Top 5 des écoutes de l'hiver 2020/2021

Cet hiver, ça gèle, ça sature, ça tape, ça danse aussi. Les voix d'un passé plus ou moins lointain ont comme toujours animé nos derniers mois, pour un début 2021 déjà marqué par de belles sorties qui devraient continuer à tourner sur nos platines tout au long de l'année. Maintenant que les froides soirées devraient toucher à leur fin, on espère que ces albums viendront dynamiser les beaux jours et vous faire pogoter jusqu'au bout du couvre-feu. Bon printemps à toutes et tous !

Morgan (猛龍過江):


Kekal - Beyond The Glimpse Of Dreams
明日の叙景 (Asunojokei) - すべてか弱い願い (Wishes)
Slund - Slund 'Em All
ChthoniC - A Decade On The Throne
Trevor Morris - Castlevania

Un hiver placé sous l'ambivalence des découvertes récentes et d'un retour sur des plus anciennes. Le dernier EP d'Asunojokei et le dernier album de Slund que je n'avais pas pris le temps d'écouter à leurs sorties respective l'an dernier, mais c'est chose faite, et ils font partis des meilleurs albums de l'an dernier en terme de Post-Black / Post-Hardcore pour Asunojokei, et en terme de Grind pour ce qui est de Slund ! Après 1000 Thoughts Of Violence de Kekal il était temps de se replonger dans le premier album du groupe, Beyond The Glimpse Of Dreams, pionnier du Black en Asie du Sud-Est, pionnier du UnBlack et groupe de Black avant-gardiste rarement égalé surtout avec cet album complétement fou entre sonorités norvégiennes old-school et expérimentation. Dans les redécouvertes anciennes c'est l'ère la plus Black Metal de ChthoniC mais aussi la plus symphonique surtout avec cet album live enregistré avec l'Orchestre oriental et le choeur féminin de Taipei, quintessence de cette période de ChthoniC. Restons dans les ténèbres après l'obscurité de l'Orient, voici celle des Carpathes et de Castlevania. Si l'OST de la série Netflix n'atteint pas les compositions de Michiru Yamane pour les jeux vidéos, elle reste très honorable, plus grand publique aussi certes, mais cela reste un paysage sombre et épique qui s'étend devant nous...

Ion :



Certains groupes se sont saisis de la pandémie avec plus de vivacité que d’autres, et Leprous ne cesse de surprendre par son enthousiasme mêlé de professionnalisme : les concerts en streaming s’enchaînent et ne déçoivent pas. Une belle occasion de se refaire la discographie de ce groupe qui excelle de bout en bout – en commençant par sa déroutante et géniale première demo, que j’ai désormais la chance d’avoir dans mes étagères grâce à un père Noël fort bien inspiré.
En des terres moins glaciales, l’album le plus récent de Johnny Marr (guitariste des Smiths, pour le rang du fond) a été une découverte galvanisante : la petite pointe de nostalgie dans des sons clairs et dansants me fait retrouver tout ce qui m’avait émue lors de son dernier passage à Rock en Seine. Il faut malgré tout de la nostalgie plus franche en plein hiver : et quoi de mieux pour cela que le bouleversant au revoir de Riverside à Piotr Grudziński, disparu en 2016, honoré par un album juste et poignant.
Le dernier motif de mon hiver aura tout de même été celui des effusions d’énergie et de rage dans les voix féminines : à l’ancienne avec Patti Smith, et en toute modernité avec Brutus, épatant.e.s lors de leur ouverture pour Cult of Luna il y a quelques temps, et dont l’existence m’a été rappelée par le podcast Heavystériques (dont je remercie donc chaudement les animatrices !).


Deathslid :


五人一首 (Gonin-Ish) - 死人賛歌 (Dead Man's Song)
Lonely Leary - 前夜的乘客 (Passenger on The Eve)
Ad Nauseam - Imperative Imperceptible Impulse
Animatist - Inverted
Stockades - S/t

Après la réécoute des gros titres pour le top annuel en décembre c'est le moment de rattraper les loupés de 2020. Passés complètement inaperçus fin 2020, les avant-gardistes japonais de Gonin-Ish nous reviennent après 15 ans avec un album monstrueux, mais à ma grande tristesse, éphémère après 1 mois sur Youtube l'album a disparu et l'importation compliquée. On reste en Asie avec le groupe chinois Lonely Leary qui ne cesse de me faire vibrer avec son mix Noise Rock/Post-Punk, l'album est également sorti fin 2020 chez l'excellent label Maybe Mars. Dans un tout autre registre j'ai pris une claque en ce début février avec les dissonants Ad Nauseam qui marqueront sans nul doute la scène death cette année. Retour sur les manqués de 2020 avec Animatist et leur mélange de Math/Post-Rock et de Jazz fabuleux avec un saxophone endiablé. Dernier album qui a tourné en boucle cet hiver, celui des Australiens de Stockades, encore une fois du Saxo mais, cette fois dans un post-hardcore/screamo bien prenant.

