Live Report l Sylak Open Air 2015 du 7 au 9 août @ Saint Maurice De Gourdans (01)




Comme chaque année, en cette période de joie qu'est le mois d'Août, j'agis tel un pèlerin qui se rendrait à Saint Jacques de Compostelle. La seule différence c'est que, comme chaque année, je me rends à Saint Maurice De Gourdans, terre sainte située dans le petit département de l'Ain. Malgré le fait que le Sylak Open Air soit globalement assez petit (il faut savoir que cette année, le nombre d'entrée s'élevait à 7000), les groupes présentés à l'affiche sont chaque année à la hauteur. Cette fois, c'était Epica et Dragonforce qui se situaient en haut de l'affiche, accompagnés par Crowbar, Kataklysm, Krisiun, Madball, Ultra Vomit… Autant de groupes qui n'ont pas grand-chose en commun, et qui prouvent une fois de plus la force du Sylak, c'est à dire cette capacité à présenter une affiche éclectique et « familiale » (J’entends par là qu'il est rare d'avoir du Black Metal à l'affiche, ce genre n'amenant pas une ambiance festive). C'est donc sous un soleil cuisant que s'acheminent peu à peu les festivaliers sur le Stade Régis Perrin. Et comme chaque année, le Sylak suit sa tradition. 




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Jour 1


« Mais quelle tradition ? » me direz-vous. Le premier soir du festival est consacré à la promotion de groupes locaux, c'est ainsi l'occasion de découvrir pas mal de petits groupes sympathiques et talentueux. Par exemple, c'est sur cette petite scène (exclusivement présente pour le vendredi) que j'avais pu voir The Walking Dead Orchestra jouer deux ans plus tôt (groupe qui a actuellement une réputation assez conséquente dans le milieu du Deathcore). 


Dust


Et comme prévu, c'est un groupe qui m'est totalement inconnu qui débarque sur cette petit scène du Stade Régis Perrin pour ouvrir les hostilités ! Cohésion oblige, Dust dégage une musique lourde et pleines de riffs, proche du stoner et du sludge.  Ce mélange détonant ne mets pas plus d'un titre pour entraîner le public dans sa danse, un public qui se montre très réactif à la musique de la formation qui présente même par moments de bonnes influences thrash. Malgré les quelques problèmes techniques (assez récurrent au Sylak), la prestation est très bien perçue et le groupe démontre que, même si on ouvre pour un festival, il est parfaitement possible de faire bouger un public. Excellente découverte pour ce premier groupe, c'est une nouvelle édition qui commence très fort ! 


The Chainsaw Blues Cowboys


Et c'est un changement radicale d'ambiance qui s'opère quand les deux cowboys de The Chainsaw Blues Cowboys débarquent sur scène. Les deux musiciens sont là pour nous faire du blues aux senteurs whisky et cigare, et ils ne le font pas à moitié !  Les riffs assez déjantés mettent peu de temps à se faire accepter auprès du public, malgré une musique assez peu commune pour ce genre de festivals. A l'aide de leur tambourins et de leur stratocaster, The Chainsaw Blues Cowboys réussissent à produire un show déjanté qui apportera une ambiance bien plus festive à un public déjà sur-énergique après Dust. Ce set était une bonne occasion de découvrir un nouvel horizon musical, mais également une excellente opportunité de devenir un redneck dans sa  taverne, un cigare dans la bouche et un verre de whisky dans une main ! 






Eight Sins


Une fois encore c'est un changement d'ambiance radicale qui s'effectue avec la venue des Deathcoreux d'Eight Sins. Alors que le ciel se fait de plus en plus menaçant, la punition commence. A grands coups de breakdowns et de riffs tous plus énervés les uns que les autres, la fosse se fait de plus en plus menaçante avec un public apparemment préparé pour ce show. C'est ainsi qu'on voit apparaître peu à peu du mosh dans un public qui commence d'or et déjà à se faire mousser par la gigantesque structure habituelle du Sylak (C'est un point sur lequel nous reviendrons un petit peu plus tard). Le plus étonnant dans ce show (en dehors de l'énergie quasi-surhumaine qu'on connaît aux groupes de Deathcore) c'est la fidélité du public qui est resté sous une pluie de plus en plus battante. En fin de compte, c'est un show sur-énergique rempli de haine que nous livre Eight Sins, tout ce qu'on attend d'un groupe de Deathcore ! 





