Live Report | Sabaton + Alestorm le 22.02.2016 @ Espace Julien (Marseille)



Si on me demandait d’établir un top 5 des  lives durant lesquels j’ai le plus ri et pris mon pied dans ma vie, il y a fort à parier qu’Alestorm et Sabaton figureraient à l’intérieur. Alors forcément, quand on apprend que ces deux groupes tournent ensemble et EN PLUS font un petit crochet par le Sud à même pas 3 heures de chez soi, c’est un petit peu Noël en avance (ou en retard, c’est vous qui voyez).
Sabaton et Alestorm donc, annoncés pour le 22 Février à l’Espace Julien, à Marseille. Autant vous dire que je n’ai pas du être la seule à avoir cette impression de Noël prématuré car j’ai rarement vu une salle de concert aussi blindée. (D’ailleurs c’est assez rare pour ce genre de programmation mais la date était sold out ).



Beaucoup beaucoup de monde donc, peut-être même un peu trop, car la salle de concert était vraiment saturée : résultat,  il a été assez difficile d’entrer dans la salle car en ouvrant la porte on atterrissait directement au milieu du public serré comme des sardines  ( n’attendez pas la référence à Patrick Sébastien elle ne viendra pas), ce qui fait que malheureusement je n’ai pas pu assister à la performance de Bloodbound, le  groupe qui jouait en première partie , mais si ça vous avance les gens que j’ai croisés à la fin de leur set avaient l’air super contents (merci de rien). 

C’est donc directement dans le vif du sujet (et toute écrabouillée) que le concert commence pour moi avec Alestorm. Casquette Hip-Hop vissée sur le crâne de Chris Bowes, et débardeurs improbables  à l’effigie de canidés pour tous les membres du groupes, Alestorm entre en scène sous les hurlements d’un public conquis d’avance. La prestation ne durant qu’une cinquantaine de minutes, le groupe enchaine les morceaux cultes en se débrouillant quand même pour placer des blagues pourries dont Chris à le secret (mais c’est pour ça qu’on l’aime). On remarque aussi avec plaisir que quelques petits solos de guitares ont été rajoutés sur certains morceaux, ce qui fait que le rendu n’est pas tout à fait le même que sur les albums. Le setlist est suffisamment mixte pour ravir tout le monde car elle contient des morceaux devenus cultes (Keelhauled , The Sunk’n Norwegian, Shipwrecked) mais aussi pas mal d’extraits de "Sunset on The Golden Age", le dernier opus du groupe : c’est donc avec un entrain complètement démentiel  que le public scande sa joie et son alcoolisme sur Drink, ou encore Magnetic North . Le public est unanimement en délire, ça saute, ça chante, ça slame, ça braille de tous les côtés, on aurait limite plus l’impression d’être dans une fiesta géante ou un festival que dans une salle de concert tellement l’ambiance est au top, on ne voit pas le temps passer , et déjà le groupe termine sur une prestation très réussie de Hangover (durant laquelle Chris arrive à nous sortir son passage rap sans aucun couac alors que les gens disjonctent encore plus que pour les morceaux d’avant). 


Le temps d’une petite pause et c’est au tour de Sabaton d’attaquer, après sa traditionnelle intro en toute sobriété sur The Final Countdown d’Europe. On découvre ( ou redécouvre) avec joie la mise en scène pas badass pour un sous de Sabaton, batterie surélevée et dressée sur un adorable petit Panzer , et les premières notes de Ghost Division retentissent, imposant toute leur puissance face à un public encore plus en délire que pour Alestorm. On comprend assez vite qu’on va passer un très très bon moment, et Joakim le notifie également à la fin du deuxième morceau en signalant la chair de poule sur son avant bras  et en exprimant toute sa surprise devant un tel accueil de la part d’une ville dans laquelle la formation n’a jamais eu l’occasion de jouer auparavant.  Ce qui s’ensuit est dans la continuité de ce qu’on a pu commencer à constater, et la prestation à l’image du Panzer trônant sur le fond de la scène : dévastatrice et radicalement efficace. Aucun bémol, toutes les prestations sont énergiques, parfaitement maitrisées, en dépit de la chaleur ni le public ni les musiciens ne se laissent démonter et le show qu’ils nous offrent donne l’impression d’être face à une opération réussie 7/7. Le public est conquis, extrêmement réactif, et c’est d’ailleurs ce qui fait que ce concert soit si spécial , avec d’un côté le groupe ne cessant d’halluciner devant cette ambiance et ce public déchainé, et de l’autre ce  public n’étant que davantage stimulé par l’humanité du groupe pour être encore plus à la hauteur du show qui s’offre à lui (ce qui en aurait rendu le moment presque émouvant s’il n’y avait pas eu autant de treillis et de testostérone pour tempérer le tout, ouf !) . Au final c’est donc 1h15 du show qu’on avait précisément envie de voir. Des morceaux cultes, quelques passages sans Joakim pour nous rappeler à quel point les musiciens envoient du lourd eux aussi, des vannes débiles mais qui passent super bien, un public à fond et une prestation qu’on pourrait qualifier sans exagérer de majestueuse. 

Le groupe conclura d’ailleurs en remerciant le public pour la dernière fois de la soirée et en avouant que cette date fait surement partie de leur « top 10 » , mais en vue du spectacle et de l’échange qui vient d’avoir au lieux, au final, ce n’est peut-être même pas si surprenant que ça. 


Azelma


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