Brendan Perry - "Ark" (album, 2010)
Tracklist:
01. Babylon
02. Bogus Man
03. Wintersun
04. Utopia
05. Inferno
06. This Boy
07. The Devil And The Blue Sea
08. Crescent
Extrait en écoute:
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Après la séparation de Dead Can Dance en 1998 pour des différents musicaux, Lisa Gerrard et Brendan Perry s'en sont allés chacun de leur côté, chaque musicien ayant des projets différents, mais pas si éloignés de la Darkwave néoclassique et éthérée qui a fait la célébrité du duo anglo-australien.
Cependant, alors que Lisa Gerrard multipliait les collaborations avec divers musiciens et artistes parmi lesquels Pieter Bourke ou encore Hans Zimmer (pour la BO du film Gladiator), son ex-collègue s'est révélé beaucoup discret et nettement moins prolifique. Le musicien n'a en effet enregistré que deux albums studio jusqu'à le re-formation de DCD pour l'album "Anastasis", et il s'avère que onze ans séparent "Eye of the Hunter" (1999) de "Ark" (2010). Mais au vu de la qualité et de la richesse du second, celui-ci justifie amplement ce temps d'attente relativement long et mérite largement d'être considéré comme un chef d'oeuvre.
"Ark" transcende les styles aussi bien que les albums de DCD, et poursuit la voie tracée par les albums tardifs du groupe, plus orientés new age, "Spiritchaser" en tête. Éclectiques, ses morceaux nous convient à l'introspection, et à l'éveil spirituel. On y retrouve des sonorités orientales, un mélange syncrétique de diverses cultures qui se retrouvent dans l'utilisation d'une grande variété d'instruments. Outre le clavecin, les synthétiseurs et différents types de percussions, on retrouve par exemple un yang-kin, dans les orchestrations du morceau d'ouverture, où cette sorte de cythare sur table côtoie les fanfares de cordes et de cuivres.
La voix envoûtante de Brendan Perry, calme et assurée, scande ses paroles nostalgiques et désenchantées vis à vis du monde moderne. "Politicians, model citizens... blind ambition", tel est le discours répété inlassablement sur 'The Bogus Man', un titre aux accents électroniques lorgnant vers le trip-hop. Cette influence de la musique électronique n'est pas seulement présente sur ce morceau, elle parcourt tout l'album sur des pistes comme 'Inferno', sans zapper l'identité propre à chacune.
Autant vous dire que "Ark" est une oeuvre extraordinairement riche et mature, pile ce qu'on attend de l'un des chanteurs les plus talentueux de la seconde moitié du XXième siècle. Céleste et mystique, cet album reste ancré dans l'univers de DCD, sans témoigner pour autant d'une tentative infructueuse de résurrection de celui-ci. Au contraire, cet album est ambitieux puisqu'il tient compte des évolutions stylistiques des années qui ont suivi la séparation du groupe, et des nouvelles possibilités musicales qui en sont nées. Cela rajoute de l'intérêt à ce petit bijou de "musiques du monde" en comparaison du dernier-né de DCD, "Anastasis", dispensable voire décevant.
"Ark" transcende les styles aussi bien que les albums de DCD, et poursuit la voie tracée par les albums tardifs du groupe, plus orientés new age, "Spiritchaser" en tête. Éclectiques, ses morceaux nous convient à l'introspection, et à l'éveil spirituel. On y retrouve des sonorités orientales, un mélange syncrétique de diverses cultures qui se retrouvent dans l'utilisation d'une grande variété d'instruments. Outre le clavecin, les synthétiseurs et différents types de percussions, on retrouve par exemple un yang-kin, dans les orchestrations du morceau d'ouverture, où cette sorte de cythare sur table côtoie les fanfares de cordes et de cuivres.
La voix envoûtante de Brendan Perry, calme et assurée, scande ses paroles nostalgiques et désenchantées vis à vis du monde moderne. "Politicians, model citizens... blind ambition", tel est le discours répété inlassablement sur 'The Bogus Man', un titre aux accents électroniques lorgnant vers le trip-hop. Cette influence de la musique électronique n'est pas seulement présente sur ce morceau, elle parcourt tout l'album sur des pistes comme 'Inferno', sans zapper l'identité propre à chacune.
Autant vous dire que "Ark" est une oeuvre extraordinairement riche et mature, pile ce qu'on attend de l'un des chanteurs les plus talentueux de la seconde moitié du XXième siècle. Céleste et mystique, cet album reste ancré dans l'univers de DCD, sans témoigner pour autant d'une tentative infructueuse de résurrection de celui-ci. Au contraire, cet album est ambitieux puisqu'il tient compte des évolutions stylistiques des années qui ont suivi la séparation du groupe, et des nouvelles possibilités musicales qui en sont nées. Cela rajoute de l'intérêt à ce petit bijou de "musiques du monde" en comparaison du dernier-né de DCD, "Anastasis", dispensable voire décevant.
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