Opium Du Peuple


Après du stoner, du blues et du deathcore, l'heure est maintenant au punk ! Malgré le fait que je n'ai pas eu l'occasion de suivre tout le set, Opium Du Peuple s'est très vite fait remarquer, notamment par les tenues pour le moins originales (On notera ce cher chanteur en string et bas résilles). L'aspect « spectacle » de leur show a apparemment été bien vu par le ciel qui s'est soudainement mis à arrêter la pluie après la fin du set d'Eight Sins. Il est d'ailleurs important de préciser que ce groupe produit exclusivement des reprises de chansons françaises, c'est d'ailleurs ici tout l'intérêt de leur show, des reprises décalées de musiques à l'origine très sérieuses. Bref, cette chère formation punk était ici pour faire la fête, pour rigoler un bon coup en déclamant toutes sortes d'obscénités (On notera la belle reprise de « Dominique », originalement créée par Soeur Sourire). Ce genre de groupe très festif collait parfaitement avec la structure à mousse présente chaque année sur le festival, comme je le disais durant le set de Eight Sins.





Bernard Minet


Mais la vraie raison pour laquelle le Sylak fait monter chaque année cette fameuse structure à mousse, c'est le traditionnel dernier groupe du vendredi soir ! Chaque année, nous avons droit à un groupe décalé pour finir la première journée, cela permets aux habitants de Saint Maurice De Gourdans de pouvoir participer  au Sylak grâce à une musique plus accessible. Ce fameux groupe/artiste est également associé à un bain de mousse, et cette année ce sera Monsieur Bernard Minet qui nous honorera de sa présence ! Étant un habitué du festival (Il y avait déjà joué lors de la première édition du festival en 2011), Bernard connaissait parfaitement l'ambiance joyeuse qui régnait en ces dernières heures du vendredi soir. Au cours d'un set intense et riche en émotion, le public se laissa conquérir par des génériques que tout le monde connaissait, et qui plongeait sûrement la totalité du public dans des souvenirs de sa plus tendre enfance. C'est ainsi que défilèrent les génériques  d'Olive et Tom, Dragonball, Saint Seiya, et bien sûr Pokémon. Cette atmosphère riche en émotion sur le refrain m'a marqué. Sans rire, je ne crois pas avoir déjà vu un public aussi réceptif à une musique… Un set bien drôle pour finir cette première journée ! Tout le monde dans les tentes et au dodo ! 




Bien entendu, je rigole, car comme tout bon festival, le Sylak n'est jamais éteint, il me semble même avoir croisé quelques personnes qui n'avaient pas dormi depuis 3 jours. Autant dire que dormir sans bouchon d'oreille devenait quasiment une mission.


Jour 2


Charlie's Frontier Fun Town 


Après une nuit mouvementée caractérisée par des mecs trop bourrés qui gueulent à longueur de nuit (Vous me direz que pour un festival c'est assez normal) mais surtout réveillé par un soleil un peu trop agressif pour cette heure matinale, c'est avec difficulté que les festivaliers les plus courageux se rendent sur le site pour pouvoir assister au premier concert de la journée, avec le groupe Charlie's Frontier Fun Town ! Ayant déjà vu le groupe il y'a de cela quelques années, leur stoner redneck au possible avec leur tenues de cowboys m'avait assez marqué, et j'avais peur que le public ne soit pas à la hauteur en ce dur début de matinée. A mon grand étonnement c'est une foule conséquente qui s'amasse devant cette main stage Sylak-ienne, avec un groupe apparemment ravis de voir un tel monde en cette heure matinale ! C'est alors un set déjanté qui commence, agrémenté de gros riffs stoner comme on les aime avec une ambiance familiale. Le groupe, suivi de près par sa fanbase, ne débarque ainsi jamais en terre inconnue et arrive très rapidement à prendre ses marques. C'est ainsi un réveil assez énergique pour pas mal de festivaliers, avec un gros son et de bons gros riffs... Une fois de plus CFFT m'a convaincu en me prouvant que les gars savaient jouer du bon vieux stoner à l'odeur de fuel et de whisky !



