Chronique | ASTROKOT - Astrokot i Przyjaciele z Odległych Galaktyk (Album, 2020)



Astrokot - Astrokot i Przyjaciele z Odległych Galaktyk (Album, 2020)

Tracklist :

01. Mruczydło - 04:52
02. Pseudokot - 08:43
03. Szantra - 08:49
04. Walc Orbitalnej Ośmiornicy - 08:31
05. Om - 08:03 

Streaming intégral :

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L'univers infini n'est pas seulement peuplé de créatures cosmiques, innommables, obscènes, cauchemardesques... en un mot, lovecraftiennes. Il y a une entité, tout aussi cosmique et tentaculaire qui y habite, et qui y ronronne, Astrokot. Tel le chat divin qu'il est, il se prélasse dans l'obscurité, allongé sur la voie lactée, occupé à faire tomber les étoiles comme votre panthère de salon les verres de la table. Laissez-vous porter par cette douceur musicale, Astrokot i Przyjaciele z Odległych Galaktyk.

''Mruczydło'', lorsque la musique devient ronronnement et ronronnement musique, quand l'un initie le second pour laisser la place à une douceur jazzy minimaliste et éthérée. L'écoute de ce premier album de l'artiste polonais Astrokot et des ses amis a eu sur moi le même effet qu'une distorsion du temps. Une échappée entre passé et présent. Les souvenirs lointains de mes premiers trésors de brocantes, où je cherchais à mettre la main sur de vieux vinyles, pour les poser sur ma platine et exhumer de ces objets poussiéreux, une musique que l'on appelle Prog Rock, Krautrock ou encore Space Rock. Dans ces années, ces styles étaient tout aussi abstraits que la musique qui s'en dégageait. Ils n'étaient que des mots sur ces paysages sonores de l'espace peint par Hawkwind et que l'on retrouve sur le morceau ''Szantra'', ou de l'étendue de la psyché de King Crimson, de sa place dans l'univers, comme sur le titre ''Om''. Le ronronnement félins des débuts deviennent cette vibration primitive et divine du Om « ॐ » hindouiste, le chant féminin délicat et cha(t)manique nous enveloppe, les sonorités Drone deviennent la présence du vide de l'Univers et de toute existence, un vide empli de vie. Avant que le sens de chaque chose ne se perde et se retrouve dans le ronronnement, début et fin d'un cycle. 

Les sons psychédéliques d'Astrokot réveillent les première émotions qui ont construit mon écoute et mes goûts, bien que le Black Metal ait prit une place importante, ils restent là, tapis dans l'ombre de mon subconscient, prêt a ressortir à la moindre note. Astrokot i Przyjaciele z Odległych Galaktyk combine avec maestria ces souvenirs, autrement dit, les influences des Grands Anciens du Prog Rock et du Krautrock tout en apportant à travers les influences Dark Jazz, Post-Rock, Drone ou encore Ambient un aspect plus moderne à leur « Space Rock », ou tout du moins différent. Astrokot n'est pas du Prog Rock / Krautrock instrumental pour vielle folles au chats, l'utilisation des ronronnements devient une partie essentielle du concept mais aussi de la musique car n’oublions pas que dans l’œuvre et la vie de Lovecraft le chat est essentiel. Il est le gardien des rêveurs expérimentés, le guide onirique de Carter sur le chemin de Kadath l'inconnue. Le chat d'Astrokot est tout à la fois, musique, rêves, souvenirs, temps. Il n'existe plus de frontières physique dans les contrées du rêve où cette musique se meut, pas plus que musical, la musique ne fait que servir une atmosphère guidée par cette entité féline. 

 Succombez à l'appel du ronronnement cosmique...

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Morgan

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