Par
un concours de circonstances inattendu, je me retrouve à acheter une
place pour voir Manowar à Trier (Trèves) ce mardi 12 décembre et je me greffe aussitôt
sur un convoi pour m'y rendre en compagnie de 3 autres manowarriors.
J'ai toujours un peu de mal à réaliser tout ça, mais le "Call to arms" se faisant entendre, difficile de résister à l'appel
des Rois du Metal. Cette date s'inscrit dans la tournée The Final
Battle World Tour, constituée pour le moment de 9 dates en
Allemagne (après avoir fait un détour par la Scandinavie), celle de Trier étant l'avant dernière. Par Final Battle
on entend qu'il s'agira probablement d'une des dernières
occasions de voir le combo américain en live, comme l'avait annoncé Joey dans une interview récente.
D'ailleurs, rappelons la composition du groupe, formé en 1980 par le susnommé bassiste Joey Demaio (à l'époque roadie pour Black Sabbath) et le guitariste Ross The Boss qui sera présent jusqu'au 6ème album du groupe Kings of Metal (1988). Le batteur le plus emblématique du groupe sera quant à lui Scott Columbus, malheureusement décédé en 2011. Le batteur ici présent est alors d'après les précisions de Joey un live member brésilien du nom de Marcus Castellani, recruté par Manowar alors qu'il jouait pour un groupe brésilien tribute à ces derniers : Kings Of Steel. Les vocaux sont réalisés par Eric Adams, et ce depuis la première démo en 1981. Aujourd'hui, seuls deux des membres originaux du groupe sont présents sur scène, Joey Demaio et Eric Adams, le guitariste Karl Logan ayant intégré la formation à partir de l'album Louder Than Hell (1992). Bref, passons aux choses sérieuses. Nous arrivons à l'heure et dans de bonnes conditions au pied de l'arène dans laquelle aura lieu cette dernière bataille. L'entrée des combattants se fait ma foi rapidement et nous nous retrouvons vite à nous positionner dans la fosse, au 5ème ou 6ème rang, et ça ne changera pas vraiment pendant le show lui-même. Autant dire que les conditions sont optimales pour profiter au mieux. Un rideau semi transparent est suspendu devant la scène, où se trouve un mur d'amplificateurs et la batterie trônant au sommet d'une estrade, donnant aussi la possibilité aux musiciens de se déplacer dessus sur la gauche et la droite. Plus haut sont fixés les écrans géants annonçant le Spoken World Tour de "The History of Manowar" par Joey Demaio dans plusieurs grandes villes allemandes. Avant de continuer, mais ça va de soi, tous les posers sont invités à libérer la place.
D'ailleurs, rappelons la composition du groupe, formé en 1980 par le susnommé bassiste Joey Demaio (à l'époque roadie pour Black Sabbath) et le guitariste Ross The Boss qui sera présent jusqu'au 6ème album du groupe Kings of Metal (1988). Le batteur le plus emblématique du groupe sera quant à lui Scott Columbus, malheureusement décédé en 2011. Le batteur ici présent est alors d'après les précisions de Joey un live member brésilien du nom de Marcus Castellani, recruté par Manowar alors qu'il jouait pour un groupe brésilien tribute à ces derniers : Kings Of Steel. Les vocaux sont réalisés par Eric Adams, et ce depuis la première démo en 1981. Aujourd'hui, seuls deux des membres originaux du groupe sont présents sur scène, Joey Demaio et Eric Adams, le guitariste Karl Logan ayant intégré la formation à partir de l'album Louder Than Hell (1992). Bref, passons aux choses sérieuses. Nous arrivons à l'heure et dans de bonnes conditions au pied de l'arène dans laquelle aura lieu cette dernière bataille. L'entrée des combattants se fait ma foi rapidement et nous nous retrouvons vite à nous positionner dans la fosse, au 5ème ou 6ème rang, et ça ne changera pas vraiment pendant le show lui-même. Autant dire que les conditions sont optimales pour profiter au mieux. Un rideau semi transparent est suspendu devant la scène, où se trouve un mur d'amplificateurs et la batterie trônant au sommet d'une estrade, donnant aussi la possibilité aux musiciens de se déplacer dessus sur la gauche et la droite. Plus haut sont fixés les écrans géants annonçant le Spoken World Tour de "The History of Manowar" par Joey Demaio dans plusieurs grandes villes allemandes. Avant de continuer, mais ça va de soi, tous les posers sont invités à libérer la place.
