Serpents Lair - "Circumambulating The Stillborn" (album, 2015)
Tracklist :
1. Epipháneia 01:30
2. Epistemology of Death 09:22
3. Circumambulating the Stillborn 05:17
4. Mortui Vivos Docent 08:30
5. The Serpentine Gnosis 08:57
6. Dwelling on the Threshold to Tartarus 02:55
7. Devouring Wrathe 07:04
Extrait en écoute :
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Après une demo paru en 2014 encensée par les critiques, la mystérieuse formation danoise nous revient avec son premier album « Circumambulating The Stillborn ». Pourquoi mystérieuse ? Tout simplement car aucun membre du line-up n’a révélé son identité permettant ainsi à l’auditeur de se focaliser exclusivement sur la musique des danois. « Demo MMXIV » laissait déjà entrevoir un fort potentiel pour le groupe et maintenant il est temps de voir si le contrat a été rempli.
Une courte introduction mêlant chœurs religieux et musique ambiante instaure un climat pesant laissant entrevoir le chemin à travers lequel Serpents Lair souhaite nous guider.
Les hostilités ne se font pas attendre. Dès la fin de cette intro, le groupe nous plonge dans son univers délétère grâce à un Black Metal teinté de ses propres influences nous gratifiant ainsi d’une musique personnelle et intime. Des riffs véhéments se font entendre montrant à l’auditeur qu’il ne trouvera pas l’absolution ici. Il n’est pas question d’offrir un Black Metal avant-gardiste ni un énième rejeton lambda. Non, ici on se veut confronter à une musique personnelle où les dissonances font places aux riffs hypnotiques entrainant ainsi l’auditeur dans une forme de transe à l’écoute de cette musique « religieuse ». C'est une expression à ne pas prendre au premier degré bien sûr, il faut comprendre par là que les artistes vouent une passion sans faille aux mondes obscurs ! Et justement ces riffs qui se veulent être lancinants et impétueux à la fois, permettent aux dévots impies que nous sommes de pouvoir s’immerger dans un univers dénué de toute forme d’espoir et de bonté. Des titres comme ‘Epistemology of Death’ ou bien encore ‘The Serpentine Gnosis’ offrent des musiques laissant transparaitre une aura maléfique grâce à leurs mélodies captivantes et prenantes, dégageant une beauté mystérieuse accompagnées par un chant possédé, des vociférations venues d’une âme perdue à travers les ténèbres... Un chant laissant transparaitre une haine indicible envers toute forme de grâce. Il atteint son apogée de virulence et de dévotion sur le titre ‘Circumambulating The Stillborn’ le titre le plus court de l’album ne laissant naître que quelques accalmies afin de créer une ambiance de proximité avec l’auditeur. Serpents Lair installe ainsi une sensation de confort mais à aucun moment le groupe ne cherche à tromper l’auditeur, nous avons bien à faire à un album inspirant la haine !
On sent que chaque élément ici a sa place, que chaque musique a été écrite avec l’instinct, mais a été composée de manière cohérente, afin d’offrir à l’auditeur une expérience réelle avec une musique qui se veut intense et intègre, dégageant une forme de pureté. Une des points forts de cet opus reste les changements de tempo, évitant à l’auditeur une quelconque forme de lassitude. Bien au contraire, chaque changement rythme apporte une atmosphère permettant de s’immerger intégralement dans « Circumambulating The Stillborn ». ce qui est bien trop souvent mis de côté de nos jours. Ce genre de groupes évoluant dans une frange dira-ton orthodoxe cherche à procurer chez son auditeur une transcendance spirituelle pour lui permettre de pleinement partager l’expérience musciale.
Chacun de ces morceaux se vit comme une litanie insufflant une partie de son âme à chaque écoute. Il est devenu rare de voir une telle énergie émaner d’une musique qui sait à la fois allier harmonie, conviction et personnalité. Il n’est jamais simple de sortir un premier album réussi, faisant souvent la place à des approximations ou bien des maladresses. Mais il faut reconnaitre que le travail fournit par Serpents Lair est de grande qualité.
Donc oui, le contrat a été rempli.
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KhxS
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