Interview | Ricky Mandozzi, SCHIZOPHRENIA (Death/Thrash Metal - Belgique)

Schizophrenia est un groupe de thrash/death metal, aux influences multiples, qui nous vient tout droit de Belgique.

Formé en 2016, la popularité du groupe ne cesse de croître, il faut dire que l'année 2023 est pour eux très prolifique. En effet, Schizophrenia enchaîne les tournées, la promotion de leur album, ainsi que leur dernier EP, et il faut dire que le public est au rendez-vous.

Rencontre avec Ricky Mandozzi, chanteur et bassiste de la formation.

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Bonjour, avant toute chose, je vous ai vus en concert à l’occasion du Grofest à Pau en avril dernier avec Warbringer et Evil Invaders, et ce concert était vraiment excellent. Je ne connaissais pas le groupe avant cette date et ça a été pour moi une très bonne découverte.

Ce concert s’inscrivait dans votre « Ravaging Europe » tour. Quels ont été les retours de la part du public ?

Nous avons eu des retours très positifs, nous avons eu beaucoup de concerts à guichets fermés et pour nous c’était notre première « grosse tournée ». Nous avons joué dans beaucoup de pays où nous n’avions jamais joué auparavant, la France par exemple, l’Espagne. Nous avions une foule impressionnante et une tonne de fans chaque soir. Nous sommes revenus très satisfaits du résultat. Le fait que nous ayons eu beaucoup de concerts sold out a été une grande surprise pour nous. Et le concert à Pau était vraiment très sympa, j’ai adoré.

Pouvez-vous présenter le groupe à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?

Schizophrenia est… Eh bien, j’appellerais ça un groupe de metal « extrême ». Je suppose qu’on est un peu plus orienté death/thrash metal, mais nous avons beaucoup d’influences heavy metal, ainsi que des influences punks. Nous venons tous d’horizons différents. Je pense que notre musique sonne plus comme… proche du son du death thrash de la fin des années 80 et début des années 90. C’est difficile pour moi de mettre une étiquette dessus la plupart du temps, parce que parfois nous nous inspirons du black metal et même parfois du metal prog.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Je suis italien et j’ai déménagé en Belgique il y a dix ans pour faire de la musique, et j’ai commencé à aller à des concerts à la recherche de musiciens. J’ai rejoint un groupe en tant que chanteur et bassiste et dans le même temps, Roméo (guitare) a également rejoint ce groupe. C’est ainsi que Roméo et moi nous nous sommes rencontrés. Ensuite, tous les deux, nous avons décidé de faire quelque chose par nous-mêmes, quelque chose de différent. Alors, nous avons trouvé ce nouveau nom, ce nouveau projet, puis nous avons rencontré Marty (guitares) et Lorenzo (batterie). Nous avons écrit le premier EP "Voices" et puis nous nous sommes un peu arrêtés, car Lorenzo avait une infection à l’oreille et il n’a pas pu en jouer pendant environ deux ans. Entre-temps, nous avons continué à composer de la musique, puis Lorenzo a officiellement rejoint le groupe en 2017, puis "Voices" est sorti en 2020.

Quelle est l’histoire derrière le choix du nom ? Est-ce une référence au groupe Sepultura ?

Nous sommes bien sûr de grands fans de Sepultura et « Schizophrenia » est définitivement l’un de nos albums préférés. On s’est inspiré de celui-ci, mais nous ne voulons pas copier Sepultura, nous ne voulons pas sonner comme Sepultura. À part le nom, nous n’avons pas pris grand-chose de cet album. C’est surtout une référence à la musique que nous jouons, quelque chose de speed, de schizophrène.

Vos deux derniers albums sont sortis respectivement en 2022 pour "Recollections of the Insane" et 2023 pour votre album de covers "Chants of the Abyss". Ils ont d’ailleurs tous deux eu de bons retours.

