Chronique | HOR - Exitium (Album, 2019)


Hor, Exitium (Album, 2019)

Tracklist :

01. Birth of Tragedy - 07:56
02. The Misanthrope - 08:27
03. Time (A cold shadow of Death) - 06:31
04. Exitium (Pt.1-Mourning for Sun, Pt.2-Conquering Chaos) - 10:56

Extrait à écouter "Birth of Tragedy" :



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Oubliez Rotting Christ, Septicflesh et autres Acherontas, Hor c'est du Black Metal nihiliste et misanthropique, héritier de l'esprit de la seconde vague norvégienne bien plus que de l'occultisme inhérent à leur pays d'origine, la Grèce.

Ce duo grec nous a livré fin 2019 sa première tragédie humaine Exitium via Sanit Mils Records. Alors que l'album se lance, dans le lointain commencent à résonner de sombres sons, inquiétants et pernicieux. La guitare s'élève petit à petit avant que l’atmosphère ne se fasse plus violente. Le chant se mêle aux instruments dans une ambiance désespérée, dépressive et délétère. Les passages narrés de ''Birth of Tragedy'' ornent ce Black Metal d'un aspect romanesque. Comme si la tragédie de l'homme n'était qu'un doux et noir spectacle, un récit dont nous somme le spectateur et Hor les représentants, avec la voix de cette déchéance humaine. Loin de l'aspect Depressive Black de Psychonaut 4, Noturnal Depression ou autres nous sommes face à une expression de celui-ci plus proche d'un Inferno Requiem avec cette atmosphère old-school, raw, sans avoir un son immonde qui cache des riffs bateaux. Hor c'est une haine de l'humain et de l'enveloppe charnelle, le souffle putride de cette chair en décomposition.
La misanthropie fait place à la contemplation du temps et du vent glacial de la mort. Les morceaux s'enchaînent, le seul temps mort qui existe c'est l’extérieur.
Arrive l'"Exitium", la ruine et la désolation. Derniers chapitres de cette mascarade humaine, le voile se lève sur "Mourning for Su", et "Conquering Chaos". Une fuite vers le vide, le chaos et le néant. La percussion donne à cette chevauchée à la fois martiale et auto-destructrice une puissance épique et guerrière, un dernier geste, une dernière offrande aux dieux du chaos et de la mort.

Revenons à nous, et quittons l'atmosphère opaque qui s'est levée à l'écoute d'Exitium. L'album est assez court, et évite ainsi la répétition. Mieux vaut le réécouter deux ou trois fois plutôt que de se retrouver avec un énième album de Black Dépressif Ambient mou et chiant d'une heure qu'on ne finira pas car l'idée d'aller sa vaisselle devient plus attractive que celle de terminer son écoute. La haine, la noirceur qui habite Hor est palpable, on prend plaisir à se plonger dans cette nébulosité morbide, puis si replonger.

Hor est un linceul éphémère, qui nous coupe du monde, le temps d’apprécier un monde mort et sans hommes.
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Morgan
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