Chronique | Dope Smoker: Marijuana (album, 2016)


Dope Smoker – Marijuana (album, 2016)

Tracklist :

01. Jammer - 05:34
02. All Day - 03:14
03. Assassin - 04:05
04. Ever - 03:36
05. Streets Of Rage - 03:04
06. Hollow - 04:53
07. Legalise It - 02:51
08. October - 04:05
09. Natas - 04:01
10. Manitoba - 05:08


Extrait en écoute 'Manitoba' :




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J'aurai pour seule introduction une phrase que j'emprunterai à ce bon Al Cisneros, du groupe Sleep (entre autres). Ecrite dans une lettre adressée à un label (dans lequel il avait joint le prochain album du groupe), Al précisait en fin de lettre : « P.S. : IF you smoke pot, do so before listening to the tape ».

Et même si ce n'est pas sur les mythiques Sleep que nous nous attarderons dans cette chronique, nous allons nous intéresser à un groupe du même genre. Sobrement nommés Dope Smoker , les gus sont très énigmatiques, car aucun membre n'a été révélé, pas de pseudo, ni même d'image. Ils ont sortis 4 compilations avant cet album, qui semble être leur premier. Intitulé  Marijuana, il arbore en couverture un zoom sur une tête de weed. Plus cliché, c'est compliqué.

Donc vous vous doutez bien que c'est pas vraiment de Black Metal qu'on parlera aujourd'hui. Et même si on est pour l'instant sur du Stoner relativement cliché, croyez moi: Dope Smoker n'a pas fini de vous surprendre. 

 L'atmosphère incroyablement psychédélique qui règne dans cet album est constamment alimentée par des riffs répétitifs tous plus lourds et gras les uns que les autres, avec ce fuzz omniprésent. Arborant un son très oldschool, qui me fait grandement penser aux premiers Black Sabbath, on retrouve même cette voix claire gonflée de réverb qui est omniprésente dans la musique des Anglais. Et entre les nombreux riff-rains qui composent intégralement Marijuana, on retrouve des solos complètement psychés , qui ne font qu'accentuer l'atmosphère hypnotique.

Et plus l'album avance, plus je comprends le concept qui se cache derrière. Tout est simple dans cet album, des lyrics (qui sont les mêmes sur quasiment tout l'album) répétés en boucle au riffs lourds et constants, le Stoner de Dope Smoker est techniquement très simple, et basé sur les multiples effets des guitares, ou même de la voix. 

Au niveau conceptuel, l'album m’apparaît comme étant un océan de riffs et de fumée, accompagné par un groupe aux yeux explosés, exerçant leurs riffs dans un état de transe absolue. Apprécier Marijuana n'est ainsi qu'une histoire de spiritualité, pour peu que l'on se laisse voguer et transporter aux véritables bûches envoyées par le groupe. Tout au long de l'album on évolue dans un univers parallèle où l'oxygène est remplacé par une épaisse fumé blanche, au milieu de dragons ancestraux et de champignons hallucinogènes gigantesques. 


Mêlant le Stoner pro-marijuana de Sleep et le Desert Rock de Kyuss, Dope Smoker s'érige ici comme étant un des groupes de la scène à suivre de près durant les prochaines années. Et ça peut paraître bête à dire, mais cet album est l'exemple parfait de musique « to burn one to ». Alors asseyez vous, munissez vous de vos écouteurs aux plus grosses basses, et coulez vous une grosse douille en mettant Marijuana à son maximum. Cet album n'est au final qu'une ode à l'herbe et au fuzz, combinant les deux éléments pour produire une musique littéralement défoncée. Voyage sensationnel (et spirituel) garanti !

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DopeLord



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