Au final une année 2021 qui commence richement avec d'excellentes écoutes avec lesquels, j'espère, vous aussi passerez de bons moments.

NyarlatHotep :



Comme à mon habitude mes écoutes oscillent entre nouveautés (un peu) et vieilleries (beaucoup) et cet hiver n'aura pas fait exception. Au rayon des nouveautés qui ont bien tourné et décrassé mes cages à miel : Le nouvel album des patrons Asphyx, petite tuerie de Death/Doom très attendue qui tout en gardant sa recette ajoute quelques petites touches inattendues et agréables, un brin de guitare acoustique par-ci, quelques lignes mélodiques par-là et finalement le résultat est là, on tient un excellent cru des bataves ! Écoutez donc ce Three Years Of Famine... Autre nouveauté et surprise celle-ci avec le troisième album du projet français Ferriterium. Un régal qui bien qu'intitulé Calvaire n'en est pas un et loin de là même, avec ce Black Metal mélodique bardé de riffs et de mélodies épiques qui n' a de cesse de tourner et retourner sur ma platine depuis son acquisition ! Un très bon cru made in France pour qui aime son Black Metal mélodique et féroce !
Au rayon des vieilleries (à savoir tout ce qui n'est pas frais de cette année), beaucoup de Death. Et en premier lieu ce deuxième album des finlandais de Krypts et leur Death aux relents Doom obscurs, noirs et écrasants, parfaitement adapté en cette période d'incertitude. Toujours dans le Death/Doom (il semblerait que j'aime beaucoup ça...) le Buried Death des Japonais de Coffins aura lui aussi repris des couleurs sur ma platine. Et bien qu'évoluant lui aussi dans un registre Death/Doom, Coffins embrasse plus volontiers le penchant sale et putride du genre sans pour autant oublier d'ajouter à cela la petite dose de groove crados qui vous fais secouer la tête insidieusement.
Et pour clore le tout une petite découverte récente avec le premier album des Allemands de Minenfeld. Un premier album conceptuel sur fond de propagande américaine vantant les mérites de la Grande Guerre aux relents Bolt Throweresque lourd et martial mais avec une grosse dose de crasse dégueulasse et une fureur primaire flirtant avec le crust parfois, le groupe nous plonge tête la première dans l'enfer des tranchées ! Tuerie !
Vous savez donc quoi écouter...

Loucash :



Cet hiver ce ne sont quasiment que des nouveautés pour moi que j’ai mises dans mes oreilles. Tout d’abord la dernière production d’Absolute Valentine est probablement ce que j’ai le plus faite tourner. Chez moi comme à l’extérieur, ces sonorités synthwaves / darkwaves ont accompagné mon quotidien de sorte à ce qu’il paraisse épique et passionnant ! Ce qui vraisemblablement n’était pas spécialement le cas, mais bon, un album bien choisi et on remodèle la BO de notre existence à notre guise !
Puis on reste dans la même ambiance avec cette fois Death Rejects de Battlejuice, artiste qui m’avait auparavant accompagné lors du top de cet été. Là encore c’est de la darkwave, ça file une bonne pêche, et je ne me lasse pas de repasser ces productions qui à chaque nouvel opus trouve une identité propre qui sait me séduire. On se retrouve donc cet été pour un nouveau Battlejuice dans le top !
Vous l’aurez sans doute remarqué, tout comme Morgan Slund se retrouve également dans mes écoutes de cet hiver. Evidement c’est que ses bons conseils ont tourné, et vous devriez les prendre également ! Slund c’est des morceaux courts ultra concentrés en violence et hyper bien maîtrisés. Le groupe délivre une agressivité de manière tellement bien exécutée que l’on se surprend à trouver ça agréable. Probablement mon coup de cœur de cet hiver.
Finalement on termine ce top avec deux OST tirées de jeux-vidéo. La première est celle de Cyberpunk 2077. Outre sa BO electro futuriste qui caractérise le cyberpunk ainsi que les nombreuses radios intégrées au jeu proposant un panel de styles musicaux, c’est surtout la musique du groupe fictif Samurai qui a retenu mon attention. Mené par Johnny Silverhand aka le Keanu Reeves de 2077, c’est en réalité le chanteur de Refused (groupe suédois de punk-hardcore, bien réel celui-ci) qui lui prête sa voix. Que l’on ait de l’intérêt ou non pour l’univers, les morceaux de Samurai s’écoutent facilement grâce à leurs riffs entêtants, à la voix à la fois criarde et mélodique de Dennis Lyxzén, et à l’énergie contagieuse qu’ils dégagent. On en regrette vraiment que le groupe n’ait fait que quelques titres, et surtout qu’il ne soit pas réel en fait.
La seconde OST est celle de l’excellent Red Dead Redemption 2, qui comme son prédécesseur réussit le tour de force de nous sortir une BO immersive et émouvante qui m’a transporté encore plus que l’histoire elle-même. On alterne entre balades country et folk, blues lascif ou rythmé, mélodies mémorables et ambiances envoûtantes. Véritable film auditif, cette OST nous invite à un voyage vers les terres sauvages de l’ouest américain dans lequel je me suis laissé complètement embarqué. 
Deux OST donc à ne pas hésiter à découvrir même sans toucher aux jeux.

