En cette année 2017, nous
sommes de retour sur le sol belge à l'occasion de cette nouvelle
édition du Throne Fest. Malgré l'annulation de Darkened Nocturn
Slaugtercult suite à une blessure à la main de leur batteur, le
festival a pu trouver un groupe pour combler la place. Nous en
parlerons par la suite.
La journée débute avec Ars
Veneficium, cette formation originaire de Belgique nous fait l'honneur d’interpréter leur album « The Reign of Infernal
King ». Malgré le peu de monde présent lors de leurs
prestation dû à l'heure de passage, le groupe a le don de mettre
une ambiance plus que particulière sur la scène du Throne Fest.
« Les absents ont toujours tort »: nous aurons pris une
bonne claque de derrière les fagots. Son magnifique, lumières somptueuses, un charisme plus que présent, Ars Veneficium a réussi
le plus complexe et nous espérons les revoir vite sur scène. Le
festival est lancé et la montée sera dès lors plus vertigineuse.
Cryfemal
Vous connaissez tous
Borgne ? Ce groupe énorme tout droit venu de Suisse ? Et
bien nous retrouvons le chanteur de cette formation au sein de
Cryfemal.
Si il y a bien un terme pour
décrire la prestation de ce groupe c'est « tuerie ».
Nous aurions bien aimer un set légèrement plus long, la scène
n'étant plus qu'un champ de bataille. Le public se laisse prendre au
jeu et les sonorités underground donneront une atmosphère malsaine
à cette prestation. Pour ceux qui ne connaissent que très peu
Cryfemal, c'est à voir et même à revoir. En tout cas pour l'heure
nous ne sommes qu'au sommet de l'iceberg que sera cette édition du
Throne Fest.
Furia
Retour pour Furia, la furie
polonaise débarque sur scène. Nous ne sommes pas exactement sur la
même teinte que leurs prédécesseur. Malgré un set un peu mou
niveau tempo,la prestation n'est pas pour autant désagréable. La
baffe est bien présente, l'atmosphère mélancolique liée aux
compos et le charisme emportent les esprits dans de bien sombres
endroits.
Hate
Maintenant que nous sommes
en compagnie de la Pologne autant rester sur la lancée et nous
retrouvons le groupe de Black/Death Hate qui au cours du Throne Fest
était en pleine tournée avec Absu et Nargaroth que nous
retrouverons par la suite.
« Efficacité »
voilà un terme qui caractérise correctement ce groupe. Riffs assassins, blast écrasant, un guitariste totalement possédé... les
photos parleront d'elles-mêmes. Nous retrouvons cette formation en
pleine forme et prête à mettre à mal le public, il serait temps
que le pit se réveille et Hate a le don de savoir mettre une
foule en délire. Quand un batteur cogne ses futs aussi dur que celui
de Hate forcément les esprits s'échauffent. Pour une cinquième fois voir
Hate a encore été un moment terrible, leur nouvel album fracasse
tout et même l'homme au masque de fer n'y résisterait pas.
Il serait temps de faire le
tour des exposants et il y avait de quoi faire plaisir à tout le
monde, entre vinyle en édition limitée, un merch officiel des
groupes correct. Le Throne Fest veut le meilleur pour ses
festivaliers. C'est l'heure de Nargaroth et malgré la chaleur ça va
faire mal.
Nargaroth
Nargaroth a sorti son nouvel
album peu de temps avant le Throne Fest et nous débutons donc le set
de ce groupe originaire d'Allemagne, avec quelques morceaux de leurs
dernière offrande. Mais après un show monumental au Ragnard Rock
Festival, la barre est haute pour la prestation. Malgré un début
calme du show, la suite révèle un tout autre visage, le retour en force
grâce au célèbre morceau « Black Metal Ist Krieg »
morceau éponyme de l'album. Nous aurons droit à une setlist
regroupant les morceaux les plus légendaires comme « Seven
Tears or flowing to the river ». Dommage, un petit « The
Day Burzum killed Mayhem » aurait été une joie, mais pour le
coup ne faisons pas les difficiles car une belle surprise a trouvé sa place dans la prestation de Nargaroth. Étant improbable
de voir Burzum sur scène, le groupe a choisi de glisser avec force
le morceau « War » du one man band Norvégien. Au plus
grand plaisir de tous. Oui, Nargaroth encore une fois c'était la
guerre.