Concernant "Recollections of the Insane", pourquoi avoir choisi comme artwork le travail de Stefan Todorović (Khaos Diktator Design) ?

Une nuit, j’ai fait ce rêve dans lequel je voyais comme un paysage avec des statues et il y avait vraiment quelque chose de très flippant là-dedans, et quand je me suis réveillé, j’en ai fait un croquis. Et je me suis dit : « c’était très perturbant et c’est ce que je veux avoir sur l’album. » Ensuite, en y réfléchissant un peu, nous nous sommes dit que nous n’avions pas vraiment envie de faire un autre album de death metal avec un paysage sur la pochette. Donc, nous avons pensé faire ça avec une seule statue à la place, qui serait massive et très dominante. Et pour cela, nous avons décidé d’utiliser une référence du film L’Exorciste. Tu vois, lorsque le prêtre est en Afghanistan quelque part au milieu du désert et qu’il a trouvé cette statue. Cette scène est une scène très puissante, juste la statue au milieu de rien frappée par le soleil, c’est une image très forte. Et donc nous avons commencé à chercher un artiste qui pourrait le représenter et finalement nous avons contacté Stefan. Ce fut vraiment un plaisir de travailler avec lui, car il est très doué et nous sommes vraiment satisfaits de l’artwork.


Est-ce que l’artwork reflète les thèmes que vous abordez ?

Oui, surtout la chanson intitulée « Monolith ». Si tu lis les paroles, c’est la référence principale que l’on peut retrouver sur ce morceau. Il s’agit de cette statue qui a une sorte de pouvoir magique et l’un de ces pouvoirs est de rendre les gens fous. C’est une image forte avec ce personnage devant la statue qui semble se soumettre, s’abandonnant à elle.

Ah oui, comme une référence à Lovecraft ?

Oui, quelque chose dans le genre !

Et, en général, comment se passent la démarche de création et l’enregistrement ? Qu’est-ce qui vous inspire pendant le processus d’écriture ?

Nous composons la musique tous ensemble. Notre guitariste vient d’abord avec un riff, puis nous nous installons tous ensemble et nous trouvons ensemble les arrangements, c’est vraiment un travail d’équipe. Pour les paroles, j’écris la plupart d’entre elles, au moins 80 % des paroles, et la plupart proviennent de rêves, de peurs, de pensées. Nous avons écrit cet album en pleine crise de la Covid, aucun de nous ne travaillait, et j’ai passé beaucoup de temps à la maison. Personnellement, quand je suis à la maison, en général je n’ai pas de routine régulière, je suis plus un oiseau de nuit, je reste éveillé jusqu’à très tard et j’essaie de dormir plus pendant la journée. J’ai passé d’innombrables heures à essayer de trouver des paroles durant la journée, puis en allant me coucher, à cinq heures du matin, une demi-heure après m’être tourné dans mon lit, je me réveille et je me dis « Ok, j’ai quelque chose ! ». Les paroles de « Onwards to fire » ont été écrites à cinq heures du matin. J’avais passé toute la journée à chercher des paroles, puis je me suis couché et j’ai inventé cette histoire, j’ai alors dû me lever pour l’écrire !

Nous nous inspirons également de films d’horreur ou de faits réels, comme des histoires vraies. Évidemment, dans les morceaux, ils ne sont pas rapportés comme ils le sont dans la réalité, je me suis juste inspiré de ces histoires et j’en ai fait autre chose.