KhxS :






Aucune présentation n'est nécessaire : les écoutes se suffisent d'elles même !

Aladiah :



Autour du monde, quand reviennent les jours froids, et que souffle le norois ; quand aucun son chaleureux nous donne envie d'avancer, autant ouvrir les bras et embrasser les mordants souffles ; danser la valse algide sur les rythmes dénichés çà et là au gré des pérégrinations ankylosées.
Et c'est avec Doric et son Great Dead Cities que s'ouvre le bal minimaliste. Le projet du grec Stathis Leontiadis vous entrainera dans les sonorités coldwave électroniques d'une odyssée synthétique au sein de nos villes modernes mourantes. De quoi nous guérir de notre parésie.
De là à dire que l'Humain n'est plus il n'y a qu'un pas, que l'on franchira aisément avec les allemands de NNHMN. Parcourir la seconde moitié de l'Ile de déception qu'est notre vie contemporaine en se laissant bercer par la darkwave minimale ; là est leur promesse.
Si nous avons dans le cœur l'ambiance doomer, nous éviterons cette fois Molchat Doma. Mais n'ayez crainte, direction Novocibirsk. La nostalgie des Kraftwerk des premiers instants s'y fait grandement sentir. Le train entre en gare. On monte pour un voyage expérimental et glacé.
Le printemps arrive et les premiers rayons d'un soleil renaissant commencent à nous éveiller. Quittons les flocons artificiels pour nous laisser entrainer par la pop new wave de Riki et son style tout droit issu des 80's. Si le « No Future » n'est pas, alors « Future is Nostalgia ». Absolument.
Pour en finir avec cette dernière : un dernier hommage obligatoire aux rois de la french touch, virtuoses du sampling et créateurs robotiques de génie que furent les Daft Punk. Au revoir. Finalement nous aurons survécu à l'hiver ; nous aurons tout de même gardé nos âmes. Finalement, nous serons toujours humains après tout...

Taarna :



Cet hiver je suis retournée aux sources de mes premières découvertes musicales et donc, par extension, de mes premiers amours de jeunesses que sont Korn, Cradle of Filth et Alice Cooper. Bien que ces groupes soient parmi les plus connus de la scène metal, je me suis penchée sur des albums qui, à mon sens, sont des pépites dans leurs discographies respectives. Le 8ème album sans titre de Korn est mélancolique, lourd, et même si la hargne n'a pas quitté Jonathan Davis, nous avons l'impression d'avoir en face de nous un homme torturé au chant froid et résigné. Faisant suite à l'album See You on the Other Side, que je n'avais pas particulièrement apprécié, Untitled me prend toujours autant aux tripes 14 ans après sa sortie !
Pour ce qui est de Cradle of Filth, c'est grâce à l'algorithme de Youtube que, tout à fait par hasard, j'ai de nouveau jeté une oreille sur cet album paru 2004 que j'écoutais quand j'avais 13 ans et qui est sacrément bon ! Evidemment c'est aussi la nostalgie parle, il m'est difficile d'être objective, mais force est de constater que Cradle avait signé là un de ses meilleurs albums. Des ambiances lourdes résolument black metal avec Gilded Cunt et Nemesis, plus gothiques avec Gabrielle et Absinthe with Faust, des envolées de claviers par-ci, des chœurs grandiloquents par-là ont ravi la jeune goth en devenir que j'étais. Puis que dire du guest de Liv Kristine sur Nymphetamine Fix ? Un régal pour les oreilles.
En 2000 le père Cooper avait décidé de surfer sur la nouvelle vague metal qui commençait à émerger aux quatre coins du globe, et il en est ressorti Brutal Planet. Nous avons donc ici un albums aux sonorités plus lourdes et sombres que le hard rock auquel Alice nous avait habitué avec les albums Trash ou Hey Stoopid. Personnellement je trouve les titres très bons, avec une petite mention spéciale à Gimme.
Pour revenir à des choses plus récentes, j'ai réécouté le dernier album de My Dying Bride sorti il y a à peine un an. Ghost of Orion est là aussi une perle dans la discographie du groupe, un gothic doom des familles qui prend place auprès de groupes tels que Paradise Lost, Draconian ou encore Type O Negative. Nous pouvons ressentir que l'écriture de cet opus s'est fait dans un contexte bien particulier et dans la souffrance, la toute jeune fille du chanteur Aaron Stainthorpe se battait à ce moment-là contre un cancer. Fort heureusement elle est venue à bout de cette maladie, le line-up du groupe a retrouvé une certaine stabilité et l'on peut malgré tout apercevoir de la lumière parmi les ténèbres de Ghost Of Orion.
Enfin, voici un groupe venu d'Islande que j'ai découvert il y a quelques temps déjà : Kaelan Mikla. La formation comprend trois jeunes femmes officiant dans un style goth rock/dark wave avec une touche de mysticisme venu du nord. Nótt eftir nótt est leur dernier album paru en 2018 et l'on ne peut que constater que le trio a gagné en maturité depuis leurs débuts, même si j'aime beaucoup leurs premières compositions. À découvrir d'urgence !

