Drakwald - "Resist Fatality", 2014
Tracklist
01. The Drowning
02. Let the Slaughter Begin
04. Escape the Claws of Fate (Hopeless Survival Pt. 2)
05. When Beer's Flowing
06. Enter in the Den of the Night
07. Giant with the Axe
08. Raise Our Swords
09. Inhale the Ashes of Honor
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Drakwald
est un groupe de Pagan Death Metal originaire de Tours. Fondé en 2010 sous
l’impulsion de Thibaud (Chant/Basse), David (Guitare/Chant) et Marc (Guitare)
ils sont rejoints rapidement par Hélène (Claviers), Sylvain (batterie) et
Bertrand (Flûtes / Cornemuse). L’année
suivante ils sortent leur premier EP, « Forgotten Lands ». Après un
changement de batteur le groupe sort en autoproduction son premier
album, « Resist Fatality » (avec Maxime leur nouveau batteur).
L’artwork est à l’image du nom de l’album. Une main se lève
dans les profondeurs de la mer et cherche à rejoindre la surface et à se libérer
de la fatalité du destin. Le thème des paroles tourne justement autour de cette
idée de lutte. Elles abordent des tranches de vie de personnages engagés dans un combat contre la mort et contre
l’abandon. Dans un monde antique mais qui fait écho à des situations bien
présentes.
L’album débute sur une introduction au violon avec des
chœurs. Le ton est donné, le combat sera épique. Des percussions font leur
entrée et soulignent encore cette impression. La flûte de ‘The Drowning’ donne
un côté mystique au tout.
Après cette intro qui nous permet de nous plonger dans leur
univers, Darkwald enchaîne sur un Death Metal mélodique, qui n’est pas sans
rappeler Amon Amarth ou Equilibrium (en moins mélodique), notamment avec le
chant guttural. Un second chant est aussi présent, plus Hard Rock, et marque
une différence avec les groupes qui les influences.
Une seconde différence se fait avec l’utilisation des
instruments folkloriques que sont la cornemuse et la flûte qui donnent une
vraie profondeur à la musique du groupe. Loin d’être juste une instrumentation
de fond on retrouve autant de parties avec la cornemuse mise en avant que des
parties de guitare. Le groupe nous propose, comme sur ‘Escape the Claws of
Fate’, des parties de guitare avec des riffs qui s’enchaînent efficacement et
donnent ce côté mélodique à la musique. Le côté Epic de l’intro se retrouve
quelques fois avec le clavier qui est souvent mixé trop en retrait des autres
instruments et ne s’entend que très peu. D’autant plus que les fois où celui-ci
est présent on entend bien qu’Hélène maitrise son instrument et renforce, à de
nombreux moments, l’effet Pagan Metal donné par les instruments folkloriques.
‘Raise Our Swords’ avec ses chœurs masculins (qui sont d’ailleurs une très
bonne idée pour donner une impression guerrière au morceau) trop en retrait
montre que le groupe aurait gagné en homogénéité et donc en impact sans ce
problème. Mais l’auditeur passera rapidement outre cela tant la musique de
Drakwald est énergique, sincère et variée.
Tout le long de « Resist
Fatality » le groupe propose un panel de morceaux très divers qui va du
Folk Metal festif de ‘When Beer’s Flowing’, influencé par la période la plus
récente de Finntroll et de Korpiklaani, à des morceaux puissants typiques du
Death Metal mais aussi plus doux comme ‘Enter In the Den of the Night’ avec en
invitée la chanteuse Anaëlle Chaleix. Le morceau est un duo entre violence et
douceur avec une voix féminine qui rappellera plus The Cranberries que le Metal
Symphonique. Ce contraste entre le Pagan Death de Drakwald et la douceur
mélancolique de cette voix nous rappelle que tout guerrier que nous sommes,
nous ne sommes rien sans la femme que nous aimons.
Ce
premier album qu’est « Resist Fatality » marque le début d’une
création musicale prometteuse, ambitieuse avec son utilisation importante
d’instruments folkloriques (violon, cornemuse, flûte). Le groupe ne succombe
pas à la facilité du sampler et cherche à construire une réelle identité
musicale. Celle-ci se retranscrit avec l’utilisation des relents épiques qui
soutiennent l’instrumentation folk qui permet à l’auditeur de se plonger dans
l’univers Païen de Drakwald. Un premier album fort mais qui aurait pu l’être
encore plus si le mastering avait permis de le rendre plus homogène. N’étant
pas non plus catastrophique, ce premier album permet au groupe de marquer sa
place sur la scène Pagan / Folk
Française.
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