Dissident Solutions 


Alors je ne sais pas si c'était la faute de la pluie qui commençait à tomber ou bien était-ce simplement du à la fatigue ambiante, mais Dissident Solutions ne m'a pas frappé, ne m'a pas forcément convaincu. Ce Death/Thrash hyperactif à une heure si matinale m'a trop secoué pour pouvoir l'apprécier, c'est donc un flop pour moi. Néanmoins, il semblerait que la prestation fut appréciée par bon nombres de fans qui ont assisté à tout le show ! Je donnerai tout de même un bon point au chanteur pour l'utilisation d'une voix Négative HxC de temps à autre, un type de chant qui m'a étonné et qui m'a bien plu ! A revoir dans des conditions plus favorables ! 





Machete 

Bon bon bon ! Là on parle de sérieux ! Etant un grand fan de sludge, je m'étais réjoui à l'idée de voir Crowbar en terre sacrée du Sylak, mais c'est une énorme surprise que me réservais Machete en ce début d'après midi ! Le groupe débarque sur scène,  d'une manière relativement timide au départ, puis commença tout doucement à balancer des grosses bûches bien lourdes dans la gueule d'un public apparemment pleinement satisfait de ce massacre ! Les 4 camarades venus de Montaigu (La digue du cul, oui, je sais..) nous ont délivré un show ultra-énergique à l'aide d'un stoner/sludge ultra puissant, surplombé par une voix limite hardcore qui se fond parfaitement à l'instru relativement lourde de Machete.

Histoire de reparler un peu du public, je me suis un fois de plus surpris à voir un public actif, très actif pour ce début de journée assez aléatoire (surtout au niveau du temps). J'avoue ne jamais avoir entendu parler de Machete avant ce Sylak 2015, et même si je pense que je n'étais pas le seul, il est fort probable que le groupe à gagné bon nombre de fans lors de ce set ultra-convaincant qu'ils nous ont livré sous un soleil se faisant de plus en plus chaud. J'ai d'ailleurs rapidement fait le rapprochement avec le groupe polonais Sunnata qui, comme Machete, à pour habitude de défoncer les tympans de ses auditeurs à coup de gros riffs virulents. Une fois de plus, une découverte vraiment sympathique devant cette mainstage du Sylak ! C'est un groupe apparemment content et surtout satisfait de son set qui repart de cette scène ! 





Wo Fat 


Voilà ! Voilà un des groupes que j'attendais le plus pour cette édition 2015, les légendaires stoner Wo Fat, tout droit venus du Texas (Redneck de l'espace, fuck yeah !). Les trois cowboys sont venus nous livrer un set intense de leur stoner rock/psychédélic doom que chaque fan du genre connaît et apprécie. C'est alors un set exceptionnel qui débute en compagnie de ces trois hippies (Ah, ces cheveux et ces vêtements!) qui nous balancent leurs riffs les plus lourd, notamment avec « The Black Code » et « Read The Omens ».

Le set se déroule avec très peu de chant et essentiellement des riffs fuzz-és à souhait, les membres étant très concentrés dans leur jeu (Par moment j'aurais presque juré qu'ils se croyaient dans un autre monde), ils conservaient néanmoins une relation très familière avec un public très satisfait d'un set aussi « exotique » (Eh, le Texas c'est exotique pour nous!). C'est tout c'que j'ai à dire pour Wo Fat. C'est court hein ? Autant que leur set qui dura 30 minutes chrono ! C'est sûrement le point le plus négatif de ce set ( et du Sylak en général ), une prestation trop courte qui me laissa sur ma faim malgré l'implication et le talent des artistes ! A revoir de toute urgence pour un set d'une heure ou une heure et demie !





First Blood


Changement radical d'ambiance ici (une fois de plus) ! C'est les Hardcoreux de First Blood qui débarquent sur cette scène, avec une grosse envie de foutre un bordel monstre (Pas vraiment étonnant venant d'un groupe de HxC en fait) ! Évidemment, j'ai eu tout ce à quoi je m'attendais : Un chanteur énervé, des gros breakdowns ultra lourd et surtout, SURTOUT, un public faisant des moulinets dans la fosse (C'est pas forcément négatif quand je dis ça!). C'est néanmoins un set ultra énergique et vraiment énervé que nous délivre First Blood en ce milieu d'après midi, un set empli de cette ambiance « familiale » et respectueuse qu'on connaît au HxC. Et même si je ne suis pas un énorme fan de ce genre de Hardcore, je suis tout de même obligé d'admettre que les mecs de First Blood sont excellents dans ce qu'ils font, et également très bons pour ce qui est de motiver leur public (Et oui, les récits moralisateur s sur le respect entre les musiques, c'est un classique!). Somme toute, un set fort plaisant ! 






