Chronique | IMMOLATION - Majesty And Decay (Album, 2010)


Immolation - "Majesty And Decay" (Album, 2010)

Tracklist:

01. Intro
02. The Purge
03. A Token Of Malice
04. 
Majesty And Decay
05. Divine Code
06. In Human Form
07. A Glorious Epoch
08. Interlude
09. A Thunderous Consequence
10. The Rapture Of Ghosts
11. Power And Shame
12. The Comfort Of Cowards

Streaming intégral :

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1988, New-York, États-Unis. Robert Vigna et Tom Wilkinson, alors guitaristes d'un petit groupe local nommé Rigor Mortis, après deux démos décident de recruter un nouveau line-up (incluant un certain Ross Dolan) et de fonder ce qui sera l'une des plus grosses pointures de la scène Death metal américaine : Immolation. Deux démos plus tard, Immolation donne naissance à son premier et terrible album Dawn Of Possession, véritable coup de pied dans la scène Death Metal en pleine ébullition, avec un son violent et chaotique ! Malgré quelques galères après avoir été lâchée par son label Roadrunner Records, la formation new-yorkaise récidive en 1996 avec son second album Here In After, certes moins impressionnant que son prédécesseur mais malgré tout toujours aussi chaotique et fouillé. 
Dès lors le monstre Immolation enchaînera les sorties de qualité, de Failures For Gods (1999) à Atonement (2017), en passant par le monstrueux et implacable Close To A World Below (2000), ou l'écrasant Majesty And Decay (2010) qui sera le sujet de cette chronique... Seuls Harnessing Ruin (2005) et Kingdom Of Conspiracy (2013) peuvent paraître un brin chétifs à côté du reste de la discographie du groupe qui oscille entre le bon (un peu) et l'excellent (beaucoup). Notons ceci dit que ce qui s'avère moyen chez Immolation reste tout de même de bonne qualité...


C'est en 2010 donc que sort ce Majesty And Decay, huitième album du groupe magnifiquement illustré par le talentueux Par Olofsson avec cet artwork aux teintes bleues et argentées où trône une imposante statue en majesté, pour moitié tombée en décrépitude, et devenue monument à la ruine et à la décadence.

Passé une courte et sombre introduction, démarre l'album avec "The Purge" qui attaque d'emblée, tout en puissance avec toujours cette touche si particulière, les riffs chaotique et inimitables de Rob Vigna, le martelage écrasant et chirurgical de Steve Shalaty et le guttural profond de Ross Dolan. Si la recette ne change pas foncièrement des albums précédents, Immolation continue de jouer son Death Metal avec une maîtrise impressionnante, se rapprochant ici d'un Failures For Gods, d'un Unholy Cult ou d'un Shadows In The Light avec son atmosphère sombre et sa musique monolithique et terrassante, à l'image de l'excellent titre éponyme "Majesty And Decay" ou du redoutable "Divine Code".
Qui plus est l'album se voit doté d'une production énorme, lourde et écrasante, accentuant l'impact des compositions de Rob Vigna, la puissance des coups de boutoirs de la batterie et l'atmosphère de décadence et de fin du monde s'en dégageant. Décadence et majesté également avec une touche épique sur certains morceaux, notamment en seconde partie d'album (la première étant plus rentre-dedans) sur des morceaux comme le terrible "A Glorious Epoch" ou le redoutable "The Rapture Of Ghosts" et son final aussi sublime qu'écrasant. Celui clôturant l'album sur "The Comfort Of Cowards" n'est par ailleurs pas en reste non plus... 


Bien que ce Majesty And Decay ne soit pas le meilleur album du groupe, ni le moins bon, celui-ci se place me concernant parmi les meilleurs réalisations du groupe aux côtés des cultes Failures For Gods et Close To A World Below. Et Immolation prouve une fois de plus en cette année 2010, qu'il compte parmi les meilleures formations de Death Metal, et à l'heure actuelle peut être même la meilleure avec une discographie impressionnante de constance et de qualité...


Be Death or be dead !

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Nyarlathotep

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