Une fois que nous avons le morceau et mis ensemble la voix et la musique, nous avons fait une préproduction à la maison, nous avons tout enregistré à la maison, et ensuite nous avons travaillé avec Francesco Paoli de Fleshgod Apocalypse. Il a été notre producteur, il nous a aidés avec les arrangements sur l’album. Donc, à un moment donné, nous lui avons essentiellement envoyé les morceaux et il nous est revenu avec sa touche supplémentaire. Nous avons réarrangé certains des titres, changé des choses ici et là et nous avons décidé qu’il était temps de l’enregistrer. Pour le premier EP "Voices", nous voulions sonner un peu plus comme du death/thrash metal, donc nous avons écrit l’album dans ce sens. Mais pour "Recollection of the insane", nous nous sommes simplement dit « juste, composons, peu importe ce qui sort ». Vous pouvez entendre dans certaines des chansons un peu d’influence black metal peut-être, et certaines chansons sont un peu plus « proggy ». Nous ne nous soucions pas vraiment de « vouloir sonner comme telle ou telle chose », nous voulions juste sonner comme « un truc cool ». Nous n’avions pas vraiment de limites. On fait juste ce qu’on aime faire.


À propos de "Chants of the Abyss", où vous reprenez des morceaux de Judas Priest, Slayer, Morbid Angel, Exodus, GBH ou encore The Misfits, pourquoi avoir voulu enregistrer un album de reprise ?

Lors de nos concerts, nous jouons presque toujours une reprise et nous avons vu que les gens adoraient ça. Nous avons remarqué qu’en jouant dans certains endroits en tant que l’un des groupes d’ouverture, et que personne ne nous connaissait, une chanson comme « Maze of Torment », que presque tout le monde connaît, attire vraiment l’attention du public. Du coup, ils se souviennent de nous parce que nous avons joué cette chanson. Au fil des ans, parce que maintenant nous jouons « Maze of Torment » depuis quelques années, nous nous la sommes un peu appropriée, nous la jouons à notre manière. Alors quand nous avons décidé d’enregistrer « Recollection of the Insane », nous avons voulu enregistrer également « Maze of Torment » parce qu’on voulait la mettre sur l’album. Ensuite, une fois que nous avons obtenu le mix, nous nous sommes dit que finalement, cette chanson n’était pas faite pour cet album. Nous avons donc décidé de la mettre de côté et d’en faire autre chose. Et puis, l’idée a lentement fait son chemin d’enregistrer un tas d’autres reprises et d’en faire un EP. C’était quelque chose d’amusant à faire parce que… en fait nous avons commencé à y penser, surtout quand nous allions faire des concerts et que nous avions des heures de route à faire. Nous écoutions de la musique en voiture et nous pensions : « peut-être que nous pouvons faire une reprise de ce groupe ou de cet autre groupe »… Et puis nous avons rassemblé un tas de morceaux et nous avons commencé à les jouer. Nous avons fait des arrangements, des trucs comme ça, puis nous avons enregistré. Pour être honnête, j’étais un peu sceptique au début parce que je me disais, « Qui va acheter un EP de reprises ? Et pourquoi les gens achèteraient-ils un EP de reprises ? ». Mais, en tournée, on l’a vendu autant que l’album !

Vous attendiez-vous à de tels retours ?

Pour "Recollection of the insane", je dois dire que j’étais un peu nerveux à sa sortie, car l’EP "Voices" a été bien plébiscité par la presse, par le public, il a eu un gros succès, dans l’underground bien sûr… Mais je savais qu’avec "Recollection of the Insane", nous avions quelque chose de très différent du premier EP, et je savais que beaucoup de fans s’attendaient à quelque chose plus dans le même esprit que l’EP "Voices". Je lisais sur certains groupes Facebook et forums que beaucoup de gens s’attendaient vraiment à ce que cet album soit sur le même style que l’EP. Et je savais qu’il n’y aurait pas beaucoup de ressemblance, à part peut-être quelques chansons ici et là, et je savais que c’était assez différent, du moins de mon point de vue. Et au moment où nous l’avons sorti, certaines personnes sont parties et beaucoup de gens avaient besoin de deux ou trois écoutes supplémentaires. Mais finalement… Nous n’avons pas vraiment reçu de mauvais commentaires à ce sujet, nous avons grandi beaucoup plus en fait. Je connais un tas de gens qui préfèrent le premier EP, mais c’est juste une poignée de gens.


