2023 a été une année où la musique a continué de nous transporter au-delà des frontières physiques, explorant des paysages sonores variés et captivants. Les albums que nous avons choisis reflètent cette diversité, offrant une plongée dans les univers musicaux les plus éclectiques et innovants de l'année.
À l'image des années précédentes, nous sommes fiers de vous présenter notre sélection, fruit d'une exploration minutieuse et passionnée de la scène musicale extrême et underground. Que vous soyez un fervent amateur de métal, un adepte du post-punk ou un passionné de rock progressif, nous espérons que cette liste saura éveiller votre curiosité et vous accompagner dans votre propre voyage musical.
Alors, sans plus attendre, laissez-vous emporter par les rythmes et les mélodies qui ont marqué l'année 2023. Il est temps d'écouter, de découvrir et de célébrer la diversité de la musique qui continue de nous inspirer et de nous unir.
L'illustration de cette année a été réalisée par Marine Février, artiste aux multiples facettes, musicienne, dessinatrice, pixelartiste et chroniqueuse en nos pages.
Wegferend - En Autremonde - Chapitre Second
Heretoir - Nightsphere
Bonjour Tristesse - Against Leviathan!
Dummy Toys - War Is A Nightmare
Taika Fasciation 帯化 - 御池塘自治
Blut Aus Nord - Disharmonium - Nahab
Loth - 616
Kerberos - Kill Your Master
БѢСЪ / BES - Ѿ Лукáвагѡ ⸸ Ov the Devil
Vandal - 地獄変 Jigokuhen
Pour autant, ce n’est toujours pas un album de Post-Black qui aura été pour moi le plus marquant de l’année écoulée ; por cette place j'ai choisi Chapitre Second de Wegferend, groupe de « Folk Onirique ». Sous cette étiquette qu’ils se sont eux-mêmes attribués se cache un mélange de Dark Folk, de Médiéval et de musiques traditionnelles locales, comme nous l’avaient déjà offert des groupes comme Malicorne, Mélusine ou Les Ménestriers. Mais là où ces derniers nous contaient la vie et les chants d’autrefois, Wegferend nous conte les légendes immortelles, avec des influences plus païennes, plus multi-culturelles, plus Coldwave, et même Black Metal. (Je les ai vus en concert dans un temple avec Solventis, c’était fou.)
La rêverie et la mélancolie furent les compagnes de cette année, mais pas les seules, car la réalité nous rattrape bien trop souvent de façon brutale. Et cette réalité brutale qui se rappelle à moi porte le doux nom de Dummy Toys, groupe exclusivement féminin de Qingdao en Chine (car il y allait forcément avoir une formation chinoise) qui, après un album plus Punk Rock, nous a offert avec War Is Nightmare un virage Hardcore incroyable qui a survolé les sorties du style, tant la puissance, la violence, les thématiques fortes mobilisées sont maîtrisées puis exécutées. Il en va de même pour le premier très (voir au-dessus) album de Kerberos, groupe indonésien de Black / Crust dont j’attendais cette sortie depuis presque 10 ans ! Il a ouvert l’année 2023 avec sa sortie le 1er janvier avec cet album qui reprend tout ce qu’ils ont toujours fait (du Black Metal anarchiste Crust, en gros) mais en mieux.
Cet aller-retour entre rêverie/réalité marque l’ensemble de ce top, car on y retrouve aussi le sublime Taika Fasciation 帯化, un voyage psychédélique sur les terres du soleil levant entre Post-Punk, Neo Folk, Field Recordings et musique traditionnelle, avec une appréhension très « Rock ». 御池塘自治, c’est un peu comme se retrouver dans une parade de yōkai pour finir dans un matsuri perdu dans « le Royaume des Marais alpestres ». Mais cet instant festif est de courte durée, un pas, une marche du top, le plongeon dans les horreurs lovecraftiennes de Blut Aus Nord. Après Disharmonium Undreamable Abysses sorti l’an dernier (et déjà présent dans mon top), voici Disharmonium – Nahab, une continuité, une nouvelle facette.
