Aodon - 1 1 0 6 9 (album, 2020)
Tracklist :
01. Les rayons 06:10
02. L’œuvre 05:42
03. L’écho 06:08
04. L'infime 05:32
05. L'instinct 07:00
06. L’énergie 04:58
07. L'illusion 05:21
08. Le parfum des pluies 06:57
02. L’œuvre 05:42
03. L’écho 06:08
04. L'infime 05:32
05. L'instinct 07:00
06. L’énergie 04:58
07. L'illusion 05:21
08. Le parfum des pluies 06:57
Streaming complet :
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Corps en décomposition, chair putride qui se détache lentement, par lambeau, de son hôte. L'accueil visuel que nous offre Aodon sur son second long-format n'est guère engageant. Dessiné par l'artiste Ludovic Robin, cet artwork magnifiquement réalisé titille la curiosité. Quelle bête se cache derrière ce visuel ?
Post-Black Metal de France. C'est ce qui nous est annoncé après quelques recherches rapides sur le groupe. Mais pas ce genre de Post-Black aérien et éthérée constitué de nappes sonores. Ici, la pédale de batterie martèle sans relâche les doubles croches avec un caractère martial, soutenant une guitare acérée qui enchaîne les riffs accrocheurs. Car si on aime ce style, la musique d'Aodon nous est rapidement accessible. Les compositions, maîtrisées à la perfection, nous entraînent dans un tourbillon sonore à la fois épique et brutal, ne laissant que peu de place au silence.
Si un côté atmosphérique est présent avec l'utilisation de lignes mélodiques emplies de reverb, c'est bien le côté incisif des riffs puissants qui est mis au premier plan. Quelques passages, à l'image du pont du titre "l'écho", laisse place à un espace sonore simplement acoustique nous offrant une bouffée d'air bienvenue. Chanté en français, ou plutôt crié par M-Kha, les textes sont justement déposés sur cet ensemble musical ravageur. Les textes traitent d'oppositions naturelles entre deux éléments qui nous dépassent : la vie et la mort, la maladie et la résilience, et plus globalement la nature dans son sens large.
Après une écoute complète de l’œuvre, la cohérence globale entre les morceaux est frappante grâce à un ensemble de composition soigné. Si certains éléments musicaux se retrouvent d'un titre à l'autre (les trémolos, la double pédale quasi constante), l'ensemble de l'album ne tourne pas en rond sur une même idée et nous offre un large panel d'univers tous unis sous la patte du groupe, mais parfaitement différenciables. Nous arrivons à la fin de l'opus sans nous en rendre compte alors que les morceaux sont tous de bonne longueur. Environ cinquante minutes de musique est passée sans qu'on songe le moins du monde à regarder l'heure.
1 1 0 6 9 est une réussite par sa composition, par l'esthétique créée. Reprenant un ensemble de codes existants, Aodon digère ses influences, puisant un côté atmosphérique chez Darkspace et les longs passages martiaux des Suisses, à Behemoth pour la brutalité de leur Black Death, tout en y ajoutant une esthétique propre, directement sortie de leur esprits.
Si vous êtes sensible aux références cités dans le paragraphe ci-dessus, ou pas d'ailleurs, 1 1 0 6 9 doit faire partie de votre liste d'écoute de 2020.
Si un côté atmosphérique est présent avec l'utilisation de lignes mélodiques emplies de reverb, c'est bien le côté incisif des riffs puissants qui est mis au premier plan. Quelques passages, à l'image du pont du titre "l'écho", laisse place à un espace sonore simplement acoustique nous offrant une bouffée d'air bienvenue. Chanté en français, ou plutôt crié par M-Kha, les textes sont justement déposés sur cet ensemble musical ravageur. Les textes traitent d'oppositions naturelles entre deux éléments qui nous dépassent : la vie et la mort, la maladie et la résilience, et plus globalement la nature dans son sens large.
Après une écoute complète de l’œuvre, la cohérence globale entre les morceaux est frappante grâce à un ensemble de composition soigné. Si certains éléments musicaux se retrouvent d'un titre à l'autre (les trémolos, la double pédale quasi constante), l'ensemble de l'album ne tourne pas en rond sur une même idée et nous offre un large panel d'univers tous unis sous la patte du groupe, mais parfaitement différenciables. Nous arrivons à la fin de l'opus sans nous en rendre compte alors que les morceaux sont tous de bonne longueur. Environ cinquante minutes de musique est passée sans qu'on songe le moins du monde à regarder l'heure.
1 1 0 6 9 est une réussite par sa composition, par l'esthétique créée. Reprenant un ensemble de codes existants, Aodon digère ses influences, puisant un côté atmosphérique chez Darkspace et les longs passages martiaux des Suisses, à Behemoth pour la brutalité de leur Black Death, tout en y ajoutant une esthétique propre, directement sortie de leur esprits.
Si vous êtes sensible aux références cités dans le paragraphe ci-dessus, ou pas d'ailleurs, 1 1 0 6 9 doit faire partie de votre liste d'écoute de 2020.
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Deimos.
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