Avven - "Kastalija", 2011
Tracklist
1. Zmaji
2. Ros
3. Nuala
4. Vvile
5. Ibo
6. Tarak
7. Hej ti!
8. sPain
9. L.78
10. Tornach
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Avven est un groupe formé en 2003 à Litija en Slovenie. La formation a sorti depuis sa création deux albums, le premier en 2006 qui s'intitule ''Panta Rhei'', le second en 2011 et porte le nom de "Kastalija". Tous deux sont sortis en auto production. Le groupe évolue dans un folk Metal à tendance Médiéval pour accompagner des paroles sur des thèmes très chevaleresque, tel que l'amour impossible, la mythologie et la nature mais toujours avec un coté tragique.
Nous
allons nous intéresser à leur second album.
L'artwork de Avven ne laisse rien transparaitre de la musique du groupe. Des gouttes de pluie sur fond noir. Restons pour la découverte de l'album dans cet imaginaire. Éteignons la lumière, l'album commence... Laissons nous porter par la musique et le bruissement de la pluie sur les vitres.
Un tambour s'élève. Le voyage commence avec 'Zmaji'. La musique est un mélange de Folk et de Metal. Accordéon, Guitare et batterie font écho à un chant clair masculin.
Il n'y a pas de violence, c'est une représentation musicale dans un village médiéval. Des cuivres s'élèvent, un chant guttural fait une brève apparition. La fête n'est pas si joyeuse.
Ce début festif nous projète dans un univers médiéval lointain; un monde de chevalerie empli de tradition et de légende. ''Kastalija'' garde une continuité avec la suite. 'Ros' débute sur les mêmes accords mais un chant féminin a remplacé le masculin. Un dialogue s'installe. La voix de la chanteuse semble lointaine dans un lieu plus calme, la mélancolie de cette situation est palpable, les violons ne font qu’ accentuer la situation. Deux âmes éloignées cherchent à se retrouver. Le chevalier veux retrouver sa Dame. Le début d'une légende est entrain de s'écrire devant nous. La rêverie de cette âme en pleurs continue. Le chant du Chevalier a perdu ce coté guerrier, il est aussi en proie à la mélancolie, chevauchant dans les sombres forêts. Leurs voix se retrouvent, elles s'élèvent dans cette nuit froide, la pluie se mêle à leurs larmes.
L'ambiance musicale est l'image sonore de cette situation. Le courage et la force ont fait place à la mélancolie d'une âme. Le piano s'élève accompagné par les pleurs du violon, la guitare sèche éclaircit la nuit. Tous ces éléments combinés au chœur des hommes puis à la guitare électrique donne une immensité musicale symbole de la nuit et de la distance qui sépare ces deux âmes. Leur légende continue et prend une nouvelle dimension sur le titre ''Vvile'' qui voit l'apparition de nouveaux instruments folkloriques comme la flûte de pan. Les sonorités Metal sont plus présentes. Cela fait des nuits qu'il est loin de chez lui, parti à la recherche de son aimée. Il a traversé les frontières de nombreux royaumes, combattant toujours plus. Le sang sur sa lame se mélange aux larmes et aux souvenirs de son amour perdu. Sa volonté n'est pas pas atteinte même si celle qui occupe ses rêves est toujours loin.
'Ibo' est une parenthèse, mais reste dans cet univers, nous assistons cette fois-ci à des ménestrels contant cette légende. Assis dans une taverne, buvant une bière, nous sommes captivés. Les jeunes couples se font la cour, voyant leur avenir à l'image de cette histoire.
'Tarak' nous renvoie près du chevalier qui lutte toujours. Un chant puissant mais plus sombre nous plonge dans les ténèbres du château où la Dame est captive. Ils chantent les mêmes paroles mais avec des sentiments différents. Le héros approche, la joie emplit le coeur de cette captive. Mais il se rapproche aussi de son ennemi, qui jubile à l'idée de le voir mort. Le tempo se fait plus rapide à mesure qu'il approche et l'instrumentation devient plus puissante.
Les rythmes et la musicalité deviennent plus méditerranéens, des claquettes, une trompette et une guitare flamenco ont fait place aux sonorités slaves. La bataille aura lieu loin de chez eux. Mais rien ne changera sa détermination, son chant est plus puissant que jamais.