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Nous parlions plus haut de
la tournée de Nargaroth, Hate et Absu, il est donc temps de rejoindre
le dernier groupe de la tournée pour leur prestation.
Absu
Absu, que dire de ce groupe
lors du show au Throne Fest, je n'ai malheureusement pas de terme
exact si ce n'est peut être « Troll ». Sincèrement
c'était soporifique à souhait, le principe du micro façon « pop
star » n'aide en rien à rattraper le côté chiant, il n'a sûrement pas marqué les esprits. Du moins, suite à Nargaroth le set
de Absu a paru long, en album pourtant ça reste plus que correct
mais là entre les larsen liés au micro ça donne au grand regret de
beaucoup de spectateurs une mauvaise note en ce qui les concerne.
Dommage peut être que sur une date différente le jeu sera bien
meilleur.
Deströyer 666
On va remonter la pente,
Deströyer 666 débarque et ça sent la baffe, après un set sublime
au Fall Of Summer nous allons voir ce que la bête réserve au public belge. Notons surtout un invité qui n'est ni plus ni moins que le
guitariste de Watain présent pour le show du groupe. On en prend plein la tronche, il reste dans cette journée un des
meilleurs sets à peu de chose prêt. Destroyer 666 après une patate
pareille sur scène décide d'en finir avec le public déjà épuisé
par la setlist avec un hommage à dieu Lemmy Kilmister: une reprise du célèbre morceau « Iron Fist ». À cet instant le rock'n'roll prend le dessus sur le black metal, l'espace
d'un instant nous avons retrouver la magnifique ambiance des concerts
de Motörhead et une pensée particulière au plus grand de cette
scène.
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Marduk |
Un peu de fraîcheur histoire de se remettre les esprits en place avant le show spécial de Marduk qui joue l'intégralité du sublime opus « Heaven Shall Burn ».
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Nous retrouvons donc Marduk
pour un show spécial, rien à dire l'entrée du groupe échauffe les
esprits, mais pourtant le show n'a pas grand chose de surprenant. Marduk ne change pas, entre un guitariste vêtu de côte de maille et
pentacle et Mortuus qui comme toujours essaie tant bien que mal
d'imposer une image misanthrope et violente comme nous la connaissons
au sein du milieu black metal. Mais ça n'empêche pas le show d'être
attrayant bien que le résultat reste malgré tout en dessous des
attentes. Pour un album comme « Heaven Shall Burn » nous
nous attendions à beaucoup plus scéniquement parlant.
La première journée touche
à sa fin. Petite conclusion rapide: un enchaînement correct, pas ou
peu de retard entre les groupes, une organisation bien rodée. Le repos du
guerrier s'impose et demain on recommence avec du gros.
Dimanche 4 juin, en ce
jour dominicale, il est temps de se rendre à la messe qui débute par The Committee, groupe de black-doom fondé par les musiciens de quatre formations originaires de plusieurs nationalités.Ils nous avaient fait
l'honneur de leur présence l'an dernier mais pour certaines raisons nous n'avions pu assister au show, c'est donc avec plaisir que nous
retrouvons The Committee pour ce début de journée.
La prestation est un grand
moment de cette journée, le charisme des musiciens étant au
rendez-vous. le jeu de scène de par les lumières en devient
macabre. Le frontman arbore une faux telle la mort face au public,
nous sommes entraînés sans retenue dans le monde de The Committee. Il
n'y aurait pas réellement de mot pouvant décrire le show de cette
formation mais la photo ci-après décrira parfaitement l'ambiance
ressentie lors du live. Leurs nouvel offrande saura conquérir bon
nombre de fans de Black Metal.
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Alkerdeel |
En introduction il était question de l'annulation de DNS à l'occasion du Throne Fest, il est donc temps de faire la découverte de leurs remplaçant Alkerdeel. Malheureusement, la déception se fait sentir dès le début du show, qui au vu des lights a pris l'apparence d'une salle de mise à mort pour les épileptiques.
Pas grand chose à dire de
ce groupe sur les planches, rien de spécial, mise en scène plutôt
insatisfaisante, pour la relève de DNS ça paraît vraiment léger.
