Dernier concert de l'année, et pas des moindres car le maestro de la guitare électrique Uli Jon Roth est venu nous proposer un show spécialement pour ses 50 ans de carrière. Je me rends donc au Trabendo que je trouve à moitié plein en cette dernière soirée de la saison 2018 de Garmonbozia. Alors première observation, je dois facilement entrer dans le top 10 des plus jeunes de la salle. Force est d'admettre que la majorité du public présent suit le virtuose depuis de nombreuses années et a grandi au son de ses mélodies.
Sans aucune première partie, Uli prend place sur une scène jonchée de pédales d'effets, accompagné de ses musiciens pour un show retraçant sa florissante carrière. Car si on le connait de loin pour sa carrière au sein de Scorpions entre 1974 et 1978, le maître ne s'est pas arrêté là et a immédiatement après son départ formé son propre groupe Electric Sun puis Sky of Avalon, en plus de titres sortis sous son propre nom.
En bref, une carrière fournie et propice à un set varié et riche. Pour ma part et en toute honnêteté, je connais trop peu les différents projets d'Uli et c'est donc en adepte de sa technique de guitare et par pure curiosité que je me rends à ce concert.
Le maître allemand n'a rien perdu au fil des âges et enchaîne les notes avec une facilité déconcertante et une impression de liberté musicale par des gestes fluides et aériens. Expressif sans en faire trop, Uli Jon Roth semble "In Trance", en symbiose parfaite avec son instrument au design si particulier, sa fidèle Sky Guitar aux 30 cases, parce que monsieur ne fait rien comme les autres.
Ma crainte principale ne résidait pas vraiment dans la technique d'Uli mais plutôt sur le chant des différents titres, notamment pour Scorpions, mais force est de constaté que les musiciens qui l'accompagnent se sont approprié les différents titres avec brio. Une heure et demie durant, les 6 musiciens enchaînent les titres tirés de la carrière du musicien, entre classique de ses projets solo et jam sur les incontournables de Scorpions.
Après un entre-acte d'une dizaine de minutes, le musicien revient sur scène, seul pour nous proposer un set acoustique de toute beauté et entamant notamment sur une toute nouvelle pièce qu'il a écrite l'été passé. On y retrouve toute la sensibilité du jeu du musicien, encore plus marqué que dans ses solos distordus.
Plus de deux heures durant, le virtuose allemand donnera à ses fans une leçon de musicalité couplée à une technique irréprochable et maîtrisée en tout point. Un concert où l'émotion musicale a été poussée à son paroxysme, où le public français a pu admirer la remarquable précision du musicien tout en faisant une rétrospective de cinquante années dédié à la Musique.
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Texte et photos : W.G.
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