Cette rétrospective se clôture sur deux surprises. La première, бѣсъ Bes, rejeton démoniaque né des ténèbres russes, est une des raisons pour lesquelles le top de Scholomance ne sort pas en décembre. Il s’agit d’une découverte « sur le tard », lorsqu’on prend ce fameux mois de décembre pour se replonger dans les sorties de l’année, celles qu’on a passées un peu vite, celles qu’on n’a pas eu le temps d’écouter correctement, ou qu’on a découvert plus tard après leur sortie. Бѣсъ, c’est la rencontre de Bathuska et d’un chant Trap Metal qui rappellera Mora Prokaza, le tout avec des passages « folk », Heavy Metal, ainsi que des atmosphères Black Orthodoxes. Un album riche qui s’est inscrit sur le tard dans ce top, tant il demande une écoute attentive, puis un temps pour assimiler sa richesse.
Pour clôturer ce top annuel, retour au pays du soleil levant, mais loin de la chaleur fantasmagorique, une nouvelle chaleur plus infernale nous enveloppe avec le premier EP de Vandal. Ils nous ouvrent une fenêtre sur l’enfer bouddhiste tout en Black Metal. Nul besoin d’instrumentation folklorique ici, l’atmosphère dantesque de 地獄変 Jigokuhen se pare des attributs japonais, pour un voyage dans les tréfonds de Naraka. Et vous auriez préféré l’enfer chrétien…
LANDSRAAD - Mark of the Worm
Frostgard - Urulókë
Aura Merlin - Illuminations
Bassement Key - Cryptadia
Cimerion - Contresort
Quest Master - Sword and Circuitry
Lookfar - Mineral Hall
Hermit Knight - Upon the Dawn of the Vermillon Glaive
Torchlight - The Fallen Leaves Tell a Story
1. Bakt - Hadeano
L’œuvre de Bakt est minérale, elle nous berce dans les chaudes entrailles de la terre, et c’est ce qui m’a tant plût dans cette découverte. Avec trois albums sortis cette année, que j’ai écoutés et réécoutés sans lassitude, Bakt est mon artiste phare de l’année 2023. J’ai sélectionné le dernier car il me semble encore plus abouti, mais je recommande aussi chaudement « Corres de Arquea » et « Arqueano ». Ce qui m’a d’abord tapé dans l’œil en se sont les pochettes d’album et le logo. On notera la beauté, les qualités graphiques et l’originalité de ces artworks qui je pense sont créés par le musicien lui-même, cet artiste brésilien dont je ne sais rien et qui officie dans un mélange entre dungeon synth et doom metal assez personnel. L’évolution et le mouvement dans « Hadeano » sont remarquables, et dans ces atmosphères mélodiques ou plus ambient, rien n’est laissé au hasard. Il s’agit sans doute de son opus le plus reposant et lumineux, mais toujours aussi intense et profond.
2. LANDSRAAD - Mark of the Worm
Le troisième album de LANDSRAAD sonne de manière évidente et témoigne d’une grande maîtrise de la texture sonore et de l’art de faire évoluer les mélodies. Toujours aussi profondément immergés dans l’univers de Dune, nous nous laissons aussi porter dans un voyage méditatif et introspectif, où l’ombre et la lumière s’entrelacent pour nous montrer le chemin. Si le projet de « Berlin School Cosmique » n’enchaîne que les succès depuis son commencement, cet album me semble plus mature encore que les précédents opus.
3. Frostgard – Urulókë
La magie de Frostgard a encore opéré dans cette épopée grandiose et nostalgique tissée dans un dungeon synth old school d’une grande fraîcheur. On retrouve un élan, un souffle épique et des mélodies accrocheuses dignes de Summoning. D’ailleurs ces deux projets partagent pour univers celui imaginé par Tolkien. La musique est fine, élégante, on se laisse aisément porter par ce lyrisme grave et vaillant de chevalier.
