Interview | Ytormis Productions, Janvier 2016



1. Bonjour ! Commençons facilement et rapidement ! Pouvez-vous me présenter Ytormis Productions, avec ses membres et son histoire ? 

V : Bonjour ! L’association existe depuis un peu moins d’un an à présent, même si la première date que nous avons faite n’a été qu’en septembre. Nous sommes quatre membres fondateurs, Laure (trésorière), Maxime (vice-président), Pierre (secrétaire) et moi (président). On s’est tous plus ou moins rencontrés durant l’été 2014. J’avais déjà une asso à ce moment, Leprosy Productions, mais qui n’a malheureusement mis sur pieds qu’une seule date. On est plus des potes avant d’être des « collègues » ceci dit. Le courant est rapidement passé entre nous tous, j’avais envie de continuer à organiser des petits concerts sur Lyon, j’ai donc proposé à Maxime si il était partant pour monter ce projet avec moi. Et de fil en aiguille, Laure et Pierre se sont impliqués également, ainsi que pas mal de nos amis qui nous filent des coups de main régulièrement.
M : C’est clair qu’on est juste des potes à la base. Venir au premier concert de Leprosy a été le premier déclic je pense, la première fois que je me suis dit qu’organiser des concerts pouvait être à la fois une belle expérience et une occasion de faire jouer à Lyon des artistes qui nous touchaient, vu que nous avons tous les quatre des univers musicaux assez différents… Et quelques mois après, on commençait à imaginer Ytormis.




2. Quelles sont les différentes influences personnelles d’Ytormis ? Comment cela influe t’il sur les dates que vous proposez ?

V : En terme de Metal, on écoute tous des choses assez variées, avec cependant certains styles sur lesquels on se retrouve tous, notamment le Doom et le Stoner. Pour le moment, je ne suis pas certain que cela influe de manière importante sur notre programmation, car vu les faibles ressources dont nous disposons, nous n’avons pas encore forcément la possibilité de produire les concerts de nos rêves.
M : Après, nous n’écoutons pas que du Metal, loin de là. En fait, Vincent doit être celui de nous quatre qui est le plus connaisseur de cette scène ; je l’ai rencontré dans un festival Metal, mais lui ai rapidement fait découvrir d’autres artistes et d’autres genres assez éloignés de ses goûts d’origine, de la Psytrance au Breakcore… J’aime par-dessus tout la nouveauté, l’expérimentation. Enfin, chacun dans l’asso a ses genres de prédilection, il est rare que nous nous tombions tous les quatre d’accord sur un artiste !



3. Si je me réfère aux précédentes affiches que vous avez produites, vous êtes plus ciblés sur le Black et la musique extrême. Vous avez néanmoins fait jouer certains groupes comme Belzebong, qui dénaturent un peu votre programmation. Cette diversité est-elle amenée à s’étendre durant 2016 ?

V : Le fait que nous ayons proposé majoritairement des affiches orientées Black et Death Metal pour le moment est plus le résultat d’opportunités, notamment de tournées, qui se sont présentées à nous, aussi bien Belzebong que Manzer ou Hetroertzen. On ne se revendique pas « asso spécialisée en tel ou tel genre ». Mais oui, on a réellement envie de proposer le plus de choses possibles au public, je pense que c’est nécessaire pour une structure comme la nôtre de tenter de toucher un public le plus large possible. D’autant que comme je te le disais, nos goûts sont variés, alors pourquoi on se priverait de faire des concerts de Grindcore par exemple ?
M : Comme l’a dit Vincent, nous ne nous imposons aucune limite de genre. Il s’est avéré qu’un bon nombre de groupes de Metal extrême nous ont proposé de les faire jouer en 2015, mais c’était juste un concours de circonstances qui ne nous a pas fait perdre de vue l’objectif premier d’Ytormis : faire simplement jouer ceux qu’on aime…

4. Vous êtes basés sur Lyon, et nous savons tous deux que la ville ne manque pas d’associations pour la musique extrême, avec (entre autres) Wintermoon Productions. Ma question sera ainsi simple : que pensez-vous pouvoir apporter à la scène Lyonnaise ? Quelle a été la motivation pour créer Ytormis ? 

V : Avant tout, se faire plaisir je pense. C’est vraiment un plaisir immense de monter une date, d’en superviser chaque étape. Personnellement, j’ai l’intention d’en faire mon métier, autant commencer à faire ses premières armes tôt ! La scène lyonnaise se dégrade petit à petit depuis quelques temps : les gens ne vont plus aux concerts, les salles se font très peu nombreuses… On a envie que le public lyonnais puisse continuer à aller à des concerts undergrounds accessibles financièrement, dans des petites salles, où les gens sont là avant tout pour la musique. Si on peut apporter aux gens simplement la possibilité de profiter d’un bon concert, c’est cool.
M : C’est vrai que Lyon n’est pas la ville idéale pour les petits concerts ces derniers temps. Les salles sont rarement remplies, même pour les événements plus conséquents. Mais en général les gens qui viennent à nos concerts s’éclatent et ils nous le disent, c’est l’essentiel pour moi.



5. Quels sont vos différents projets pour agrandir votre réputation ? Des dates, ou bien différentes promotions/exhibitions ?  

V : Assez simplement, proposer au fur et à mesure des concerts aux programmations plus importantes. Les choses doivent se faire naturellement pour ce genre de choses.


6. Je sais que la pratique est courante, ainsi je me demandais : Pensez-vous faire d’Ytormis un label, en plus d’une association ?
 
V : Il ne faut jamais mettre de côté une idée, mais ce n’est pas dans nos projets immédiats.

7. Avez-vous une « ligne musicale » particulière pour 2016 ?  Ou bien un objectif ?

V : Arrêter de perdre des sous ! Et pouvoir organiser un concert dans une autre salle que l’Hôtel de la Musique à priori.
M : Organiser autre chose que du metal extrême, si les étoiles nous sont favorables.



8. Avez-vous déjà prévu quelques dates pour cette année ? Un petit teaser ?

 V : 2016 risque d’être assez calme de notre côté. Nous avons encore beaucoup de choses à faire administrativement et financièrement si nous voulons aller plus loin. Cependant, une date un peu particulière est en cours de préparation et, si tout se passe bien, devrait se dérouler mi-avril… Wait and see ! 

9. Avant de terminer l’interview, avez-vous des remarques particulières à faire sur le parcours que vous avez accomplis jusqu’ici ? Les dates qui ont déjà eu lieu ?

V : Malgré nos ressources limitées, les bilans de chaque date sont globalement positifs pour le moment, à part bien sûr pour l’aspect financier. Pas mal des groupes qu’on a fait jouer nous ont félicités pour la manière dont s’était déroulée la soirée et pour l’accueil qu’on leur avait réservé, ce qui est plutôt encourageant pour la suite ! Pour ma part, la date pour laquelle j’avais vraiment l’impression d’avoir accompli quelque chose de pas anodin, ça a été Belzebong et Space Fisters ! Accueillir un groupe polonais plutôt connu dans le milieu et qu’on apprécie énormément, ca nous avait tous un peu mis sur un petit nuage.


10.  Merci pour le temps que vous nous avez consacré ! Un mot de la fin ?

V : Merci Rémi pour l’interview, c’est une vraie aubaine pour des petits groupes ou assos d’avoir un article qui leur est consacré dans un webzine comme le vôtre. Et un grand merci et bravo à toute l’équipe de Scholomance pour le travail de qualité qu’elle fournit !
M : Merci à toi.
  


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Interview: Dopelord 

 
 

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