Chronique | DROWNING THE LIGHT - Cursed Below The Waves (Album, 2018)


Drowning The Light – Cursed Below The Waves (Album, 2018) 

Tracklist :

01. From the Ocean... The Ancients Return 
02. Beak on Bone & the Red Mantle of the King (Architeuthis Dux) 
03. Phantasms of a Frozen Dream 
04. Crashing Against the Shores of Oblivion 
05. This Night He Will Drink the World 
06. Cursed Below The Waves 
07. Sailing through Forgotten Seas to a New World

Extrait en écoute :

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Pour une fois, point de monts enneigés, de mythologie, de Tolkien ou de Lovecraft. Et ça fait du bien. Drowning The Light est de retour avec un nouvel album, Cursed Below The Waves, paru le 7 Décembre 2018 chez Dark Adversary Records. Un an à peine après Paradise Slaves, ils reviennent avec un nouvel opus à l’artwork  absolument magnifique signé Dariusz Zawadzki, très inspiré par les mondes aquatiques. Il faut dire que Drowning The Light, crée en 2003, est un groupe plus que prolifique qui a à son actif plus de 14 albums et autant d’EP et de démo. On peut être admiratif de la longévité du groupe et surtout de son implication restée intacte dans la scène depuis une quinzaine d’années. 

Le premier morceau, "From the Ocean... The Ancients Return", est une petite pépite de 9 minutes qui sert d'excellente entrée en matière. On retrouve bien sûr la marque de fabrique du groupe, à savoir un chant suraigu, des claviers atmosphériques et des riffs mélancoliques. 

L’album surprend tout d'abord par son éclectisme. Je pense notamment au titre éponyme "Cursed Below The Waves" qui arrive à introduire une ligne de basse très typée Cold Wave au milieu de ce morceau Black Atmosphérique pur jus. Le changement d’atmosphère est volontaire, très maîtrisé de la part du groupe, qui sait parfaitement où il va. 

Cursed Below The Waves est un album complexe, riche, et qui évoque des thématiques jusque-là assez peu évoquées dans le metal extrême. Après tout, le Black Metal est tout à fait légitime pour parler des explorations des fonds marins à la recherche de créatures aquatiques, là où personne n'ose s'aventurer, mais qui devient nécessaire pour éviter une humanité suffocante. 

La dernière piste, "Sailing Through Frogotten Seas to A New World", purement instrumentale, est composée uniquement au clavier et arrive à nous transporter au travers du concept voulu par Drowning The Light, sous forme d’exploration vers des contrées marines. C’est d’ailleurs un peu devenu la marque de fabrique du groupe de finir l’album sur une piste instrumentale, histoire de se laisser aller encore plus loin des les profondeurs... 

Cursed Below the Waves possède un côté très authentique marqué par une production assez crue et un chant torturé d’Azgorh volontairement sous-mixé qui souligne un désespoir brut. L'album garde un côté très "raw" dans son approche, il met en avant des thèmes fouillés et une atmosphère angélique mais arrive à garder un son très authentique.

Si j’avais un seul bémol à ajouter, ça serait sur le côté un peu “cheap” de certains claviers. Drowning The Light cherche justement à trop s'étendre sur l’atmosphère éthérée et ça s’en ressent automatiquement sur certaines compositions qui finissent par devenir pompeuses à force de grandiloquence. L’ensemble n’en est pas indigeste pour autant. 

Au final, cet album est une belle surprise, qui sort à point nommé pour clore cette année riche en sorties intéressantes et révélations. Malgré quelques défauts, Drowning The Light se défend honorablement bien et sait aller au bout de son concept. 
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M.

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