Avez-vous des idées pour un nouvel album ?

Oui, nous commençons doucement à travailler sur le nouvel album. Mais je n’ai entendu que quelques riffs, nous n’avons pas vraiment de chansons ou quoi que ce soit, juste des riffs sympas. Nous n’avons pas vraiment pu commencer à travailler sur le nouvel album parce que… honnêtement, nous n’avons pas eu le temps. Nous avons beaucoup tourné cette année. En janvier, nous devions préparer la sortie de "Chant of the Abyss" qui est sorti le 7 février. Donc depuis le début de l’année, nous travaillons sur cet EP de reprise. Et puis, nous avons commencé à préparer la tournée avec Warbringer et Evil Invaders, et nous avons été sur la route pendant environ cinq semaines, puis nous sommes rentrés à la maison et nous ne nous sommes pas vraiment vus. En juin, nous avons joué tout le temps dans des festivals, nous avons fait d’autres concerts. Juillet a été assez calme et en août, nous avons le Wacken, Summer Breeze, Alcatraz et quelques autres festivals. Septembre va être chargé, octobre aussi, et en novembre nous serons à nouveau en tournée avec Krisiun. Nous sommes en fait occupés jusqu’à début décembre, donc de manière réaliste, nous allons vraiment commencer à travailler sur le nouvel album vers décembre. Et nous allons faire une pause dans les concerts.

On peut voir chez vous une certaine affection pour l’esthétique des années 80/90. Quelles sont vos sources d’inspiration (musiciens, films, auteurs) ?


Si tu veux parler à un niveau strictement musical, je dirais tous les premiers groupes de death metal comme Morbid Angel, Deicide, Slayer ou encore Demolition Hammer. Et sinon, pour l’esthétique, je pense que nous avons tous ce genre de look de la fin des années 80 et du début des années 90, mais ce n’est pas quelque chose lié au groupe. Nous sommes comme ça 365 jours par an, c’est juste qui nous sommes tels que nous avons grandi en fait. Mais nous aimons aussi toute l’imagerie des films d’horreur et ce genre de choses. La peinture nous inspire également. Si tu écoutes la chanson « Fall of the Damned » sur "Recollection of the Insane", elle est complètement inspirée de la peinture appelée Fall of the Damned de Pierre Paul Rubens. J’aime vraiment l’art. Marty est aussi pas mal là-dedans, et en fait il a écrit cette chanson, toute la musique est de Marty. Et pour les paroles, elle a été écrite avec Marty principalement, moi et Roméo aussi, mais c’est vraiment la représentation de la peinture que ce morceau-là décrit en fait.

Vous avez encore beaucoup de concerts prévus cette année : Belgique, Allemagne, Pologne, République tchèque, Suisse…

Avez-vous déjà des concerts en vue pour 2024 et allez-vous repasser par la France ?

Nous avons déjà quelques concerts pour 2024, c’est déjà booké, mais pour la France ce n’est pas encore prévu, mais je l’espère. Cependant l’année prochaine, nous ne jouerons pas autant que nous l’avons fait cette année. Nous devons écrire un nouvel album et aussi l’enregistrer. Nous n’aurons que quelques concerts en Espagne et au Portugal pour autant que je sache, et puis nous avons aussi un festival quelque part en Allemagne, je ne me souviens plus lequel. C’est tout ce que je sais pour 2024 pour le moment. Peut-être que quelque chose d’autre va arriver, et nous pourrions refaire une tournée, ou peut-être pas. Cela dépend jusqu’où nous en sommes avec l’album, parce que nous voulons vraiment essayer de sortir quelque chose l’année prochaine avant que les gens ne se lassent d’écouter les mêmes morceaux encore et encore.

Et en parlant de la France, comment s’est passé votre concert au Hellfest ?

