Live Report | Metal Méan Festival XI (22/08/2015 @ Méan)



Running Order:
13:45   Nervosa (45')
14:25   Drowned (50')
15:40   Necros Christos (50')
17:00   Krisiun (50')
18:20   Grand Magus (50')
19:40   Midnight (50')
21:00   Revenge (60')
22:30   Sodom (75')
00:00  Dolch (35')

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La Belgique, que de souvenirs…
Mais bon, un autre jour, une autre histoire.
Me voilà parti sur la route pour me rendre à Méan afin d’assister au Metal Méan, qui depuis onze ans nous gratifie de superbes affiches. Pour la peine, ça sera ma première fois, impatient de voir ça, après tous les retours positifs que j’en ai eu.


Et justement pour cette première je suis venu dès le vendredi afin d’assister au warm-up avec deux tribute bands, l’un dédié à Queen et le second reprenant les classiques du Hard F.M.
Le chanteur de Pilgrims (tribute band à Queen) ressemblait étrangement à Dave Gahan de Depeche Mode (merci Guillaume Lvn pour la remarque). Un bon petit moment même si les musiciens nous auront offert une meilleure prestation que le chanteur, mais ça restait agréable.

Arrive l’heure fatidique où Eagles Road entre en scène. Un groupe dont les habitués me parlent depuis le début de soirée en me disant qu’il faut être présent et surtout ne pas louper ça (Merci Panzer). Effectivement, la magie a opéré, l’élite Black Metal reprenant en cœur les classiques du Hard F.M tout en dansant. Parfois, les metalleux s’amusent aussi… Europe, Van Halen, Bon Jovi et consorts auront su donner le rythme. Vraiment un très bon moment car le groupe aura su faire en sorte de mettre le feu !





Alors on m’a expliqué que tous les ans, au Méan, il y a une pré-soirée permettant aux villageois de pouvoir profiter aussi de l’événement avec des concerts rock et ainsi se mélanger au grands méchants metalleux de la scène « TRVE BLACK METAL ». Un vrai bon moment cette soirée.

Encore quelques verres, quelques délires et il est temps d’aller dormir. Quatre heures, la journée commence bientôt.

Samedi, le jour J.

Le festival va pouvoir enfin débuter, avec quelques amis, on va s’installer sous la tente, à l’ombre, et profiter des gentes demoiselles qui nous proposent des Jager :




Il faut le dire, la chaleur est insupportable, et pourtant il n’est que 13h.
On s’installe à même la pelouse pour profiter du maximum de frais possible, afin d’assister à la première prestation du week-end.







Nervosa.

Un groupe de « nénettes » arrive, j’avoue avoir souri niaisement à la vue de ces demoiselles prenant place sur scène, j’appréhendais un truc genre Arch Enemy ou autre parodie… Et à ma grande surprise, dès le début du set, la machine infernale brésilienne se met en marche et laisse entrevoir un Thrash metal énergique, dynamique, puissant et catchy. La frontwoman tient bien la scène grâce à son jeu mais aussi ses déplacements, elle sait comment mettre le publique dans sa poche. Il faut dire ce qui est, cette nana a beaucoup de charisme. Un bon set même si je regrette que la guitariste soit restée trop statique à mon goût. Après, c’est du Thrash, au bout d’une vingtaine de minutes, malgré la bonne prestation de Nervosa je me lasse, ça n’est tout bonnement pas ma came. Mais j’invite les fans du genre à se pencher sur ce groupe.



 



Drowned.

Et là on enchaine avec le groupe de Death teuton, Drowned, formation que je vois pour la seconde fois en l’espace de quelques mois en Belgique. Je suis un grand amateur de ce groupe, préférant quand même les demos et différents eps à l’album sortit l’an passé. Mais là où je ne m’y retrouve pas avec l’album en l’écoutant chez moi la magie opère sur scène. Un set puissant, carré, technique, vraiment toujours aussi bon sur scène. Le rendu est fidèle, les titres de l’album prennent une toute autre intensité. Mais quel plaisir d’entendre les titres de « Viscera Terræ » en live, c’est toujours un régal, tant ce mcd est magique ! Petit point noir du show, la côté statique du groupe, ce qui entraine un certain ennui par moment malgré l’excellence de la musique.
Heureusement que l’énergie dégagée durant le live compense ce petit détail.