Setlist:
01. Manowar
02. Blood of my Enemies
03. Metal Warriors
04. Brothers of Metal
05. Mountains
06. Fallen Brothers
07. Heart of Steel / Herz aus Stahl
08. Secret of Steel
09. Spirit Horse of the Cherokee
10. Call to Arms
11. Sons Of Odin
12. Kings of Metal
13. Sting of the Bumblebee
- Joey's speech -
14. Fighting The World
15. Sign of the Hammer
16. The Power
17. Battle Hymn
Bonus:
18. Warriors of the world united
19. Hail and Kill
20. Black Wind, Fire and Steel
Ainsi retentit le sample d'intro 'The Miracle and Finale', qui n'est autre que l'OST majestueuse composée par Miklós Rózsa pour le film Ben-Hur (1959) de William Wyler. Il y a également une cinématique d'introduction présentant le groupe à son
avantage et dans ses plus grands moments de gloire, année après année, jusqu'à aujourd'hui. Les
musiciens déboulent sur scène tout de cuir vêtus lorsque le rideau tombe au
son de 'Manowar', et juste après l'annonce "From the United
States of America... Manowar !". Quoi de mieux que de faire son
entrée sur un morceau à la gloire de son propre groupe... La tension dans la fosse est déjà aisément palpable et le
public n'a pas besoin d'être chauffé : les coeurs d'acier le sont déjà à blanc. D'ailleurs, il n'y avait aucun groupe de première partie. Les fédérateurs 'Blood of my Enemies', 'Metal
Warriors' et 'Brothers of Metal' apportent leur lots de "HEAVY
METAL OR NO METAL AT ALL !" et de "FIGHT WITH POWER AD STEEL FOR THE METAL THAT IS REAL" qui sont scandés à l'unanimité par le public présent, qui connaît
visiblement bien la subtilité des lyrics du groupe. Ces trois morceaux englobent déjà avec justesse et précision ce que Manowar représente, mais je développerai plus tard.
On passe maintenant à une partie du show plus mid-tempo, voire ballades. Les écrans géants sont mis à feu pour le long morceau
'Mountains' avec de splendides images de panorama pixelisées et Eric Adams
chantant le refrain particulièrement épique de ce titre. Vient
ensuite le moment des hommages aux disparus avec le morceau
"Fallen Brothers". Pendant ce long morceau, des
portraits sont diffusés sur les écrans, on y retrouve notamment
Orson Welles, Christopher Lee, Ronnie James Dio, Scott Columbus,
Lemmy Kilmister et bien d'autres. Inattendu et agréable.
Dans une visible volonté de flatter les habitants du pays dans lequel nous nous trouvons, le morceau 'Heart Of Steel' est chanté
intégralement en allemand et devient par conséquent 'Herz Aus
Stahl', plutôt chouette, mais il fût par conséquent plus ardu de
chanter cette version pour les manowarriors non germanophones de la
salle (et il y en avait). Les fans de Conan Le Barbare et de Robert
E.-Howard seront ravis car voilà l'épique 'The Secret Of Steel' !
Nous nous avançons désormais sur un long chemin de triomphe sans
fin, surmonté de voûtes et balisé de torches, nimbés de la puissance de Crom !
Les tambours de guerre au loin se font entendre... ainsi que l'appel des vastes étendues inviolées et parcourues
par des tribus de fiers cavaliers... L'ambiance est travaillée pour
cette intro du très martial 'Spirit Horse of The Cherokee' rendant
honneur aux natifs américains. Probablement un de mes morceaux
favoris du groupe et un des points forts du show. "I now issue
the call ... are you ready to fight ?!" Tous les manowarriors sont
appelés à prendre les armes pour le "Call to Arms", l'écran nous
gratifiant d'un superbe château fortifié de type médiéval, frappé par la foudre, entouré de corbeaux. Ce montage semble avoir été fait sur windows movie maker. Ajoutons à
cela des projections de sang, le kitsch atteint désormais un niveau
impressionnant (et c'est délicieux). Le groupe entame alors 'Sons Of Odin' .. l'efficacité de ce
morceau en live est tout à fait redoutable et son alchimie de chœurs et de riffs épiques élève notre âme à la verticale pour saluer les dieux
de la guerre en personne. C'est le moment du gros tube 'Kings Of
Metal' dont la plupart des gens connaissent bien les paroles. Il
s'agit d'un autre morceau à la gloire même du groupe : cette
mégalomanie faisant partie intégrante du charme de Manowar
est succulente. Le rythme très groovy du morceau et son feeling rock'n'roll le rendent d'autant plus entraînant, cette fois
c'est sûr, tous les posers pour qui la musique était trop forte
sont sortis de la salle.