Crucified Barbara


Je trouve que tout ça manque quand même un peu de féminité… Ça doit sûrement être pour cette raison que, durant une pluie qui commençait tout doucement à arriver, les quatre charmantes Dames de Crucified Barbara prirent place sur cette scène devant un public globalement partagé quand à la prestation qui allait suivre ! Attendez, quatre Dames ? Je ne veux pas juger sur les apparences mais la bassiste m'a l'air un peu trop barbue pour être une femme, non ? Quelle terrible et cruelle déception ! Un intru ! (En fait la bassiste étant enceinte, elle se fait remplacée, c'est pas plus tordu que ça..)
Trève de plaisanterie, il faut avouer que le set des Crucified Barbara ne m'a franchement convaincu. Alternant entre riffs heavy/hard rock puissant et ballades « niaises », le changement d'ambiance trop radical m'a souvent bloqué. Néanmoins, l'euphorie générale qui régnait durant ce set m'a franchement étonné. Le public était globalement assez présent et assez actif malgré une pluie empirant de minute en minute. Le groupe en profita ainsi pour jouer pas mal de ses titres fétiches, comme « The Crucifier », « I Sell My Kids For Rock N'Roll » ou encore « Into The Fire », en dépit du son plus que moyen pour ce set ci. C'est donc assez confus que je ressors de ce concert, ne sachant trop quoi en penser. A revoir, histoire de pouvoir me faire une opinion plus tranchée.






Ultra Vomit

Les voici ! C'est en ce début de soirée météorologiquement instable que débarquent nos quatre français d'Ultra Vomit ! Même si peu de monde admet apprécier leur musique, qui n'a jamais écouté « Je collectionne des canards (vivants) »  en chantant le refrain à tue tête ?
Et je ne dois apparemment pas être le seul de cet avis, à la vue de l'ambiance qui régnait dans cette fosse déchaînée ! Il faut dire que pour ce qui est de motiver les troupes, nos quatre grindeux savent y faire ! Alternant morceau et vanne avec le public, Ultra Vomit nous offrit tous ses plus grands tubes inter-cosmique comme « Boulangerie Patisserie » ou encore « Je collectionne des canards (vivants) » (version grind par contre, pas la version rigolote de « Objectif : Thunes »). Sur cette dernière, ils invitèrent d'ailleurs un fan à venir chanter avec eux (un fan qui était relativement perdu devant la foule qui s'était amassée devant cette scène), duquel ils se moquèrent éperdument en lui consacrant une chanson juste après, chanson magnifiquement nommée « Bastien On T'Encule » ! 




Enfin bref, c'était un set pour le moins rigolo, si je puis dire. Il y'a néanmoins ce petit quelque chose qui me frustre, cet espèce de potentiel gâché des gars d'Ultra Vomit qui se consacrent désormais plus à la chanson parodique qu'au grind qu'ils exercaient à leurs début.. Et ce grind m'a mis une sacré branlée, de par sa violence et son côté ultra rentre dedans. Combiné aux thème parodique qu'on leur connaît, notamment avec « La Souris Verte », Ultra Vomit m'a conquis à 200 %, et c'est pour ça que je trouve vraiment dommage de laisser de côté un tel potentiel ! Enfin bref, Ultra Vomit conquit tout de même son public, et nous délivra un set haut en conneries et grind tordu ! 





Terror Universal 


Et même si chaque festival apporte son lot de bonnes surprises, il est néanmoins récurrent de rencontrer une voire plusieurs déceptions. Ce fut mon cas avec Terror Universal (groupe qui m'était jusqu'ici inconnu) : Alors que débarquent sur scène quatre mecs affublés d'un masque digne de Slipknot, je me suis demandé si justement c'était pas Slipknot qui était en train de se mettre en place. Ok, il n'y avait ni DJ, ni percussionniste, mais la musique était quasiment la même. Un chanteur qui alterne entre chant clair et Scream simple (Le même que Corey Taylor), des riffs très simples parfois ponctués de solos à l'ambiance épique, rien de bien original en soit.. D'ailleurs, à ma grande surprise, il n'y avait même pas de bassiste présent sur scène, de la même manière qu'il n'y a pas de bassiste pour les enregistrements studio.. 