C’était vraiment bien ! C’était ma première fois au Hellfest, je n’y étais jamais allé auparavant. J’étais un peu stressé parce que nous avons joué vers midi, et je me suis dit : « Mais qui va bien pouvoir être là à midi ? ». Parce si j’adopte le point de vue d’un festivalier… le temps était mauvais, il pleuvait, mais il faisait aussi assez chaud et je me disais « Si je me suis saoulé la nuit dernière, je ne vais pas me lever si tôt pour voir un groupe, je préfère rester dans ma tente et végéter toute la journée ». Donc, nous avons fait un soundcheck, nous sommes descendus de scène, et cinq minutes avant notre concert, il pleuvait à verse. Alors j’ai jeté un coup d’œil derrière le rideau et j’ai vu que la tente était complètement pleine, et je me suis dit « Oh, merde, ça va être un super concert ! ». Je me suis vraiment éclaté et j’ai passé une très bonne journée au Hellfest. J’ai rencontré beaucoup de mes héros, beaucoup de grands artistes dans les backstages. J’ai eu la chance de jouer pour quelques milliers de personnes, c’était vraiment cool. Nous avons donc joué en France pour la première fois cette année et je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je suis assez satisfait du résultat, le concert à Pau était vraiment bien, le concert à Lyon était aussi très bien, Nantes aussi était dingue. Alors bravo les Français !


Quelle est la différence majeure entre jouer en festival et en salle ?

Je serais un menteur si je te disais que je préfère les petites salles au Hellfest. D’un autre côté, j’aime jouer dans les deux. La semaine après le Hellfest, nous avons joué dans ce petit club aux Pays-Bas devant 40-50 personnes, c’était un dimanche et c’était sympa. J’y avais déjà joué avant, c’est une super petite salle, j’ai de très bons souvenirs là-bas. Mais si tu me demandes ce que je préfère entre ça et le Hellfest, alors oui je réponds le Hellfest. Mais, j’adore jouer en club, surtout quand on a la foule juste là autour de la scène, on peut les toucher, on peut interagir avec eux et leur parler. En ce qui concerne le Hellfest, jouer sur une scène comme ça en tant que musicien c’est comme « un rêve devenu réalité ». Pareil au Graspop. Mais oui, quand nous jouons en club, je peux aller à la table de merch après le concert et juste parler aux gens, parce que nous sommes un groupe relativement nouveau, et après que les gens nous ont découverts, ils veulent nous voir et nous parler aussi, et c’est important pour moi. J’aime parler aux fans après le concert, discuter avec eux et prendre un verre. C’est cool et c’est quelque chose qu’on ne peut pas faire dans les grands festivals, notamment parce que le merch est géré par le festival lui-même.

Mais au final, peu importe que vous jouiez devant dix mille personnes ou cent personnes. Je remarque que la différence c’est que si vous jouez pour une centaine de personnes dans une salle qui en accueille une centaine, vous avez une salle comble, et 99 % du temps ce sera un super concert. Si vous jouez pour cent personnes dans une salle qui peut accueillir un millier, ça va être un peu merdique. Le public sera plutôt dispersé, les gens ne se sentiront pas vraiment dedans et n’entreront pas dans l’énergie du concert. Et s’ils ne commencent pas à s’exciter, ils ne bougent tout simplement pas. Je suis nerveux quand je vois ça parce que je pense toujours : « Peut-être que le son là-bas n’est pas bon ou peut-être que nous ne jouons pas bien ». Mais quand la salle est pleine à craquer, peu importe qu’elle soit grande ou petite, je suis généralement très détendu.

Un dernier mot pour les lecteurs de Scholomance Webzine ?

J’espère que nous reviendrons bientôt en France, car nous nous sommes bien amusés la dernière fois. Je tiens d’abord à les remercier d’être allés voir ce que nous faisons, et nous les attendrons à nos concerts. J’espère les voir tous bientôt !

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Questions : Taarna
Traduction : Loucach

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