Interlude. Le groupe laisse la scène à Joey et celui ci entame
son célèbre solo de basse 'Sting of The Bumblebee', avec un sérieux
qui lui ressemble ; je suis pour ma part ravi d'entendre ce fameux morceau de
l'album Kings Of Metal joué en live. Puis ce dernier commence un
discours Manowaresque, invitant à envoyer se faire foutre et insultant de "assholes" les gens
dénigrant le Heavy Metal.
Parfait donc. En réponse, Joey conseille de répondre à tous ces misérables que nous faisons partie de la plus grande et plus forte
"Metal Family" du monde car, je cite, les fans de Manowar sont
les meilleurs. Et cela est bien sûr incontestable. Dans le cas où vous ne seriez pas d'accord, vous pouvez toujours vous éjecter de la salle.
Le speech se finit sur ce cher Joey déblatérant des choses en
allemand puis se vidant sa canette de bière à moitié sur la face,
et à moitié dans sa bouche, recrachant ensuite tout ça sur le
premier rang.
Après avoir été galvanisés de la sorte, les manowarriors sont
prêts à affronter le monde, unis par les liens sacrés du heavy
metal et de la puissance des amplis de basse qui font trembler les pantalons.
Le batteur de session commence à frapper ses fûts sur le rythme de
'Fighting The World' qui annonce le début de ce titre très
batailleur : Manowar rappelle bien qu'il est fait d'acier et non
d'argile. La rythmique basse se superposant au solo de Karl Logan
vers le milieu du morceau était d'ailleurs un beau moment de heavy
metal à lui tout seul. Nous gravons alors dans nos souvenirs le 'Sign of The Hammer', morceau
emblématique du quatrième opus du groupe. Il s'agît alors de lever
le marteau bien haut... "while we are pounding into glory ride" ! La
puissance, Manowar lui a dédié un morceau unique : 'THE
POWER' ! Une des plus grosses claques de la soirée, un titre
parfaitement taillé pour le live, avec un tempo élevé
et un refrain on ne peut plus épique. L'intensité de ce morceau est telle...
il déborde de puissance, vraiment.
Aussi musclé qu'Eric Adams, voilà donc le fort viril 'Battle Hymn'
scandé à grands coups de "KILL ! KILL !" et de "VICTORY
! VICTORY !" et entrecoupé de son interlude bien cheesy que le vocaliste se fait un plaisir de rendre particulièrement solennel.
Officiellement c'est la fin, mais c'est le moment de réunir "side by side" (encore) les troupes du Heavy Metal et tous ses plus fidèles défenseurs. 'Warriors of The World United'
sonne dans le grand hall doré d'Odin, dans lequel nous sommes désormais. Sous une basse grondante, tous les manowarriors
réunis sur le sol germanique clament haut et fort leur unité de Metal Warriors. Plus qu'un
morceau, c'est là un hymne. Une énième bataille se profile à l'horizon, invités à chevaucher
comme le tonnerre céleste, nous sommes le bras armé de la foudre
avec 'Hail and Kill' et la simplicité géniale de ce morceau. La
setlist s'achèvera avec un véloce et légendaire 'Black Wind, Fire and Steel',
comme une ode à nous autres, façonnés dans le feu et l'acier et les
vents de la conquête dans notre sillage.
Le final se fait en toute théatralité avec Joey arrachant une à
une les cordes de sa basse, la rupture de chacune d'entre elles
créant une déflagration de basses fréquences. On en attendait pas
moins ...
Un rêve de lycée se réalise avec cette date qui
représente probablement l'une des dernières du groupe. Il était
donc temps... je constate qu'après 37 ans de carrière, Manowar
tient toujours très haut la flamme de la Sword and Sorcery et du Heavy Metal véritable, celui
qui ne cède pas à la modernité et qui continue à parler des
vraies choses. C'est à dire la gloire, les épées, l'action de tuer
ses ennemis (avec puissance), le Heavy Metal, l'unité, le tonnerre
et la foudre... Assis sur leur montagne de gloire et devenus rois
par leur propre musique, Manowar continuent de rire avec
arrogance du "false metal" et des profanes au Heavy Metal. Le formidable charme du groupe est toujours étincelant d'une fierté arrogante, alimentée par l'acier lui même et la puissance
illimitée qu'il injecte dans le cœur de ses musiciens et de ses
fans.
Stuurm
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