Le combat débute, nous sommes pris dans la bataille. Mais le calme prend place place en ce lieu. Sa voix s'élève. Ils n'ont jamais été aussi proches. Il avance guidé par sa lame. Alors que nous sommes en pleine bataille, là où règnent habituellement carnage et haine, le groupe nous donne une impression de joie. Présage de retrouvailles heureuses.
Le dernier morceau de l'épopée débute sur un clavecin, image d'un bal fêtant le retour du couple. Mais cette image est éphémère, le bal n'est pas pour pour nos deux amoureux. L'ennemi veut forcer la douce du héros à s'unir avec lui. Reprenant son courage, il court vers la chapelle où a lieu son pire cauchemar. Les violons rendent l'atmosphère oppressante. Il est trop tard... Ils sont unis. Un hurlement de rage déchire l'air . Il s'écroule face à ce spectacle. Prenant appui sur sa lame, il court vers l'autel. Son épée en avant, il lève les yeux vers celle qui occupe son coeur pour plonger sa lame dans celui ci. Elle s'est jeté sur lui. Ses larmes tombent sur la lame, du rouge s'étend sur sa robe. Leurs lèvres se touchent et leurs larmes se retrouvent et tombent à l'unisson. La haine remplace l'amour, il dépose le corps sans vie de celle qui s'est sacrifiée, l'épée levée s'abat sur son ennemi, celui qui a osé souiller son âme soeur.
La musique s'élève et accélère, pour finir net comme le fils de leur union.
Dans cet opus Avven nous offre une légende chevaleresque que certain trouveront romantique et d'autres à l'eau de rose, mais dans la lignée des contes Moyenâgeux Tragique. Musicalement ''Kastalija'' transporte l'auditeur sur des terres lointaines et légendaires grâce à l'instrumentation folklorique et le fait que l'album soit quasiment écrit dans la langue maternelle du groupe, le sloven, mais également grâce au Metal qui donne un aspect contemporain remettant au goût du jour ces contes oubliés.Chaque note nous fait voyager, libre à chacun d'interpréter et ainsi vivre une aventure différente à chaque écoute. Un voyage trop court au vu du talent de Avven.
L'artwork de Avven ne laisse rien transparaitre de la musique du groupe. Des gouttes de pluie sur fond noir. Restons pour la découverte de l'album dans cet imaginaire. Éteignons la lumière, l'album commence... Laissons nous porter par la musique et le bruissement de la pluie sur les vitres.
Un tambour s'élève. Le voyage commence avec 'Zmaji'. La musique est un mélange de Folk et de Metal. Accordéon, Guitare et batterie font écho à un chant clair masculin.
Il n'y a pas de violence, c'est une représentation musicale dans un village médiéval. Des cuivres s'élèvent, un chant guttural fait une brève apparition. La fête n'est pas si joyeuse.
Ce début festif nous projète dans un univers médiéval lointain; un monde de chevalerie empli de tradition et de légende. ''Kastalija'' garde une continuité avec la suite. 'Ros' débute sur les mêmes accords mais un chant féminin a remplacé le masculin. Un dialogue s'installe. La voix de la chanteuse semble lointaine dans un lieu plus calme, la mélancolie de cette situation est palpable, les violons ne font qu’ accentuer la situation. Deux âmes éloignées cherchent à se retrouver. Le chevalier veux retrouver sa Dame. Le début d'une légende est entrain de s'écrire devant nous. La rêverie de cette âme en pleurs continue. Le chant du Chevalier a perdu ce coté guerrier, il est aussi en proie à la mélancolie, chevauchant dans les sombres forêts. Leurs voix se retrouvent, elles s'élèvent dans cette nuit froide, la pluie se mêle à leurs larmes.