4. Aura Merlin - Illuminations
Un album réjouissant, lumineux et envoûtant qui figure nettement parmi les meilleures nouveautés dungeon synth de 2023. La pochette enluminée représente à merveille l’ambiance délicate et envolée de l’album. Acceptant le mystère et la magie de cet album, on se laisse porter et on accueille chaque évolution inattendue avec émerveillement.
5. Bassement Key – Cryptadia
Dans un mélange habile d’époques et de styles, allant du moyen-âge à un futurisme tantôt industriel tantôt numérique, Basement Key dans son premier album nous désoriente et nous embarque dans ce que j’imagine être une sorte de souterrain labyrinthique constitué de cryptes gothiques habitées, ou hantées… C’est épique, orignal, profond, sombre comme une crypte, lumineux comme une clef dorée à la lueur d’une lanterne. Un vent nouveau souffle dans le donjon.
Sans mentir, ce qui m'a fascinée et poussée à découvrir le nouvel opus du très renommé Quest Master, c'est cet artwork, si atypique, aux lignes futuristes, aux couleurs vaporeuses, un ovni visuel dans l'univers du dungeon synth. Magnifique découverte pour cet album tout droit sorti des nuages, qui joue avec certains codes de la vapor wave, sans s'y conforter totalement. C'est un grand souffle épique, serein, aérien, lumineux, qui nous entraîne mécaniquement à travers des paysages rythmés de percussions solides, noyées dans une chaleureuse reverb. Un album rafraichissant, accessible, aux sonorités audacieuses et déjà familières.
Oceill - Oceill
Blood Ceremony - The Old Ways Remain
Monika Roscher Bigband - Witchy Activities And The Maple Death
Fire-Toolz - I Am Upset Because I See Something That Is Not Here
谷水车间 [Canned Dream] - 家庭 (Family)
Wytch Hazel - IV: Sacrament
Nuclear Power Trio - Wet Ass Plutonium
Mokhtar - EP#3
Kostnatění - Úpal
- Anklebiter - To Live And Withstand (HxC Punk)
- Sarmat - Determined to Strike (Prog/Tech Death/Jazz)
- Azmari - Maelström (Ethio-Jazz/Fusion/Dub)
- Asystole - Siren To Blight (Dissonant Tech Death)
- Tanith - Voyage (Heavy/Hard/Prog)
- Thantifaxath - Hive Mind Narcosis (Psychedelic/Avant-Garde Black)
- Ostraca - Disaster (Blackened Crust/Screamo/Post-Metal)
- Arkona - Kob' (Pagan/Folk Metal)
- Somniate - We Have Proved Death (Psychedelic Dissonant Black/Death)
- Poil Ueda - Poil Ueda / Yoshitsune (Avant-Prog/Traditional Japan Folk)
- Kadabra - Umbra (Heavy Psych/Stoner)
Excarnated Entity - Mass Grave Horizon
Cruciamentum - Obsidian Refractions
Runespell - Shores Of Náströnd
Kostnatění - Úpal
Kommand - Death Age
Tsjuder - Helvegr
Garoted - Bewitchment Of The Dark Ages
Tomb Mold - The Enduring Spirit
Autopsy - Ashes, Organs, Blood And Crypts
SUP - Octa
Wolvenest - RITUAL - MMXX - The Dark Path To The Light
Saturnus - The Storm Within
Moonstone - Growth
Drache - Devenir le Rien
Silver Moth - Black Bay
October Tide - The Cancer Pledge
Green lung - This Heathen Land
Baroness - Stone
Modèle Martial - Dystopie
L’année 2023 est passée comme un clin d’œil pour moi avec ses vagues de sorties dont j’ai peine à suivre, tellement le temps m’a manqué cette année. Et dans ce genre de moment, on a tendance à se tourner vers les valeurs sûres.
