Macabre Omen - "Gods Of War", 2015
Tracklist
01 - I See, The Sea 07:42
02 - Gods of War - At War 08:49
02 - Man of 300 Voices 08:52
03 - Hellenes Do Not Fight Like Heroes, Heroes Flight Like Hellenes 07:23
04 - From Son To Father 08:28
05 - Rhodian Pride 05:34
06 - Alexandros A 07:53
07 - Alexandros B 06:33
Extrait
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Un guerrier aux portes du Panthéon, symbole de la puissance grecque. Comment mieux illustrer le contenu de cet album ?
"The kingdom of the Gods I enter, with my sword in the hand on the left. My face obscured by the blackness of the night, my sight and visions are clear. I extand my hand to the greatness of the gods and become one with them" - (extrait de "Gods of war")
Vous n'avez probablement jamais entendu parler de ce groupe et c'est normal. Car après de nombreux splits, un unique album sorti en 2005 "The Ancient Returns" et un line-up peu stable, le groupe s'est fait discret. C'est alors qu'en 2014, Alexandros, le fondateur (voix, guitares, basse et claviers) recrute T.J.F Vallery à la batterie et reviennent sur le devant de la scène avec l'album "Gods of War" après 8 ans d'inactivité. Le groupe a été initialement fondé en 1994 sur l’Île de Rhodes et bien que nos amis hellènes officient désormais à Londres, ils n'en n'oublient pas pour autant leur mère patrie en lui rendant hommage avec cet album.
Bruits de bateaux roulant sur la mer Égée, nous voilà amarrés en Grèce. Les guitares grondent, Alexandros démontre avec les 2 premiers morceaux, et ce qu'il fera d'ailleurs tout au long de l'EP, ses capacités vocales complètes, en passant d'un chant torturé à un growl sombre, un chant clair et même du parlé. T.J.F, derrière ses fûts, suit la cadence dans des riffs rapides et entraînants.
En référence à Léonidas et ses soldats à la bataille des Thermopyles, arrive "Man of 300 voices" une intro digne de "Songs of grief and solitude", l'album acoustique et résolument Pagan de Drudkh. T.J.F y incorpore pour l'occasion des instruments plus atypiques tels que le Bodhran, les tambours médiévaux et la gumbarde. Les spartiates se déchaînent au rythme des cris et des chants du Dieu Alexandros, accompagné par moments de touches légères de synthé qui apportent alors un souffle aérien tout au long des morceaux.
Mais le duo grec ne se contente pas de morceaux entraînants, avec pour exemple "From Son to Father" Macabre Omen offre une ballade sur fond épique, la discussion entre le fils et le père : le chant torturé combiné à un chant clair nous transporte littéralement. Cette chanson est d'autant plus personnelle et lourde de sens car elle est dédicacée au père de Alexandros, décédé durant la période d'inactivité du groupe. Un album est capable de nous faire voyager en y découvrant de nouvelles langues et Alexandros nous fait même cadeau sur plusieurs morceaux de sa langue natale chantée, un réel plaisir.
Macabre Omen a pris son temps pour nous présenter son travail. Cet opus n'aurait pas vu le jour si, aux yeux de ses créateurs, il n'était pas parfait. C'est de l'excellent travail, rarement le chant d'un album ne m'a autant transporté, la musique délivre un Black Pagan original digne de Bathory ou bien Graveland et nous transporte dans une ambiance unique au temps de la grande Grèce Antique.
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Chaosophia
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