Necros Christos.

Alors vient le tour de la formation culte de la scène Death metal, et là je vois beaucoup de têtes connues se rapprocher devant de la scène. Les ayant déjà manqués au Hell’s Pleasure en 2013 à cause d’une chaleur accablante encore et de quelques bières de trop j’attendais impatiemment leur set. Et là, dès les premiers accords la magie opère, les riffs lourds, puissants et occultes de Necros Christos délivrent une énergie incroyable. Les premiers rangs se réveillent enfin comme il se doit aux sons des classiques du groupe. Ce côté occulte prend une toute autre dimension en live, ça permet aux spectateurs de se laisser hypnotiser par le rituel du groupe. Une prestation excellente, une setlist à toute épreuve. Un chanteur au charisme incroyable tenant à lui seul une foule conquise. Ce petit plus dans Necros Christos, ce sont ces interludes ethniques, permettant au spectateur de se laisser transporter dans l’univers de la formation germaine. Je n’en attendais pas tant, et au final j’ai pris ma première claque du week-end. Rien que pour ça je suis content d’avoir fait le déplacement, avoir pu combler ce raté de 2013.





Krisiun.

Au tour de la horde brésilienne de monter sur scène. On sent bien que le trio brésilien est rodé aux prestations scéniques (en mm tps la formation est active depuis 1990). Que ce soit dans le placement scénique, dans l’aura ou le choix des titres proposés, tout aura été bon dans ce set. Le groupe aura su tenir son public, en communiant avec lui un show vraiment bon. Mais c’est le premier que j’ai spontanément quitté. Le trio n’aura pas su me captiver par sa musique, c’est le premier show que je zappe volontairement. J’ai donc pris le parti d’aller me reposer un peu afin d’aussi pourvoir recharger les batteries de l’appareil. A mon retour quelques vingt-cinq minutes plus tard, j’ai fait face à un publique conquis et satisfait, l’essentiel a donc été atteint.









Grand Magus.

Alors pour le coup je vous avoue que je ne connaissais pas du tout ce groupe avant de venir. Je n’ai pas du tout compris où il voulait en venir avec son Heavy à tendance Doom en fait. Ça restera le seul show du week-end pour lequel je n’ai eu aucun intérêt, vraiment. J’ai trouvé la musique un peu fourretout, sans que ça soit mal exécuté, mais je ne sais pas, j’ai trouvé ça trop disparate. Après c’est dommage car les passages épiques étaient très intéressants. Un côté viking, ce qui collait bien à leur look justement. Je trouve dommage que le groupe n’ait pas plus axé sa musique sur ces passages en fait. Ne connaissant pas le groupe avant sa prestation, ça ne m’aura pas aidé à appréhender ni leur musique ni leur univers, mais pas sûr que ça ait changé grand-chose au final.







©Moris.Del-Ciotto


Midnight.

Alors je connaissais bien la musique de la formation américaine qui évolue dans une sorte de Black’N’Roll totalement déjanté. Encapuchonnés, les musiciens ne laissent rien transparaitre de leurs faciès permettant ainsi aux spectateurs de ne se concentrer que sur le show du groupe ! Une musique accrocheuse avec une attitude totalement « fuck off », dans le plus pur esprit rock’n’roll, comme lorsque le guitariste est descendu dans la foule pour se mêler au public pendant leur set. Et que dire de leur prestation scénique, le groupe aura su captiver la foule et la mettre à ses pieds grâce à une setlist parfaite regroupant les hits du groupe… mais aussi grâce à ce sens du show, un groupe rôdé aux prestations live. Ça se voit, ça se sent, ça s’entend. À aucun moment le groupe n’aura laissé retomber la pression et aura offert un set intense de A à Z. Voilà un show qui envoie et ça fait du bien !





Revenge.

Et voilà le monstre tant attendu. La bête canadienne de War Metal. Le fer de lance absolu de ce genre qui n’est que violence ! J’avais eu la chance de les voir à Berlin cet hiver et d’avoir déjà pris une claque monumentale. D’ailleurs, à cette occasion, je recroise quelques visages connus que j’avais pu voir dans la capitale allemande.