En effet, c’est en se réfugiant là-dedans qu’on sait ce qu’on va trouver. Comme cette magnifique sortie qu’est Octa des nordistes de SUP, disque que je n’attendais pas mais qui m’a rendue tellement heureuse quand j’ai appris sa sortie au détour d’une conversation avec un pote, et j’ai même une petite larme aux yeux quand j’ai pu aller à leur date où ils partageaient la scène avec les légendaires Voïvod ! Parce que franchement, SUP sonne comme du SUP, ce metal teinté de gothique avec des passages qui flirtent un peu avec l’indus, il n’y a qu’eux qui maîtrisent cette parfaite alchimie. Et, peut-être qu’il y a une part de chauvinisme dans cet amour inconditionnel ? Peut-être, mais personne ne pourrait dire que ce n’est pas un bon disque. Disque que, personnellement, je place très haut dans ma sélection!
Toujours dans les valeurs sûres, je ne les attendais plus, je les croyais finis à tout jamais, mais Saturnus nous a fait cette superbe surprise en sortant The Storm Within pour cette année de grâce. Pour une fan de longue date comme moi, c’est du pain béni, car 11 ans après, rien n’a changé, nous avons là un joyaux signature de Saturnus, dans les plus subtiles des arpèges, et ça fait du bien au moral !
Si c’est un peu moins de surprises, il m’est tout de même très agréable de découvrir les dernières sorties de Baroness et d’October Tide, qui sont respectivement, Last Word et The Cancer Pledge. Si Baroness reste fidèle à leur formule, October Tide, en revanche, affirme ce tournant plus death et plus mélodique dans leurs compositions. Le temps de mes premiers amours, leurs deux premiers et emblématiques albums avec un doom glaçant et pluvieux est révolu ; il reste, cependant, des réminiscences de ce doom mélancolique dans chacune de leurs dernières sorties (depuis In Splendor Below) et c’est ce qui fait leur charme.
Restons donc dans le doom et stoner, le dernier Green Lung m’a transporté avec ce stoner très énergique, solaire et gras, avec toujours des passages graves et psychédéliques, un super album réconfortant !
Au rayon découverte, j’en ai fait peu cette année, mais chaque découverte est une pépite. Si Silver Moth a déjà piqué ma curiosité avec leur teaser Mother Tongue diffusé à la fin de 2022, découvrir l’album en entier a été un pur moment. Ce disque est une caresse sombre et réconfortante pour toute âme mélancolique en recherche de rêveries vespérales. Je recommande vraiment vivement. Moonstone fait partie des groupes qui m’ont tombé dessus avec des hasards de Youtube, tout comme Novere (Nothing Stays Hidden in Daylight) que je n’ai pas mis dans la sélection car à l’heure où je rédige ces lignes, je n’ai toujours pas eu le temps d’écouter correctement l’album en entier, mais ce que j’ai pu écouter est très très prometteur. Avec Growth, Moonstone nous offre un stoner doomisant à la fois grave, gras et lourd, du stoner qui tache et dont la beauté marquera longtemps les esprits après l’écoute. Et en dernier, Dystopie de Modèle Martial, groupe de dark wave nordiste, précédemment nommé Bunker Strass. Ils nous proposent, pour leur retour, dans ce court album un new wave énergique, sombre et décadent, comme les musiciens qui les composent. Vraiment à découvrir !
Et puis chez les Belges, mon cœur a été conquis par Devenir de Rien (qui ne serait pas conquis avec ce titre totalement taoïsme vibe, sérieusement ?) de Drache. Déjà que De Mauvaise Augure sortie l’année dernière a été un superbe disque, celui-ci est encore plus sombre, plus torturé, plus bourbeux, et plus beau encore ! Surtout quand vous avez la chance d’en avoir un petit aperçu dans l’atmosphère particulière du Mcp Apache, salle de concert emblématique belge.
Restons donc chez nos voisins avec un disque que j’ai failli passer honteusement à côté avec tout le gâchis que ça représente ! Heureusement que les membres d’une certaine Communauté du Riff m’ont remis sur le chemin en me rappelant cette sublime sortie, restée trop discrète. Il s’agit de RITUAL - MMXX - The Dark Path To The Light ! Une messe ritualistique vertigineuse ! Je n’ai pas d’autres mots pour décrire la splendeur de ce disque. Courrez vous en procurer/découvrir si ce n’est déjà fait !