Enfin bref, c'était pour ma part un gros flop, même si le public avait l'air partiellement conquis. Empressons nous plutôt de passer à l'artiste suivant ! 


Hed Pe 


C'est d'ailleurs en voyant Hed PE débarquer sur scène que je compris que Terror Universal était un side projet entre Hed PE et Ill Nino (qui jouera plus tard dans la soirée). C'est ainsi le même chanteur que je vois arriver au devant de la scène, chanteur qui sera cette fois ci présent pour jouer un mélange hardcore/punk aux riffs lourds et sévères. Ici également c'est un set qui ne m'a que très peu convaincu, j'ai quitté la fosse peu après le se cond morceau.





Crowbar 


Alors que la nuit tombe peu à peu, je vois progressivement un rêve se mettre en place. Les Dieux du NOLA, du Sludge lourd et virulent, Crowbar, prennent peu à peu place devant un public déjà parqué devant cette scène. L'heure n'est plus au Hardcore ou même au Stoner, ils sont venu pour nous balancer des bûches à la gueule, et c'est exactement ce qu'ils vont faire.




Au premier abord, ce cher Kirk Windstein n'est pas très menaçant, notamment à cause de sa petite taille. Mais le Riff Lord fait fi de ces détails futiles ! Sa guitare en main, c'est des riffs tous plus violents les uns que les autres qui se déversent sur un public totalement conquis, alors même que le premier titre n'est pas terminé. C'est ainsi que tous les titres les plus lourds du groupe défilent, notamment avec le très fameux « All I Had (I Gave) », mais également « Planets Collide », gratifiant le public de riffs ultra lourds et énervés, particularité qu'on connaît au Sludge originel (Je pense également à Down). On ajoute à cela un jeu de lumière époustouflant et un son fracassant, ça nous donne un « Existence Is Punishment »  maitrisé à la perfection avec un public à la limite de la transe. Un set magnifique dirigé par Windstein et sa voix puissante, un live que j'aimerais revivre autant que possible !




Transmettre de tels émotions à travers des riffs d'une telle puissance relevait d'un défi pour n'importe quel groupe, mais Crowbar l'a fait, et le fait maintenant depuis de nombreuses années ! Un groupe à ne manquer sous aucun prétexte pour n'importe quel fan de musiques un tant soit peu lourdes !


Ill Nino


Après la sévère punition que Crowbar nous avait infligé, il allait vraiment être complexe d'arriver à la cheville d'un tel concert. C'est néanmoins avec une assurance certaine que débarque Ill Nino pour nous faire une démonstration de cette mixture musicale qu'est ce mélange de Hardcore/Latino. Globalement très lourd, affublé de gros breakdowns, c'est un set relativement banal qui se déroule ici. Une fois de plus, je reste très peu convaincu par ce mélange musical relativement original. 





Dragonforce


Bon, il faut avouer que cette année, beaucoup de personnes ont été grandement déçues des têtes d'affiches que le Sylak nous proposait. Dragonforce et Epica sont en effet des groupes assez particuliers qui sont difficilement appréciés des fans de Sludge, de Black, ou de tout autre genre extrême. Néanmoins, c'est un groupe qui a marqué beaucoup de personnes pour le fameux titre « Through The Fire And Flames » qui se trouvait être le titre final du jeu Guitar Héro 3 (Et oui, ça marque!).




Enfin bref, c'était plus mon âme de gosse qui voulait se rendre devant Dragonforce en cette heure tardive. Et j'avoue ne pas l'avoir regretté car malgré la mauvaise réputation live que traînent nos cher Power Metalleux, la surprise fut agréable (pour moi et pour d'autres spectateurs) ! Possédant un jeu de lumière assez époustouflant, qui colle d'ailleurs au côté fantaisiste du Power, c'est un véritable spectacle qui se déroula devant nous, bien plus qu'un concert.  Enchaînant les poses les plus farfelus les unes que les autres (Je pense notamment au moment ou Herman Lee jouait sur la guitare de son comparse tout en jouant sur la sienne), les démonstrations techniques s'accumulent tout le long du set, prouvant une fois de plus l'osmose entre les musiciens et leurs instruments.

