Tassi 水树 - Idamon Novasah-Liva (Album, 2025)
Tracklist :
01.
怪想录 - 05:45
02.
怪想录 II - 06:57
03.
怪想录 III - 08:08
04.
怪想录 IV - 05:50
05.
怪想录 V - 07:16
06.
怪想录 VI:悲落之鸟 - 07:12
07.
怪想录 VII - 04:12
Streaming intégral :
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L’été bat son plein avec ses après-midis baignés de soleil et ses nuits chaudes ; l’ambiance estivale qui enchante certains et qui est un enfer pour d’autres.
Ceux qui sont écrasés par cette chaleur et qui croulent sous la torpeur des jours lumineux languissent de fraîcheur, d’ombre, de cette ambiance chimérique propice aux rêveries et aux introspections. Bonne nouvelle, Tassi est là avec son tout dernier opus, Idamon Novasah-Liva. Trois ans après son magnifique saga Northland, Dryad nous revient avec un autre conte, un voyage à la fois fantastique et mélancolique. Il nous invite à nous engouffrer dans un monde sombre, d’une beauté irréelle et onirique. Alors baissez vos rideaux et vos volets et laissez-vous emporter par cette musique qui transporte et qui enveloppe, comme des effluves délicates et sensuelles qui mettent tous vos sens en éveil !
L’introduction est onirique, vaporeuse, une invitation au voyage avec de doux susurrements et d’arpèges de clavier légers, enveloppants, avant de laisser place à une plage de guitare aérienne, aux notes sautillantes comme des libellules qui butinent au-dessus de la surface d’un étang un après-midi d’été. La porte du monde des rêves est ouverte, il n’y a plus qu’à s’y engouffrer avec délice.
Ce n’est que là que le voyage commence, aussi doucement que dans un rêve, la belle voix de Dryad semble caresser chaque note qui l’accompagne. Dans cette nuit calme, les sanglots se font entendre, des voix qui viennent du fond des âges, du fond de tout ce qui peut exister de plus ancien au plus profond de chacun de nous ; ces sanglots se perdent dans le vide de l’âme avant d’éclater en un hurlement acéré qui déchire le manteau de la nuit et qui explose face au firmament. Nous voilà face à nos propres démons, nos propres contradictions, nos propres combats les plus intimes. Puisqu’il en est ainsi, alors faisons face, avançons et encaissons les coups. Il n’y a pas de peur puisque ce voyage est porté par une musique toujours présente, toujours généreuse et enveloppante, comme les bras d’une mère qui protègent, malgré toutes les épreuves de la vie.
À travers les tempêtes, à travers les épreuves, à travers l’ombre et les perditions, l’Homme qui cherche à vaincre lui-même en ressort toujours vainqueur, cela semble être le voyage dont nous sommes spectateurs à travers Idamon Novasah-Liva, tellement les moments de sombres lamentations sont parsemés de passages lumineux et puissants, les explosions de riffs chaleureux, énergiques et intenses qui adoucissent les cœurs les plus abîmés par les épreuves de la vie.
Après la pluie viennent les beaux jours, cet adage colle parfaitement à une piste 5 sublime avec ses riffs puissants et ce chant/cri lancinant, accompagnés de passages de clavier aussi beaux qu’un rayon de soleil d’automne qui perce l’obscurité d’une chambre sombre et mélancolique, portant en lui la danse des minuscules grains de poussière. L’Homme se cherche, se perd, et se retrouve, constamment, toute la vie, mais là où il y a l’humanité, il y a de l’espoir, malgré la folie, malgré l’égarement et les passions contraires.
Les auditeurs attentifs remarqueront la présence de la pluie tout au long de l’album. Non seulement la pluie permet de laver, d’emporter avec elle toute la poussière qui pèse sur le monde, elle rend à la nature son éclat, mais avant tout, elle nourrit. Comme dans toutes les traditions du monde, la pluie, dans la tradition chinoise, est un don du ciel, est le symbole de l’union du ciel et de la terre, c’est l’équilibre fécond. Elle est là pour purifier et pour rendre fructueux le voyage introspectif. L’Homme, une fois lavé de tout fardeau et de toutes passions, la rédemption, l’absolution est alors possible.
Ce voyage ne sera pas complet sans le magnifique support visuel, réalisé toujours par le talentueux Alcide Nathanaël, œuvre profonde d’une nuit pourtant lumineuse, permettant d’apercevoir le lieu merveilleux où l’isolement, la solitude deviennent sublimes et créateurs, permettant de toucher du doigt cette part divine enfouie en chacun.
En si bonne compagnie, la chaleur de l’été n’est plus qu’un lointain souvenir…
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Dee Cooper
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