Battlejuice, LeBrock - In the Dark
Ari Pulkkinen - Trine 5 - A Clockwork Conspiracy
Isiliel - 月虹創聖記
Firienholt - White Frost and Elder Blood
Bomb Rush Cyberfunk - OST
View From The Soyuz – Immaculate
Twilight Force - At The Heart Of Wintervale
KEKEKE (ケケケッ) - 異界録
Taika (帯化) - On Chitou Jichi (御池塘自治)
Cette année a été marquée par des écoutes de styles très divers. 2023 s’est avéré être un véritable voyage musical lors duquel j’ai exploré maints endroits, du plus affriolant et rythmé au plus sombre et tortueux. Encore une fois, les mélanges de genres me régalent, et ce top-ci est un joli panorama de différents horizons musicaux qui ravissent mes oreilles.
Ce qui pour moi n’avait pas d’autre choix que de se retrouver en premier, c’est la réédition de Meteora de Linkin Park. Pour les 20 ans de l’album, le groupe nous a dévoilé une nouvelle box collector remplie de vinyles, de CDs et autres artworks qui ont ravi le fan inconditionnel que je suis. Mais c’est surtout les titres inédits que j’attendais avec impatience et qui m’ont fait replonger dans ma jeunesse et dans ma découverte du Metal. Linkin Park est un groupe qui compte énormément pour moi, car il fait partie intégrante de mon évolution musicale. Il a marqué des moments importants de ma vie, et m’accompagne encore aujourd’hui. Les styles et les goûts changent au long du chemin, mais il y a toujours cette même pierre de nostalgie sur laquelle on aime se reposer.
Cependant, si la nostalgie n’avait pas pointé le bout de son nez, c’est sans conteste cette pépite monumentale qu’est le nouvel EP de Battlejuice qui aurait occupé le sommet du classement haut la main ! Associé à LeBrock pour l’occasion, le musicien russe réalise la prouesse de délivrer une masterclass de darksynth en seulement 3 titres. Un rythme effréné, des mélodies mémorables et une bonne dose d’épique, voilà la recette de Battlejuice pour combler mon appétit musical et être le son que j’ai probablement le plus écouté en 2023.
À cela s’ajoute une sortie non moins attendue de ma part, celle du jeu vidéo Trine 5. On retrouve là encore à la direction musicale le compositeur finlandais Ari Pulkkinen qui réalise, toujours dans la même veine des jeux précédents, la bande originale du jeu. Cohérente avec le lore maintenant bien établi des précédents opus de Trine et Nine Parchments, l’ambiance y est médiévale fantastique, épique, mélodieuse et inspirante. L’univers musical est tellement prenant que l’on s’y plaît à imaginer sa propre aventure, connaissant le jeu ou non.
Je l’attendais depuis le premier extrait dévoilé, et Isiliel ne m’a pas déçu ! Himari Tsukishiro s’exprime en solo en dehors de Necronomidol aux côtés du musicien norvégien Nicholay Hovland avec un album remarquable aux sonorités inspirées nordiques, mais toujours avec la patte nipponne mélancolique si caractéristique au groupe. Un mélange de Blackgaze et de Black Metal aux sonorités J-Pop qui fonctionne à merveille pour combiner légèreté et atmosphère sombre. Entre elle et Sari, les projets des Necronomidol n’ont pas fini de nous surprendre !
White Frost and Elder Blood de Firienholt est un autre album qui m’a particulièrement envoûté. Inspiré de la saga du Sorceleur, notamment avec cette reprise habilement adaptée de « The Wolven Storm », le groupe délivre un Black Metal sur fond de Dungeon Synth tout à fait ensorcelant. Je reste parfaitement obnubilé et perdu dans mes pensées durant toute l’écoute. L’échappatoire parfaite, en somme.