 Il est vrai que ce set ne m'a pas plus marqué que cela, mais il me paraît néanmoins normal d'admettre les qualités de Dragonforce : Le chanteur est très talentueux, avec cette voix très propre au power, ce chant clair lyrique. Également,  c'est un show haut en couleur que nous livrera Dragonforce, en concluant le set sur le très fameux « Through The Fire And Flames » dont j'ai parlé précédemment, et ses solos quasi-interminables.  Malgré le râle général quand à la présence de Dragonforce en tête d'affiche, c'était une sacrée foule qui s'était amassée devant cette scène pour le dernier concert de la journée ! Un show haut en couleur, très loin d'être décevant ! 




Il est maintenant l'heure d'aller terminer la journée au camping, car même si ce sont de sacrés concerts qui se sont déroulés aujourd'hui, demain réserve la même chose, voire mieux ! 


Jour 3 


Dernière partie du festival, le dernier jour ! Même si Samedi nous avait infligé de sacré mandales (Surtout avec Crowbar pour ma part), ce dimanche nous réservait de gros concerts toute la journée ! C'est sous un ciel hésitant que les festivaliers les plus  courageux se dirigèrent vers l'entrée du fest..


It Came From Beneath


Hier c'était du Stoner, mais ce matin l'orga a décidé de nous réveiller à bons gros coups de deathcore. Comparé au jour précédent, il faut tout même avouer que le public se fait hésitant en ce début de journée, la soirée de la veille y étant sûrement pour quelque chose. Enfin bref, les Lyonnais de It Came From Beneath débarque sur scène devant un public encore épars et très mal reveillé, et pourtant ils donnent leur maximum et balancent assez de violence pour pouvoir réveiller les spectateurs qui restent assez timides tout de même. Rien de bien particulier sur ce set, du Deathcore efficace et classique. Une belle entrée en matière tout de même


Hysteria


On enchaîne directement avec Hysteria, groupe de death qui se produira ce dimanche matin devant un public qui s'accumule peu à peu devant la mainstage, malgré une affluence encore minime par rapport à la veille. Le groupe n'en semble pas déstabilisé pour autant et mets peu de temps à déchaîner ses riffs bien old-school sur les gueules encore endormies des spectateurs. Malgré un concert un peu statique, ils jouirent d'un bon son (comme la totalité de cette journée d'ailleurs, son meilleur que le samedi) et purent déchaîner leur art de la manière qu'ils l'entendaient. A revoir en d'autres circonstances, par exemple en étant suffisamment réveillé ! 





Misanthrope


Pour moi c'est ici que commençait véritablement le marathon de cette journée ! Alors que c'est Misanthrope qui s'installe, les festivaliers s'ameutent de plus en plus devant la scène, permettant ainsi au groupe de nous faire participer à  sa cérémonie. Le groupe de Black Avant-Garde est désormais relativement connu, notamment pour ses synthés omniprésents, et bénéficie ainsi d'une audience un peu plus présente que les groupes précédents. Points positifs du set, une excellente relation avec le public, un son meilleur (bien meilleur) que le reste du festival, et une énergie assez importante pour ce début de journée. On notera tout de même la pluie qui s'achemina tout doucement vers Saint Maurice De Gourdans, ne démotivant aucunement les festivaliers !






H.A.R.K


Ah M.O.D, ce groupe culte était attendu par un sacré paquet de spectateurs ! C'était donc un plaisir de les voir doucement s'installer sur.. Attendez ? Ah non c'est vrai, M.O.D a splitté avant l'été… C'était donc un remplaçant peu connu qui prenait la place du célèbre groupe, remplaçant qui m'était (et je pense qu'il l'était pour une bonne partie du public) totalement inconnu. C'est néanmoins avec plaisir que je les vois commencer à jouer un stoner/sludge tout ce qu'il y'a de plus solide, alternant beaucoup de rythme différents, amenant ainsi un côté progressif à leur musique qui n'était pas pour me déplaire. Les Anglais avaient l'air ravis d'être ici, si on en croit la mine enchantée d'un chanteur manifestement dans son élément. Un set qui s'est déroulé à la perfection, les artistes donnant tout leur potentiel devant un public qui commence enfin à se réveiller ! Une excellente découverte ! 




