Live report | ARCHSPIRE + PSYCROPTIC + BENIGHTED + ENTHEOS, CCO Lyon (13.03.2023)

Lundi 13 mars, 15h. Message sur le téléphone : le département du Rhône passe en vigilance orange orage et grêle. La tempête se prépare et il n'est pas impossible que l'arrivée des 4 monstres de brutalité qui viennent de poser leurs valises au CCO de Villeurbanne aient un rôle dans cette affaire. Retour sur le passage particulièrement chaud d'Archspire, Psycroptic, Benighted et Entheos qui nous était proposé par nos amis de Sounds Like Hell Productions.


Le duo Entheos, accompagné de ses musiciens de session, pénètre sur la scène du CCO alors que les premières gouttes d'un déluge s'abattent sur la ville lumière. Dans une salle déjà garnie d'un public agité, le quatuor entame son office avec une musique percutante, violente et particulièrement bien écrite, vouée à vous secouer la nuque. L'impressionnante Chaney Crabb semble occuper un espace plus important que son physique en raison de la puissance de sa voix. Les premières notes qui ont résonné dans la salle ont été mon premier contact avec le groupe, et le choc fut immédiat. C'est précis, brutal, les breaks sont justes et efficaces, entre uppercuts rythmiques et solos techniques. 




La suite des photos ici.


Ça joue à domicile ce soir pour l'un des piliers du Brutal Death français et ça se voit dans le public. Dès l'arrivée des musiciens sur scène, la température prend quelques degrés. Et ce n'est pas les premiers titres qui vont refroidir l'ambiance. Le groupe n'aura même pas besoin de demander au public de se bouger, la foule prendra les devants avec une brutalité qui ferait presque trembler les murs de la salle. Le quatuor enchaîne les classiques de sa discographie en glissant subtilement un nouveau titre présenté exclusivement pour cette tournée, extrait du prochain méfait du groupe. Face à une salle comble, Benighted a fait carton plein avec un set ravageur qui aura fait couler de la sueur. 





La suite des photos ici.


Psycroptic a fait le voyage depuis l'autre bout du monde pour nous délivrer une leçon de Death technique, nous préparant à l'arrivée du groupe aux 400 bpm. Après une entrée toute simple, le groupe nous propose une musique qui l'est beaucoup moins. Dans la lignée de ses prédécesseurs, on se trouve ici dans une catégorie de musiciens qui ont une tout autre maîtrise de leur instrument que le commun des mortels. Et malgré la complexité des riffs, aucune once de concentration n'est perceptible sur le visage des musiciens, qui profitent d'un public réceptif enchaînant les pogos en rythme avec la musique.
Venus défendre leur dernier né - qui est d'ailleurs un des albums que j'ai préféré en 2022 - le groupe nous a offert ce soir le meilleur de leur musique en faisant encore monter le mercure d'un cran, dans une salle au taux d'humidité renforcé par le déluge extérieur.





La suite des images par ici.


Les joyeux lurons du Tech Death sont enfin là. Dès le début du set, on oscille entre un humour bien à eux et une facilité d'exécution de riffs d'une extrême virtuosité. Vous voulez un exemple ? Avez-vous déjà vu un wall of death ? Probablement. Archpire invente le Wall of Death 2.0 en intégrant un twister dans le no man's land où le gagnant se verra offrir une superbe baguette de pain. Cet humour décalé sera le leitmotiv de la soirée, rafraîchissant : une musique à la complexité un cran au-dessus de tout ce qui a déjà résonné dans cette salle.
Ce n'est pas pour rien que le groupe se vante d'être l'un des plus rapides du genre : j'ai compté le nombre de notes jouées pendant leur set - beaucoup trop - mais c'est tellement bien. Car malgré une virtuosité extrême, les morceaux conservent une belle musicalité, souvent oubliée dans ce genre.
Une affiche incroyable pour une soirée qui l'a été tout autant, dans une salle où la chaleur a probablement dépassé les limites de la légalité.





La suite des photos ici.
___________________________________
Textes et photos : William G.

Commentaires