Chronique | TOMB MOLD - Manor Of Infinite Forms (Album, 2018)


Tomb Mold - "Manor Of Infinite Forms" (Album, 2018)

Tracklist:


01. Manor Of Infinite Forme

02. Blood Mirror
03. Abysswalker
04. Final Struggle Of Selves
05. Gored Embrace (Confronting Biodegradation)
06. Chamber Of Sacred Ootheca
07. Two Worlds Become One

Extrait en écoute :

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Remarqué avec ses deux premières démos sorties en 2016 et son excellent premier album Primordial Malignity sorti l'année dernière, la formation canadienne Tomb Mold revient après à peine plus d'une année d'attente, avec son deuxième long format Manor Of Infinite Forms. Le duo originellement composé par Max Klebanoff et Derrick Vella s'est agrandi avec l'ajout d'un guitariste et d'un bassiste au line-up avant l'enregistrement d'une petite démo contenant deux morceaux de ce nouvel opus. Autant dire que j'attendais cet album au virage tant le précédent m'avait plu.

L'artwork toujours très sale mais bien plus coloré cette fois-ci, avec ses teintes d'un jaune putride et maladif nous amène cette fois-ci dans les fins fonds d'une grottes aux vastes boyaux infinis, aux côtés de créatures pour le moins peu engageantes...

Officiant toujours dans un Death Metal crade et old-school, Tomb Mold poursuit là où il nous avait laissé avec son premier album. Si l'on entend toujours l'influence de la scène finlandaise des Convulse et Demigod couplée à l'atmosphère putride et rugueuse digne d'un Autopsy, les canadiens ne tombent pas pour autant dans le piège de l'imitation et de la redite. Les titres de cette nouvelle galette se font plus longs et avoisinent ici plus aisément les 5 minutes, allant même titiller les 8 minutes sur le final "Two Worlds Become One", permettant au combo de développer ses morceaux et d'en accentuer la variation comme sur le titre éponyme "Manor Of Infinte Forms" oscillant entre mid-tempi et accélérations bien senties.

La production, moins claquante que sur le précédent opus, se fait plus lourde et plus profonde, conférant toujours ce côté rugueux aux guitares, leur faisant gagner en lourdeur ce qu'elles perdent en mordant. Néanmoins le son du groupe reste facilement identifiable avec ces guitares baveuses et ce growl caverneux, en parfaite adéquation avec la musique du groupe.

Les titres, tous sortis du même tonneau, sont relativement homogènes mais arrivent à se démarquer chacun leur tour avec un petit (ou gros) moment mémorable que ce soit sur un "Blood Mirror" très mid-tempo, aux relents Doom marqués sur son break central notamment, à la terrible triplette "Abysswalker", sans doute un des meilleurs titres de ce nouvel opus avec son riff tordu qui vous marque au fer rouge et vous reste en tête pour le restant de la journée, "Final Struggle Of Selves" avec son riffing écrasant qui vous fera secouer la tête à vous en péter les cervicales, et l'excellent "Gored Embrace (Confronting Biodegradation)" direct et groovy, très proche des titres du premier album de la formation canadienne !

L'album se clôt sur le titre "Two Worlds Become One", commençant de façon impromptue au son d'une douce mélopée acoustique, bien rapidement remplacé par les accords écrasant des guitares et le guttural abyssal de Max Klebanoff, alternant judicieusement entre mid-tempi pachydermiques et accélérations blastées.

Dans la pleine continuité de son premier album, Tomb Mold avec ce Manor Of Infinite Forms confirme tout le bien que l'on pouvait penser d'eux et se jette une nouvelle fois corps et âme dans le cloaque du Death Metal des anciens !

Be Death or be dead !
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Nyarlathotep

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