Dee :



Cet hiver, je me suis replongée dans mes groupes de britpop préférés soit Starsailor et Interpol. J'ai toujours eu une affection particulière pour ces deux groupes et les voix particulières de leurs chanteurs. Starsailor avec un James Walsh à la voix expressive, à en foutre la chiale et chez Interpol, la voix froide et distante de Paul Banks. Des chanteurs de toute beauté avec, chacun de leur côté, une magie qui opère parfaitement avec la musique que propose chaque groupe.

Interpol avec leur musique chirurgicale, froide, terriblement efficace. Turn on the Bright Lights regorge de nombreux bijoux tel le mécanique Leif Erikson, les envoûtants Say Hello to Angels, Hands Away ou encore le lancinant Stella was a Diver and She's Always Down. Un premier album haut en couleur, qui annonce l'arrivé d'un groupe très prometteur de la scène bripop en cette année 2002. Tout l'album est un long voyage sur une route de nuit, sous les lumières colorées, clignotantes à chaque carrefour, un rêve éveillé où la route se déroule devant votre pare-brise tel un serpent anthracite se lançant vers l'horizon infini.
Love is Here est aussi un premier album, les Starsailor faisaient une entrée fracassant sur la scène anglaise en 2001 avec ce magnifique album délicieusement désespéré, une histoire d'amour sans issu, un voyage d'ivresse conté merveilleusement à travers cet musique simple, nonchalante avec un arrangement harmonique en mille-feuille donnant à la musique de Starsailor un côté de vague solaire, ça vous emporte, ça vous ballote et ça vous remue les tripes à coup de voix trempée de larme. 
Des bijoux du genre!

Puis dans la catégorie souvenirs, la sortie du nouveau Lake of Tears m'a donné envie de replonger dans d'anciens album du groupe, les albums des premières heures. Même si j'ai une nette préférence pour Greater Art, j'ai plus écouté Headstones car je voulais l'appréhender autrement que comme une transition entre Greater Art et Forever Autumn. Et c'était bien fait parce qu'il était loin d'être une simple transition, il est un univers à part avec ce côté très doom dans la musique de LoT des premières heures. Headstones, ce sont les très beaux Raven Land, Sweet Water, Life's but a Dream, Twilight et le magnifique outro The Path of the Gods.

Faisons place maintenant aux découverts!

Premièrement, il y a le magnifique stoner de Dozer, groupe Suédois formé en 1995, aux 5 albums et aux 8 splits (oui oui, ils se sont splités 8 fois et se sont remis ensemble 8 fois!). J'ai découvert le groupe à l'occasion de la réédition de leur EP de 2004, Vultures, via Heavy Psych Sounds. Le groupe nous sert ici le stoner dans sa plus pure tradition: basse lourde, beaucoup de basse, son gras et quelque peu sale, voix éraillée. Bref! Que du bonheur pour quiconque appréciant ce genre. Comme c'est un EP, c'est court, et ça passe comme du beurre sur une tranche de pain de mie grillée tout juste sortie du four, et on se dit: "déjà?" au bout de ces 30 minutes! On se remue le popotin, une bière à la main, garant sa moto de l'autre en botte de cowboy, what else?

Et le meilleur pour la fin: Rivers of Nihil, le truc qui pop par hasard dans ton fil d'écoute youtube, entre un Ne Obliviscaris et un Mekong Delta, oklm. Et ce fut le coup de foudre instantané! Je n'ai pas été aussi enthousiasmée devant un groupe de tech death que depuis le dernier Ulcerate (bon, depuis pas long temps en fait!), et je me demandais comment je ne les ai pas connu plus tôt? Where Olws Know My Name m'a littéralement happé avec ses mélodies pleine de profondeur, les riffs acérés et les blasts s'enchaînent efficacement, transformant brutalité en élégance; ensemble, ils portent parfaitement ces voix venant d'outre-monde. Et ce saxo tellement irréel du néant! Pure merveille!   



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