leader Warchangel se mettant sur le
devant la scène face à la foule. Et le show démarre sur les chapeaux de roues
après une courte intro, on comprend tout de suite qu’on n’est pas à un club du troisième
âge.
Dès les premières notes de ‘The Graveyard Coven’, on sent que les
prochaines minutes vont être une boucherie. Il faut reconnaître à son
charismatique leader qu’il sait comment faire pour imprégner son public de sa
musique, entrant dans une forme de transe, partant dans un chant sauvage et complètement
bestial.
Et c’est un des points positifs du groupe justement, cet échange avec le
public, mais il ne faut pas non plus oublier les musiciens qui nous offrent une
prestation aux petits oignons. C’est vrai qu’un show est quand même plus
intense avec des musiciens qui sont techniquement au point, il faut le
reconnaitre. Leur batteur
Blastum aura su nous offrir une prestation incroyable, tenant le rythme
tout le long du show avec ses blasts démoniaques, ne laissant aucun répit aux
spectateurs que nous sommes. Impressionnant.
Le petit bémol restant la prestance
des musiciens à mon goût, un peu trop en retrait de leur leader ils sont restés trop
statiques. Même s'ils offrent une prestation irréprochable, un peu plus de
participation de leur part aurait rendu ce show totalement fou.
Mais bon, ça ne reste qu’un détail au final, qui sera comblé justement par la
qualité des titres, comme par exemple ‘Heretics’ qui aura su me conquérir dès
ses premiers riffs, captivant et envoûtant tout en délivrant cette énergie
démoniaque nécessaire pour vous transporter dans une autre dimension, il saura
vous rattacher à sa cause.
Ritualization n’est pas qu’un groupe
bestial, il sait aussi offrir à ses compos un sens du groove indéniable qui
saura vous happer et ainsi vous entrainer au headbang. Et pour ceux d'entre vous qui ne reconnaitriez pas les titres, la setlist n'était composée que de morceaux à paraitre sur leur premier album.
J’avoue que pour une première partie, j’ai été totalement conquis.
A revoir au plus vite.
Vortex Of End
Setlist :
Hammer of Revelation
Fvlgvr.Lvx.Terror
Atomeaters
Goatphalanx
Winds of Adversity
Black Blood Kapala
Svbconscious Stygmata
Stellartrance
Exponential Adoration
Hammer of Revelation
Fvlgvr.Lvx.Terror
Atomeaters
Goatphalanx
Winds of Adversity
Black Blood Kapala
Svbconscious Stygmata
Stellartrance
Exponential Adoration
Vient maintenant le tour de Vortex Of
End qui a sorti son nouvel album « Fvlgvr.Lvx.Terror » il y a peu
et qui vient le défendre sur scène. Pour avoir eu l’occasion de les voir en concert déjà quelques fois, je m’attends vraiment à un show violent, e groupe ne
faisant jamais dans la demi-mesure, montant sur scène en chemise, offrant un
côté martial à leur univers, le tout agrémenté de faciès recouvert de sang, ce
qui à ma grande surprise ne sera pas le cas ce soir-là, enlevant de cette
intensité qui lui est propre (après explication, cela venait d’un refus de la
salle d’arborer du sang sur scène). Mais bon, après tout le groupe ne se résume
pas qu’à ça, bien heureusement.
Après une intro vous plongeant dans l’univers de V.O.E, les premiers riffs se font entendre et la guerre commence.
Car oui, cet album est taillé pour la scène il faut le reconnaitre. Un trio qui
est rodé, s’étant transformé au fil des années en une seule entité. Dès ‘Fvlgvr.Lvx.Terror’
on sait qu’on va en prendre plein la gueule. Et ça ne manque pas, le pit
commence un peu plus à s’activer que lors du premier set, une énergie malsaine
se dégage, comme si le mal était présent dans la salle. Ce refrain entêtant ne
vous lâchera pas le temps de la chanson, avec celui-ci le groupe s’est trouvé
un véritable hymne.
Au-delà de ça, le fait de jouer un album complet offre une forme d’unité au
show, sans titre n’ayant pas sa place. Le tout est renforcé par la non
communication des musiciens entre les titres, ils ne sont là que pour faire
parler le soufre. Et à contrario des musiciens de Ritualization, Nagarth et Hräsvleg sont totalement impliqués dans la
prestation scénique, les deux ayant complètement leur place sur scène, dans une
forme d’osmose que je n’aurai que rarement vue. Et quand l’échange vocal entre
refrains et backings se fait entre eux deux, on ressent comme une synergie.