Krisiun


Et même si, comme je l'ai dis, le marathon avait commencé depuis Misanthrope, nous attaquons enfin le plat de résistance !  C'est d'ailleurs les Death Metalleux de Krisiun qui seront charger de réellement chauffer le public pour le préparer à ce qui suivra, et le trio Brésilien l'a parfaitement compris ! Malgré une pluie désormais battante, le public est survolté et entame un circle pit dès le premier morceau, auquel on ajoute un pogo présent tout le long du concert. Le Death Metal violent et énervé des Brésiliens fais donc mouche auprès de son audience, et déverse ses riffs tous plus lourds les uns que les autres. A noter : une excellent présence scénique de Krisiun auquel on ajoute une liaision artiste/public très appréciable. Un set parfait, exactement ce qu'il fallait pour motiver les festivaliers sous cette pluie imposante. 





Death Angel


Encore une fois un changement radical d'ambiance ! Death Angel ont une réputation bien fondée en matière de Thrash Metal et apparement ils étaient grandement attendus sur cette scène ! Il faut dire que le set qu'ils nous ont livrés était incroyablement énergique. Avant toute chose, histoire de bien démarrer un concert, voir le guitariste avec un t-shirt Celine Dion a de suite rendu tout cela plus crédible.




Et c'est ainsi un thrash survolté qui évoluera face à un public hyperactif. Enchaînant les riffs les plus rapides les uns que les autres, Death Angel savait clairement y faire avec les spectateurs français. A grands coups d'encouragements, le chanteur motiva grandement la totalité du public à se bouger le cul,  en déchaînant du même coup des musiques tel que le fameux « The Ultra-Violence ». L'élément qui je crois m'a le plus impressionné durant ce set est la capacité vocale du chanteur capable de grands cris lyriques mais également d'une voix plus éraillée qu'on connaît au thrash.




Malgré le fait que je ne sois pas du tout amateur de Thrash Metal en temps normal, ce fut une bonne surprise et également un excellent set qui semble avoir ravi une énorme partie du public !


Madball


Death Angel a beau m'avoir surpris par son ambiance survoltée, c'était clairement rien à côté de ce que Madball nous réservait ! Les papas du Hardcore New Yorkais n'ont pas trahi leur réputation, très loin de là !




Ne m'étant jamais vraiment intéressé à Madball et à son univers,  je dois avouer que c'est une sacrée mandale que m'ont mis les New Yorkais. Ces gros breaks enchaînés aux riffs lourds qu'on connaît hardcore ont mieux très peu de temps à satisfaire le public, qui s'est aussitôt mit à s'activer. Il faut dire qu'en face de nous se trouvait cette espèce de pile sur patte qu'est Freddy, chanteur à ressort. Le bougre ne s'arrêtait jamais de sauter, parcourant la scène de long en large, complètement à fond dans sa musique. Les musiques s’enchaînent, toutes plus énergiques les unes que les autres, musiques auxquelles se succèdent des leçons de morale (First Blood nous avait déjà fais le coup!), comme quoi le respect est très important etc, les valeurs basiques du Hardcore, en somme. Loin d'être redondant, ces petits points de moral permettaient au public de se préparer au titre qui suivait. Un set haut en couleur New Yorkaise, encore plus survolté et actif que Death Angel ! C'est un OUI absolu pour ma part ! 




Kataklysm


Alors que la nuit tombe progressivement, le quatuor québécois extrême Kataklysm se mets en place. Après avoir sonder le public, il est vrai que la formation nordique s’avérait être un des groupes les plus attendus en cette dernière journée. Il était d'ailleurs monnaie courant d'entendre des « KATAKLYYYYYYYYSME » dans le camping à toute heure. 