L'ambiance musicale est l'image sonore de cette situation. Le courage et la force ont fait place à la mélancolie d'une âme. Le piano s'élève accompagné par les pleurs du violon, la guitare sèche éclaircit la nuit. Tous ces éléments combinés au chœur des hommes puis à la guitare électrique donne une immensité musicale symbole de la nuit et de la distance qui sépare ces deux âmes. Leur légende continue et prend une nouvelle dimension sur le titre ''Vvile'' qui voit l'apparition de nouveaux instruments folkloriques comme la flûte de pan. Les sonorités Metal sont plus présentes. Cela fait des nuits qu'il est loin de chez lui, parti à la recherche de son aimée. Il a traversé les frontières de nombreux royaumes, combattant toujours plus. Le sang sur sa lame se mélange aux larmes et aux souvenirs de son amour perdu. Sa volonté n'est pas pas atteinte même si celle qui occupe ses rêves est toujours loin.
'Ibo' est une parenthèse, mais reste dans cet univers, nous assistons cette fois-ci à des ménestrels contant cette légende. Assis dans une taverne, buvant une bière, nous sommes captivés. Les jeunes couples se font la cour, voyant leur avenir à l'image de cette histoire.
'Tarak' nous renvoie près du chevalier qui lutte toujours. Un chant puissant mais plus sombre nous plonge dans les ténèbres du château où la Dame est captive. Ils chantent les mêmes paroles mais avec des sentiments différents. Le héros approche, la joie emplit le coeur de cette captive. Mais il se rapproche aussi de son ennemi, qui jubile à l'idée de le voir mort. Le tempo se fait plus rapide à mesure qu'il approche et l'instrumentation devient plus puissante.
Les rythmes et la musicalité deviennent plus méditerranéens, des claquettes, une trompette et une guitare flamenco ont fait place aux sonorités slaves. La bataille aura lieu loin de chez eux. Mais rien ne changera sa détermination, son chant est plus puissant que jamais.
Le combat débute, nous sommes pris dans la bataille. Mais le calme prend place place en ce lieu. Sa voix s'élève. Ils n'ont jamais été aussi proches. Il avance guidé par sa lame. Alors que nous sommes en pleine bataille, là où règnent habituellement carnage et haine, le groupe nous donne une impression de joie. Présage de retrouvailles heureuses.
Le dernier morceau de l'épopée débute sur un clavecin, image d'un bal fêtant le retour du couple. Mais cette image est éphémère, le bal n'est pas pour pour nos deux amoureux. L'ennemi veut forcer la douce du héros à s'unir avec lui. Reprenant son courage, il court vers la chapelle où a lieu son pire cauchemar. Les violons rendent l'atmosphère oppressante. Il est trop tard... Ils sont unis. Un hurlement de rage déchire l'air . Il s'écroule face à ce spectacle. Prenant appui sur sa lame, il court vers l'autel. Son épée en avant, il lève les yeux vers celle qui occupe son coeur pour plonger sa lame dans celui ci. Elle s'est jeté sur lui. Ses larmes tombent sur la lame, du rouge s'étend sur sa robe. Leurs lèvres se touchent et leurs larmes se retrouvent et tombent à l'unisson. La haine remplace l'amour, il dépose le corps sans vie de celle qui s'est sacrifiée, l'épée levée s'abat sur son ennemi, celui qui a osé souiller son âme soeur.
La musique s'élève et accélère, pour finir net comme le fils de leur union.
Dans cet opus Avven nous offre une légende chevaleresque que certain trouveront romantique et d'autres à l'eau de rose, mais dans la lignée des contes Moyenâgeux Tragique. Musicalement ''Kastalija'' transporte l'auditeur sur des terres lointaines et légendaires grâce à l'instrumentation folklorique et le fait que l'album soit quasiment écrit dans la langue maternelle du groupe, le sloven, mais également grâce au Metal qui donne un aspect contemporain remettant au goût du jour ces contes oubliés.Chaque note nous fait voyager, libre à chacun d'interpréter et ainsi vivre une aventure différente à chaque écoute. Un voyage trop court au vu du talent de Avven.
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Comme un brin de changement d'ambiance depuis les dernières chroniques, et ce n'est pas tellement pour déplaire !
RépondreSupprimerUne musique plus entrainante, plus enthousiasmante, dans la lignée des airs d'Eluveitie... (Bien que chacun aura sa préférence...)
Un coup de coeur pour Tornach...
En tout cas, cela fait plaisir de voir que la qualité des chroniques restent à la hauteur des dernières, félicitations, et surtout merci du partage.
Vu en concert au Metalcamp, une grosse claque ! Vivement recommandé !
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