Au bout de deux morceaux la salle commence a se vider.
En bref, Alkerdeel a plus
d'impact en album qu'en live.
Wiegedood
Nous allons pouvoir rattraper avec Wiegedood. Alliant black metal
atmosphérique et riffs en puissance cette jeune formation donnera
dans la misanthropie totale. Les lumières sont troublantes, le rouge étant à
l'honneur lors du show et cachant les musiciens.
Nous assistons à une performance de 45 min faisant ressentir le moindre souvenir glacial enfoui au fond de chacun.Il est difficile de décrire avec exactitude le ressenti lors du live, si ce n'est qu'il n'y a nullement besoin de corpse paint ou de clou pour faire un black metal efficace, ce qui est le cas pour Wiegedood. Nous en profitons pour annoncer qu'ils seront en concert aux côtés de Merrimack cet automne.
Nous assistons à une performance de 45 min faisant ressentir le moindre souvenir glacial enfoui au fond de chacun.Il est difficile de décrire avec exactitude le ressenti lors du live, si ce n'est qu'il n'y a nullement besoin de corpse paint ou de clou pour faire un black metal efficace, ce qui est le cas pour Wiegedood. Nous en profitons pour annoncer qu'ils seront en concert aux côtés de Merrimack cet automne.
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Massemord
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Cult Of Fire
Le voyage continue
maintenant avec Cult Of Fire, originaire de République Tchèque dont
les compos sont essentiellement fondées sur la culture Hindou et les hymnes védiques.
L'espace d'un instant, la
salle a pris l'apparence d'une messe, entre encens, bougies et
autel, nous voyons pour la première fois d'où provient
l'inspiration de Batushka en matière de mise en scène mais en
mieux. Peu de mouvement lors de cette représentation mais l'aspect
théâtral fait l'effet suffisant pour ne pas avoir besoin de geste.
Le groupe au visage inconnu donne une leçon musicale plus que
satisfaisante, le côté atmosphérique des compos donne l'occasion
d'être transporté sur les chemins de Cult Of Fire. À découvrir et
à revoir.
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Gaahls Wyrd |
Bon inutile de faire la
présentation du groupe suivant dans les détails. Vous connaissez
Gorgoroth, God Seed et j'en passe nous retrouvons dès à présent
Gaahls Wyrd le nouveau projet de Gaahl ex Gorgoroth.
Après avoir eu la chance de
les voir une première fois sur scène l'an dernier lors du Ragnard
Rock Festival, c'est avec plaisir que nous retrouvons la formation
mené d'une main de maître par Gaahl.
Dans les grandes lignes nous
retrouvons les morceaux de Gorgoroth dont il est auteur tels que Prosperity and Beauty, Sign of an open eye, Carving a Giant, mais
aussi quelques morceaux du groupe comme Steg par exemple.
Le show sera à la hauteur
de l'attente malgré une apparence épuisée du chanteur, le résultat
en reste plus que satisfaisant et annonce d'une bonne manière
l'arrivée du Headliner.
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Dark Funeral
Sur scène des
têtes de cochons histoire de remettre le underground au goût du
jour: le show sera une véritable ode au démon. La pyrotechnie installe une ambiance supplémentaire. Malgré les années, le
groupe ne perd pas une ride de sa performance, les blast du batteur
donne une teinte violente au show présent sur la scène. Lord
ahriman et chaq Mol donnent le plus de virulence possible à la représentation.
« Secret Of The Black
Art » reste et restera un des albums les plus violents de
l'histoire de Dark Funeral et le plaisir de le voir en live ne peut
se décrire par des mots. De quelle manière
aurions-nous pu achever cette édition du Throne Fest, si ce
n'est par une bonne claque de derrière les fagots administrée par
les Suédois?
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Notre édition 2017 s'achève ici avec une nouvelle fois une correction pure et dure entre l'organisation qui gagne en maturité, des groupes de folie et surtout des show spéciaux avec des albums emblématiques qui ont marqué l'histoire du Black Metal, notamment celui des années 1990.
Nous espérons retrouver
Darkened Nocturn Slaughtercult à l'affiche du Throne Fest 2018.
Ben (Credit Photo: Eternal Suffering)
Pour Scholomance Webzine
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