Tracklist :
01. Kaos
02. Krater
03. Norge
04. Djevelens Mesterverk
05. Demonic Supremacy
06. Slumber with the Worm
07. Ved Ferdens Ende
08. Antiliv Digibox bonus tracks
09. Kaos (rehearsal version)
10. Slumber with the Worm (rehearsal version)
11. Antiliv (rehearsal version)
12. Deathcrush (MAYHEM cover)
13. Unholy Pagan Fire (BEHERIT cover)
Extrait en écoute :
Extrait en écoute :
___________________________
Après un split en 2006 du à une envie du groupe de faire une pause afin d' explorer d'autres horizons, suivi d'un coma de quatre ans, qui aura été l'occasion de voir se former les groupes Krypt et Tyrann, Tsjuder, qui tire son nom d'un gang qui sévissait il y a de cela mille ans dans l'Est de la Norvège, se reforme en 2010. En 2015, le trio Norvégien, toujours composé de Nag au chant et à la basse, Draugluin à la guitare et AntiChristian pour la batterie, nous revient avec un cinquième album "Antiliv" paru chez Season of Mist le 18 septembre dernier. Le nouvel artwork est une création des français de Above Chaos qui ont également signé les œuvres dans les groupes tels que Inquisition, Melechesh ou encore nos locaux de Benighted.
2010, année de sortie de "Legion Helvete", album attendu par les fans suite à l'annonce de la reformation du trio norvégien… Attendu mais qui laisse un goût bien amer et une fade post-lecture après un "Desert Nothern Hell" exceptionnel, paru en 2004 et élevé au panthéon des albums de référence de la scène Black Metal Norvégienne. Il va donc sans dire que ce cinquième et nouvel opus était attendu au tournant par les fans et les détracteurs de la horde norvégienne. Il s'agit de faire oublier le déception de sept longues d'années d'attente qu'avait procuré "Legion Helvete" qui s'est soldé par un manque cruel de profondeur en offrant un album loin des exigences des fans . Qu'on se rassure, "Antiliv" revient à un bon niveau avec un son plus traditionnel emprunt du reste de la discographie du groupe. Tsjuder refait du Tsjuder, rapide et agressif. Fini les riffs plats et insipides. On garde ce qui a fait le succès des albums précédents : l'agressivité musicale. Du Black Metal sans concession aucune. On modifie un peu et on recommence. La sauce prend tout de suite. Ce nouveau né s'octroie un son carré et impeccable, le black/ thrash'n'roll qui est un peu leur marque de fabrique. Ajoutons de la violence dans les riffs, les fûts et le chant et le tour est joué.
Tsjuder trouve une fois de plus l'inspiration comme il l'a toujours fait dans la fureur des légendes du Black Norvégien. 'Djevelens Mesterverkf' fait l'écho d'un 'I am possesed' du Black and Roll de Carpathian Forestalors que on retrouve l'influence de Darkthrone sur 'Ved Ferdens Ende'. D'ailleurs,"Antiliv"' gratifiera, comme sur les précédents albums, les possesseurs des édition spéciales de deux covers. En moins raw, le culte 'Deathcrush' de Mayhem et une reprise de Beherit, 'Unholy Pagan Fire' plus rythmée que la version de ses créateurs. Musicalement parlant, les blasts de batterie d'entrée de jeu sur 'Kaos' et 'Krater' font leur petit effet, lorsqu'ils sont associés aux riffs endiablés de la guitare de Draugluin qui confère à la musique de Tsjuder le statut de musique violente et agressive… Sans oublier la voix de Nag prise en pleine face, criant à la face du monde la destruction, le chaos et la désolation, tantôt en anglais tantôt dans sa langue natale, sur 'Antiliv', 'Krater' et 'Djevelens Mesterverk'.
Tsjuder fait le job, comme on dit, autant sur scène - si vous avez l'occasion de voir leurs prestations live vous ne serez pas déçus -, que sur album. Vous avez aimé Tsjuder avant, il n'y a pas de raison que ça change. Ce n'est pas un album révolutionnaire, ni même excellent, mais il fait passer la pilule face à l'échec cuisant de son prédécesseur. D'ailleurs en 2015 il est bien difficile de trouver des choses innovantes en terme de composition. "Antiliv" reste néanmoins un bon album avec de belles surprises. Mais après nous avoir régalé avec un "Desert Northern Hell" sublime, il sera sans nul doute bien difficile d'un jour pouvoir le surpasser. Suis-je médisante ? Réponse dans les années à venir.
___________________________
Commentaires
Enregistrer un commentaire