Puis sorti de nulle part, voilà que débarque la suite spirituelle du jeu de roller Jet Set Radio, j’ai nommé Bomb Rush Cyberfunk et son OST cyber… et funk quoi. Plus sérieusement, il s’agit donc d’une bande originale composée de plusieurs artistes proposant des sons allant du funk à l’électro en passant par le lo-fi ou encore le hip-hop. Une ambiance sonore éclatante et dansante incroyable pour un jeu qui l’est tout autant.
On continue ces albums de 2023 avec le groupe japonais View From The Soyuz, qui avec un Death mélodique bien lourd teinté de hardcore, expose en quelques morceaux une violence rafraîchissante qu’il fait bon de se prendre dans la tronche.
Je reprends finalement de nouveau une petite dose de nostalgie en replongeant dans un style remontant à ma découverte du Metal, le Power. Et Twilight Force incarne à merveille ce style ! Tous les codes bien caractéristiques du genre sont présents, mais la patte du groupe fonctionne et il propose une épopée épique et folklorique qui finalement donne envie de ressortir son épée du placard et d’aller chasser du dragon.
On termine ce classement avec deux groupes japonais : ケケケッ (KEKEKE) et son rap / hip-hop inspiré horreur, ainsi que Taika (帯化) dans un style beaucoup plus traditionnel très poétique et théâtral.
FVNERALS - Let the Earth Be Silent
Camlann - Dismantle!
Saigon Blue Rain - OKO
Reflection Black - Last Stop to Nowhere
NNHMN - Circle of Doom
SDH (Semiotics Department of Heteronyms) - Fake Is Real
Agent Side Grinder - Jack Vegas
She Pleasure Herself - Latex
Mareux - Lovers From The Past
Italia 90 - Living Human Treasure
Cette année, mon top représente à la perfection les états d'âme qui m'ont traversé en cette année troublée.
Pour éviter la noyade : une bonne dose d'électro darkwave ; danser pour oublier, le temps d'une soirée, d'un verre, d'un souffle. NNHMN avec Circle of Doom, Agent Side Grinder avec Jack Vegas, SDH avec Fake Is Real. Trois groupes que j'estime pour leur capacité à me sortir de la brume pour me plonger dans celle des dancefloors endiablés.
Et si je ne peux danser, alors je gesticulerai ! Avec le post-punk très « british » de Living Human Treasure par Italia 90, le plus rock Last Stop to Nowhere par Reflection Black, ou le sulfureux Latex par She Pleasure Herself. Et pour dormir un peu, une petite pause bienvenue, avec le premier opus onirique de Mareux : Lovers From The Past.
En parlant d'onirisme, le dernier bébé de Saigon Blue Rain reprend une recette qui marche. OKO est somptueux et envoûtant. Et même s'il ne m'a pas autant transporté qu'un What I Don't See ou un Noire Psyché, car moins fantasmagorique, l'album est un véritable bijou de rock, qui mérite sa place sur le podium.
Avec un album par an depuis 2020, le duo indonésien Camlann a su conquérir la scène internationale. Après moult chemins expérimentés, ils ont stabilisé, avec Dismantle!, leur style « Dark Disco », sortant peu à peu de la darkwave pour s'orienter vers quelque chose de plus dansant et pop, avec quelques expérimentations, comme... le rap. Un album surprenant et captivant.
Let the Earth Be Silent de FVNERALS est sans aucun doute la bande-son de mon année 2023. Une année passée à affronter la Vie. Doutes, colère, dépression, agressivité, repli sur soi, lutte, dysphorie, survie... Entre drone, ambient, doom et post-rock, la dernière pépite du duo allemand est un concentré de pessimisme. Parfaitement dans l'air du temps.
Sleep Token - Take Me Back to Enden
To The Grave - Director's Cut
Invent Animate - Heavener
Atena - Subway Anthem
Currents - The Death We Seek
Polaris - Fatalism
Silent Planet - Superbloom
Health - Rat Wars
Volkor X - The Loop
Sierra - A Story Of Anger
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