Tel un grand cru, le Lions Metal Fest se bonifie avec le temps. Cette cinquième édition nous le prouve avec une affiche qui a convaincu dès les premières annonces, en proposant des groupes importants dans le paysage metal, mais pas forcément les plus fréquents dans les salles de province. Voici donc le récit en texte et en images de ce week-end orageux, tant à l'extérieur que sous les enceintes.
Après s'être longtemps cherché, alternant entre festivals en plein air et en salle, cette cinquième édition s'est finalement installée confortablement dans les murs du Trait-d'union, une salle polyvalente située à Montagny (69). Une autre nouveauté était la collaboration avec l'équipe du Rock'n'Eat, un bar réputé à Lyon pour ses plateaux riches et de qualité, qui est devenu un partenaire majeur du festival. Ce partenariat comprenait la gestion des aspects techniques à la fois sur scène et derrière le bar, assurée par des personnes compétentes dans l'organisation de concerts. Et pourquoi est-il important de le mentionner ? Parce que le professionnalisme des équipes du festival a été exemplaire. Aucun retard dans le déroulement des concerts, un éclairage et un son impeccables, et une gestion sans accroc des aspects annexes du festival.
Côté programmation, nous avons été gâtés dès le début avec un double uppercut, asséné par Deos et leur esthétique inspirée de la Rome antique, suivi de près par The Oath, tous deux nous proposant un Black Death Metal efficace et bien construit pour lancer les hostilités. Lodz et Aorlhac ont ensuite pris le relais, offrant respectivement des parenthèses de Post Metal et de Black Metal tout au long de la journée, avant le retour du rouleau compresseur du Death Metal.
Necrotted et Cytotoxin ont pris ensuite la scène avec, selon moi, les deux sets les plus percutants de la soirée. Les deux groupes offrent un Death Metal technique et brutal, et surtout une présence scénique parfaite qui a enflammé la fosse. Parasite Inc. et Pestilence ont maintenu cette intensité avec deux sets tranchants devant une salle comble, avant de céder la place au grand final assuré par un Rotting Christ en pleine forme. Ils nous ont délivré un enchaînement de tubes avec une énergie débordante, aussi bien sur scène que dans la fosse.
Pendant qu'une avalanche de brutalité se déroulait à l'intérieur de la salle, à l'extérieur, un orage particulièrement violent s'est joint à la fête, accompagné de trombes d'eau qui ont très probablement ajouté un peu de piment à la nuit des campeurs.
Dimanche matin, seule l'herbe humide témoignait des intempéries de la veille. Le soleil a fait son grand retour pour illuminer la deuxième journée du festival, qui a débuté avec les sets de Prismeria, Strivers et Nephren Ka, offrant ainsi un petit déjeuner riche en Death Metal. Delivrance et Jours Pâles nous ont ensuite apporté notre dose quotidienne de Black Metal, avec deux sets très différents mais d'une qualité exemplaire.
Alors que nous approchions peu à peu de la clôture de ce festival, Catalyst nous a asséné un grand coup de Death Metal aux accents de Necrophagist, suivi d'un instant Thrash Metal emmené par Dust Bolt, suivi d'Hatesphere.
Et c'est à ce moment que les décors morbides ont envahi la scène. La messe finale se préparait, avec des croix inversées et des crânes de bouc en abondance. Belphegor nous a alors infligé le coup final, avec un set chirurgical et une présence scénique exemplaire, clôturant ainsi de manière magistrale ce week-end de festivités.
Ce fut une véritable réussite pour cette cinquième édition du Lions Metal Fest, tant sur le plan technique que dans la programmation soignée, sans oublier la fréquentation qui a frôlé le sold-out. Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour 2024, en maintenant le cap sur cette lancée !
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Deimos
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