Revenge. Violence. Khaos. Brutalité. Haine.

Tout ce qui rend un de leurs sets magique se trouve dans ces mots. Malgré un son pas toujours au mieux il est vrai, le groupe aura offert une prestation juste géniale. Les impies passent leur chemin, les dévots donnent pleine mesure de leur fanatisme. Leurs deux shows auxquels j’ai pu assister étaient les concerts Black Metal les plus violents qu'il m’ait été donné de voir. Avec des classiques d’une efficacité redoutable comme toujours, offrant au public ce qu’il voulait, voilà une opportunité de laisser sa haine et sa violence éclater au milieu du pit.

Et oui, le Khaos s’est abattu l’espace de quelques minutes sur la Belgique.













Sodom.

Après ce déferlement de haine pure, Sodom monte sur scène pour montrer qu’il n’y a pas d’âge pour nous foutre une belle claque dans la tronche avec son Thrash tout droit sorti des 80’s. Comme ça fait du bien de voir ce genre de prestation ! Le groupe débute sans demi-mesure avec 'Agent Orange', au moins, les choses sont claires comme ça. J’avais noté précédemment, le Thrash n’est pas ma came de base, mais là, tant ce groupe est excellent, j’en oublie toutes les critiques que je fais à l’encontre de ce genre musical. Les musiciens laissent transparaitre une aisance incroyable, tant dans la communion avec le public, que dans la gestion de la scène.

Il faut dire ce qui est, la jeune garde doit en prendre de la graine, Sodom reste un des leaders du genre et il y a une raison. Le groupe offre une musique aux riffs catchys, abrasifs. Contrairement à la prestation de Nervosa, je trouve la musique de Sodom moins conviviale, plus directe et plus rentre-dedans. J’aurai dû attendre des années avant de les voir sur scène. Je vous assure que Papy ne fait aucune résistance tant il reste loin devant les jeunots qui ne sont pas encore assez mature pour offrir une musique si juste.  Une heure de pur Thrash Old School !!!!!




Dolch.


Et enfin, pour conclure cette journée, quoi de mieux qu’un groupe aux influences doom, mais officiant dans un Black Metal planant et atmosphérique, offrant aux derniers apôtres présents dans le public une conclusion à une fin de soirée bestiale. A part les quelques extraits se trouvant sur YT, ce groupe m’était quasiment inconnu auparavant. Une certaine appréhension s’empare de moi à la vue des artistes encapuchonnés. Effet de style qui avec le temps perd de son aura à force d’être utilisé par tous. Une fois le show démarré, il faut reconnaitre que la musique envoutante de Dolch aurait pu être un plaisir énorme sans ce son de guitare un peu en retrait. Mais bon, il faut reconnaitre que l’attraction principale restait la voix de la chanteuse, qui à elle seule aura su captiver l’auditoire. Cette piste, « Das auge » aura su me transporter dans un autre monde, comme si je m’étais retrouvé seul dans la fosse.

Une fois qu’on se laisse bercer par l’atmosphère du groupe, on se laisse prendre au jeu comme hypnotisé.  Au final, le set se termine assez rapidement. Une partie des musiciens, pour marquer leur départ, laisse retentir les derniers accords, posent leurs instruments et quittent la scène pendant que le guitariste et le batteur achèvent le rituel. Encore un certain manque de personnalité pour Dolch, mais les bases sont là, il ne reste plus qu’à faire progresser l’ensemble.





Le festival s’achève, et j’avoue avoir été conquis. Le gros reproche que je fais au fest se trouve au niveau des boissons et nourriture, les cocas de 25 cl à 2€…. Et quand le stock est fini le gobelet passe à 4€…. Le portefeuille a douillé. Et le manque de diversité des alcools, en gros bière ou bière ? Et aussi les stands de nourriture, pas assez variés, et qui fermaient tôt au final, notamment le samedi, quand la pizzeria ambulante n’avait plus de quoi honorer de commande… Cela reste du menu détail pour un festival convivial, au prix abordable, à l’affiche équilibrée avec un spot plutôt sympa en fait. A rééditer l’an prochain.


Report : KhxS



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