Mais passons, l'heure est au rouleau compresseur ! « Osti d'tabarnak on a pas dormis et on est bourrés depuis 2 jours, vous êtes la Sylak ? » nos cher Death Metalleux débarquèrent ainsi sur scène, créant immédiatement un lien avec son public (Vous avez remarquer à quel point les français aiment l'accent québécois?). Alors le show commence, et immédiatement la totalité du public est prise dans cette espèce de violence ambiante que Kataklysm amènent avec eux. Jouant majoritairement des morceau de leur nouvel album nommé « Of Ghosts And Gods », le combo a préféré mettre l'accent sur le côté mélodique, rendant la musique plus facilement accessible. Rien de plus à dire si ce n'est que la violence de ce show arrivait au niveau du spectacle que nous avait offert Crowbar la veille. Un concert fabuleux que je referais volontiers ! 





Dark Tranquility


Après la branlée monumentale que Kataklysm a infligé aux festivaliers du Sylak, l'heure est au Death Mélodique Suédois. Dark Tranquility, formation qui n'est plus a présentée, prend progressivement place, avec cet énorme écran qui diffusera les lyrics tout le long du show.
Pour beaucoup (dont moi), voir Dark Tranquility en live, c'est un rêve de gosse car c'est souvent un des premiers groupes qu'on découvre en s’immisçant dans le milieu du metal extrême. 




C'était donc avec une certaine impatience que j'attendais le show des suédois, et, alors que « The Science Of Noise » débute, je me rends compte de la dimension que prend le groupe. L'aspect mystique de leur musique qui est amené par le côté mélodique de leurs compositions est parfaitement retranscris, avec en plus de cela un chanteur exceptionnel ( et je pèse mes mots ).Alternant les screams Black avec des chants clair, le chanteur semble dans une transe totale. Très très important également, le jeu de lumière nous en a littéralement mis plein les yeux, donnant à la musique suédoise un aspect encore plus fantastique. S’enchaînent ainsi les musiques incroyablement mélodiques (qui prennent une dimension très particulière en plein air et de nuit), pour finalement arriver au tant attendu « Misery's Crown ». Après ce « tube » ultime qui aura mis la chair de poule aux fans nostalgiques comme moi, Dark Tranquility s'évada sans demander son reste, laissant un public sur le cul après une représentation pareille. Somme toute, un show exceptionnel qui m'a personnellement beaucoup marqué ! 




Epica


La voici, la seconde tête d'affiche de cette édition 2015 ! Très controversée, la venue du groupe était néanmoins attendue, si on en croit le banc féminin se tenant au devant de la scène (Pas de sexisme ici, simplement de l'observation). Il semblerait ainsi que certains aient fait le déplacement juste pour voir la belle Simone et son orchestre symphonique !






Si il y'a bien une chose dont je suis sur, c'est que Epica n'a pas fait de demi mesure pour ce spectacle. Démontrant un show carré et minutieux, ils avaient à disposition un son de bonne qualité accompagné d'un beau jeu de lumière (Nous regrettons d'ailleurs le manque d'effets pyrotechniques). Mais ça va encore plus loin que ça ! Disposant d'un spectacle préparé et travaillé dans les moindres détails, c'est avec perfection et maîtrise que la frontwoman nous démontra son chant lyrique et puissant, accompagné par les growls caverneux du guitariste. Malgré une setlist axée sur le dernier album, la majorité des incontournables du groupe ont été joués, gratifiant le public d'un jeu de scène puissant et d'une coordination entre les musiciens vraiment exceptionnelle. Somme toute, un show organisé à la perfection, sans aucune faute et aucune rature. Ce n'est néanmoins pas le spectacle qui m'a le plus impressionné, mais même si j'ai terminé l'écoute du concert depuis le camping, il faut avouer qu'Epica m'a agréablement surpris, au même titre que Dragonforce.


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Et c'est ainsi que se termina l'édition 2015 du Sylak Open Air. Plein de surprises et de bons concerts, c'est une fois de plus totalement satisfait que je quitte le stade Régis Perrin.  Ces 3 jours auront à nouveau été d'une perfection exemplaire, tant l'ambiance générale qui règne au Sylak est superbe ! On déplorera quand même une météo peu clémente (Les trombes d'eau à la fin d'Epica, entre autres). Je donne néanmoins rendez vous l'an prochain à tous ceux qui étaient présents pour toujours plus de musique en terre Sylak-ienne ! Longue vie au Sylak et à son organisation !


Report : DopeLord
Photographies : François de Pics'N'Heavy >> FB <<



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