Shape Of Despair - Monotony Fields (2015)
Tracklist
01 - Reaching The Innermost 10:32
02 - Monotony Fields 10:39
03 - Descending Inner Night 10:04
04 - The Distant Dream Of Life 05:53
05 - Withdrawn 09:58
06 - In Longing 07:38
07 - The Blank Journey 11:49
08 - Written in My Scars 07:51
Extrait
Extrait
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J'entends souvent dire, que ce soit en festival ou bien en concert, que la musique à gros blast ou les trucs plus festifs comme Gutalax sont les meilleurs prestations en live. Mais qu'en-est il de la beauté musicale ? Ce genre de musique envoûtante, qui arrive à plonger son auditoire dans son propre univers, à l'instar de Clouds, Skepticism ou bien Acacia…
C'est exactement de ce genre de groupes que nous allons aborder aujourd'hui. Les "doomeux" de Shape Of Despair reviennent en cette année de grâce 2015 avec un nouvel opus, le premier depuis 11 ans, portant le doux nom de "Monotony Fields". Je dois avouer m'être intéressé à ce groupe grâce à ce nouvel album. Même si je n'ai ratissé la discographie du groupe que très récemment, force est de constater l'impact de leur musique sur la scène Funeral Doom. A la fois mélodique mais également extrêmement lourd, Shape Of Despair a toujours réussi à combiner l’oppression et la désolation d'un Doom funéraire à la volupté et la beauté d'un autre plutôt atmosphérique.
L'ambiance est immédiatement annoncée avec la couverture de l'album. Globalement sobre, il s'en dégage un esprit mort, comme si l'artwork décrivait de manière bâclée un paysage en désolation. Même si l'analyse peut paraître légèrement tirée par les cheveux, c'est un sentiment annonciateur d'une musique massive et chaotique.
C'est exactement ce que la musique des finlandais inspire, émet. L'incarnation musicale d'une véritable dévastation, n'apportant que désespoir et affliction. Tout le long de ces riffs mélodiques, des voix enchanteresses nous accompagnent, notamment grâce à ces nombreux chœurs divins éparpillés tout au long de l'album.
Que serait un album de Funeral Doom sans son chanteur aux growls caverneux. Malgré le fait que "Monotony Fields" soit son premier travail avec le groupe, Henri Koivula s'impose sans aucun doute comme un excellent chanteur pour ce genre. Ces growls, aussi puissants qu'étouffés, amènent un contrepoint sur la musique déjà très épaisse des finlandais, créant de ce fait une superposition intéressante entre la mélodie de l'instrumentation et le côté très profond de la voix.
Augmentant une fois de plus l'aspect cérémonial de leur musique, Shape Of Despair entraîne ses auditeurs face à une scène mortuaire, plongeant tout le monde dans ce désespoir ambiant qui règne dans l'album. Plus que cela, la formation finlandaise arrive à créer une ambiance telle que l'on se sent s'élever, les mélodies à la fois sombres et douces pouvant aider à quitter toute forme de vie.
Après tout, cet album et la musique de Shape Of Despair en général n'est qu'une dévastation spectaculaire, tant sur le plan physique que sur le plan moral. Tout est détruit, tout s'évapore peu à peu, comme si le seul paysage que nos yeux arrivaient encore à percevoir n'était qu'une terre désolée où règnent le vent et le silence.
C'est pour ces raisons qu'avec "Monotony Fields", Shape Of Despair a fait très fort. Chaque titre, chaque mélodie est une ode à l'apocalypse, et c'est avec des morceaux comme "Withdrawn" que la mort apparaît magnifique. S'élever sur ces chœurs féminins ("In Longing" en est l'exemple parfait) et ces guitares au son quasiment irréel, s'évader de toute contrainte physique et primaire deviendrait une liberté.
Cet album est indescriptible techniquement, tant l'atmosphère qui y règne est pénétrante et les textes sont magnifiques. Tout les morceaux amènent l'auditeur passionné dans un état de transe, de plénitude soudaine, enchaînant les rythmes funéraires tous plus lourds et affligeants les uns que les autres.
Un album de Funeral Doom peut être aussi beau que possible, une heure et quinze minutes réparties sur neuf titres c'est long. Au bout d'un moment c'est même lassant. C'est une remarque également pertinente pour les opus de Skepticism.
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DopeLord
great job and excellet masterpiece
RépondreSupprimerBonjour, pas du tout adepte du genre en temps normal, je suis fan de ce groupe depuis le début pour la qualité de sa musique. Ce nouvel album, comme les précédents est un résussite et s'apprecie davantage d'écoute en écoute
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