L’exemple
parfait est ‘Atomeaters’, offrant une dualité qui saura amener à leur musique
une dimension supplémentaire, lorsque l’on voit le bassiste se laisser aller et
être transcendé par son art, on ne peut faire autrement que nous même se laisser
emporter dans leur univers.
Le grand point positif aura été le batteur qui nous aura offert lui aussi une
prestation remarquable, enchainant à la perfection les blast et les breaks, ne
nous laissant aucun moment de répit !
Le bémol de ce set restera, malgré leur prestation carrée et irréprochable, ce
manque de chaos, de hargne et de violence qui lui est habituellement propre, les conditions n’étaient
pas réunies, mais ça sera pour la prochaine fois.
Un groupe à voir et à vivre en direct !
Temple of Baal
Setlist :
Lords of K & D
Vectors to the Void
Magna Gloria Tua
Slaves to the Beast
Hosanna
Interlude
Divine Scythe
Flames of Baal
Hate is my Name
All in Your Name
Vient maintenant le tour de la machine Temple Of Baal,
qui il y a peu a sorti son album “Mysterium” et pour fêter dignement cette
naissance vient célébrer ça sur scène afin de nous offrir à nous, pauvre
pêcheurs, la chance de communier avec eux. Et pour débuter ce cérémonial, la
horde commence par ‘Lords of knowledge and Death’, qui reste à mon goût un des
titres les plus puissants de ce nouvel opus, débutant par une mélodie intimiste
pour laisser place ensuite à un mur de guitare sur lequel, irrémédiablement, le spectateur
vient s’écraser. La puissance et l’énergie que dégage se morceau entraine directement
la fosse dans un état de transe, il n’aura pas fallu bien longtemps à Temple
pour déclencher le feu. Comme quoi le choix d’un titre en ouverture est toujours
important. Dès cet instant on sait que l’on va passer un set à fusionner avec
le Temple tant la synergie public/groupe est puissante.
Les nouveaux titres
sont vraiment taillés pour la scène, ils sont épiques, occultes et violents,
permettant ainsi à l’auditeur de se laisser transporter dans l’univers musical
du groupe, notamment grâce à l’alternance des nouveaux titres avec des plus
anciens, permettant ainsi de brasser toutes leurs périodes musicales. Il ne faut
pas oublier que Temple of Baal est
présent dans la scène depuis plus de 17 ans maintenant, et il aura su créer des
titres intemporels, qui font qu’une heure de set parait presque ridicule tant
le groupe pourrait tenir plus longtemps au vue de la qualité de sa discographie. Tous leurs morceaux tirés de ce nouvel album avoisinent les 10 min. Ça pourrait
paraitre long, mais la qualité de composition est telle que l’on n’en voit pas
le temps passer, comme sur ‘Magna Gloria Tua’ qui donne l’impression de durer
seulement 4/5 minutes, alors qu’elle dure au final plus de 9 min.
Le risque
avec des titres d’une telle durée en général est de lasser le spectateur, ce
qui n’est jamais le cas ici, car ils sont entrecoupés de passages mid-tempo
permettant à la foule d’entrer en état de grâce face à cette litanie infernale.
Et quel plaisir que d’entendre dans la foulée de ce titre ‘Slaves of Beast’, un
retour aux sources qui me ramènera 12 ans en arrière, une époque que beaucoup d’entre
vous n’ont pas connus ha ha ha. Les titres s’enchainent et l’intensité ne fait
que monter, le public se mettant même à pogoter, un plaisir que je ne renie
pas, il est vrai, tant l’osmose entre le public et le groupe est parfaite.
Et
comme si ça ne suffisait pas, pour célébrer ça, Temple invite sur scène
Warchangel et Nargath pour les rejoindre sur ‘Flames of Baal’ offrant ainsi à
ce titre une dimension supplémentaire et permettant à l’ensemble des acteurs de
rendre hommage au Temple de Baal. Et cette force qui se dégagera de ce show ne
retombera pas jusqu’à la fin, enchainant avec le haineux et ô combien parfait ‘Hate
is my name’ pour conclure sur ’All in Your Name’, vindicatif, violent et
possédé, rien de mieux pour terminer une cérémonie qui aura été une des plus
intenses à laquelle il m’ait été donné d’assister, et un des meilleurs shows que
j’ai pu voir de la part du groupe.
Un line-up parfait, qui
sait se transcender et offrir le meilleur d’eux-mêmes, un bassiste totalement
imprégné de son art, un batteur à la technique et au groove irréprochables, un
guitariste possédé par une force venue d’ailleurs et un chanteur totalement
dévoué à la cause du Black Metal.
À absolument voir sur scène, rater Temple
of Baal en live serait une erreur impardonnable.
Photos + report : KhxS
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