Le 27 août 2025, la scène extrême a perdu l’une de ses figures les plus marquantes : Jürgen Bartsch, bassiste, compositeur et membre fondateur de Bethlehem, est décédé après avoir lutté contre une maladie dont la nature n’a pas été révélée. La nouvelle a été confirmée par la chanteuse Onielar, qui a partagé un message empreint d’émotion sur les réseaux sociaux.
"Il était déjà mort de nombreuses fois… mais jusque-là, la mort n’avait toujours été qu’un état transitoire. Après une maladie grave, une persévérance hors du commun et un grand esprit de combat, notre cher ami et fondateur de Bethlehem, Jürgen Bartsch, s’est éteint le 27 août 2025. Avec une profonde tristesse et le cœur brisé, au nom de Bethlehem, nous ne t’oublierons jamais, Jürgen. Repose en paix."
Née en 1991, la formation allemande Bethlehem s’impose rapidement comme une pionnière d’un sous-genre qui allait marquer durablement les musiques extrêmes : le Depressive Suicidal Black Metal. Mélange d’éléments issus du Black Metal et du Doom, le groupe a su créer une atmosphère unique, oppressante et désespérée, qui influencera toute une génération. Ses deux premiers albums, Dark Metal (1994) et Dictius te Necare (1996), figurent encore aujourd’hui parmi les pierres angulaires du style.
Au cours de sa carrière, Bethlehem a publié dix albums studio, dont le dernier en date, The Gospel According to Alexander, est sorti en 2022.
Plus qu’un simple projet musical, Bethlehem a toujours porté la marque de ses drames intimes. Les thématiques du suicide et de la mort, omniprésentes, ne relevaient pas d’une provocation esthétique mais d’un vécu douloureux. Bartsch lui-même évoquait souvent le rôle cathartique de la musique : Bethlehem était pour lui un exutoire face aux pertes et aux traumatismes qui jalonnaient sa vie. C’est sans doute cette authenticité qui a marqué durablement l’auditeur et différencié Bethlehem d’innombrables imitateurs.
Avec la disparition de Jürgen Bartsch, c’est bien plus qu’un musicien qui s’éteint : c’est un créateur visionnaire, un artisan de l’obscurité qui a su donner une identité à la douleur et au désespoir par le biais du Metal Extrême. Son œuvre continuera de résonner comme un témoignage unique, à la fois dérangeant et essentiel.
Repose en paix, Jürgen.
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