Sound Of Memories est un groupe de la banlieue Parisienne créé en 2010 par Alain (guitare), Lucho (guitare) et Fabien (basse).
Son style se définit par un mélange de riffs heavy et un soupçon de thrash metal sur une base de musique death melodic old school.
Nous avons interviewé le groupe à l'occasion de son passage par le Dr Feelgood pour la listening session de son nouvel album To Deliverance, paru le lundi 2 novembre chez Finisterian Dead End !
Salut, et merci d'avoir accepté cette interview ! Pourriez-vous présenter votre groupe à nos lecteurs néophytes ?
Fabien : On a Lucho à la guitare (lead et rythme), Alain à la guitare également et moi-même à la basse. Les absents d'aujourd'hui sont notre chanteur Flo, arrivé en avril 2013, et notre batteur Nacim, dans nos rangs depuis décembre 2012. La première base du groupe a été montée en 2010, avec une chanteuse et notre ancien batteur, mais cela n'a mené à rien de concret, donc nous avons changé quelques éléments. Nous faisions sensiblement le même type de compos que l'EP (Living Circles, 2013), sauf que la voix transformait totalement la musique pour donner du Heavy/Thrash. Avec l'arrivée de Flo, nous sommes plus dans un registre Death Metal.
Vos influences sont donc assez Old-school au final, avec des racines Heavy assez marquées.
Lucho : Oui, c'est exactement ça, nous avons un côté passéiste assumé, avec Iron Maiden, Slayer, Children Of Bodom comme influences principales. Moi et Fabien avons des influences très old-school, tandis que notre chanteur baigne un peu plus dans la scène moderne (Death Melo, Metalcore). Notre batteur aussi écoute pas mal de Metalcore, tout ce qui est sorti avant 2005 est dur à écouter pour lui (rires). Le groupe est scindé en différentes sensibilités, tout en ayant besoin de porter un regard neuf et actuel sur ce qu'on crée.
On est ici aujourd'hui pour parler de la sortie de votre premier album, To Deliverance, quel a été le système de composition de ce disque ?
Alain : Nous nous organisons toujours de la manière suivante; une personne du groupe arrive avec une composition pratiquement terminée, et nous travaillons tous sur cette ébauche là. En revanche, ce qui a changé par rapport aux premiers temps, c'est qu'auparavant nous nous orientions vers quelque chose de plus individuel au niveau de la composition. Nous avons donc fait un effort d'intégration de toutes les idées, mais pour aller vers un album qui serait beaucoup plus régulier que l'EP tout étant plus original. On a commencé avec vingt chansons pour en arriver à un total de dix. Nous avons du sélectionner des chansons en rapport avec l'univers et la thématique de l'album, nous synchroniser pour créer quelque chose de cohérent de manière collective, ce qui n'a pas été une mince affaire.
Quelle est, justement, la thématique de l'album ?
Fabien : Dans notre EP de 2013, nous nous intéressions des cycles de domination de l'homme par l'homme, avec le côté humaniste qui nous caractérise, tout en tenant compte de la structure pyramidale de l'autorité. Dans 'Cyborg' nous parlions de la technologie dans un rapport de domination créé de la main de l'homme et qui se retourne contre lui. On a fait le lien dans To Deliverance avec la folie pour créer une certaine continuité avec ce thème.
Alain : C'est un album assez conceptuel où on retrouve le concept de la folie au travers de différents angles.
Lucho : C'est la folie déclinée sous ses différentes formes : la folie meurtrière à travers le thème de la guerre, la folie introspective qui réside dans la mentalité d'un individu pris par ses remords, ses délires et ses angoisses, la folie du pouvoir politique et religieux sans attaque contre aucune religion mais plutôt contre les dérives engendrées.
Comment faites-vous le lien entre le visuel de cet album et son thème ?
Fabien : Above Chaos a réalisé cette pochette, nous lui avons auparavant donné quelques indications et références, dont Salvador Dali, René Magritte, car nous voulions représenter une absence, un illogisme qui faisait penser à l'abstraction la plus totale, comme si nous étions dans l'âme de quelqu'un. Il y a un corps physique matérialisé, en souffrance, entouré de distorsions de perspectives qui peuvent représenter son esprit. Le but était de rattacher tout cela au surréalisme pour éveiller une inquiétude chez le futur auditeur. Il y a également l'influence des artworks de la scène progressive, comme ceux de Yes ou encore ceux de Marillion, très conceptuels et symboliques.
Alain : Nous voulions signifier l'absence de repères, l'infini et la folie de la pensée avec toutes ces formes géométriques dont on ne connait ni le commencement, ni la fin.
Quelles sont les influences extra-musicales qui vous ont aidé à représenter en musique ce concept de folie ?
Fabien : Notre démarche est en partie historique, nous utilisons beaucoup l'univers de l'Egypte antique. Pour l'album actuel, notre chanteur s'est occupé de l'écriture des paroles, il y relate beaucoup d'expériences personnelles, sans que nous ayons les références précises de ce qu'il a pu écrire. C'est un contenu très personnel qui a été proposé ici.
Comment se sont passées les sessions d'enregistrement, de mixage et de mastering ?
Fabien : Julien Delsol s'est occupé intégralement de l'enregistrement, et la production est davantage torturée, un peu plus écrasée, avec beaucoup plus de puissance que sur l'EP, dont la production était très propre et lisse comparée à cet album. Globalement, tout est plus agressif et massif, et, finalement, un peu plus malsain.
Lucho : La première production sert bien l'EP qui proposait une musique plus positive, et la deuxième est totalement adéquate à l'esprit de To Deliverance, plus obscur et immersif. On y fait des alternances entre parties mélodiques et parties plus brutales. La première moitié de l'album reprend un peu les bases de l'EP, du Death melo teinté de Heavy et de Speed, la deuxième tend à des choses un peu plus différentes avec un peu de Thrash et de Death Old-School.
Vous avez récemment signé avec le label Finisterian Dead End, comment cela a-t-il été possible?
Fabien : Notre manager et notre chanteur ont beaucoup démarché en envoyant des pré-productions du groupe, et ce contrat avec Finisterian Dead End nous change vraiment la vie par rapport à la sortie de l'EP puisque nous avons maintenant la possibilité d'être distribués par Code 7 au Royaume-Uni et Season Of Mist en France. Cela nous libère de toutes les contraintes en dehors de la compo et du booking.
Avez-vous en vue une tournée de promotion de cet album?
Alain : On a déjà quelques dates de prévues pour début 2016, nous sommes dans un processus de démarchage dans de nombreuses salles. Le booking est assez compliqué sur la scène Metal française, mais nous pensons qu'au niveau de l'exposition la signature avec le label va bien nous servir avec déjà quelques dates en province. À terme nous pensons avoir plus de visibilité pour pouvoir envisager de multiplier les premières parties plutôt que jouer dans des bars pas forcément conçus pour accueillir un groupe de Death Metal, ou propices à la diffusion de notre musique.
Découvrez ci-dessous To Deliverance dans son intégralité. L'album est maintenant disponible partout sur tous les bons rayonnages de France (Gibert Joseph, Fnac, Cultura...etc via Season of Mist) mais également d'Angleterre et d'Irlande (via CODE 7 Distribution) !
Interview : Tom
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