Chronique | Solipsist - "The Human Equation" (album, 2010)


Solipsist - "The Human Equation" (2010)

Tracklist

01 - Heaven's Assault 02:33
02 - The Catharsis of Man 02:53
03 - Eternal Drought 04:23
04 - Queen of Abandonment 05:00
05 - Heretic 03:52
06 - The Human Equation 04:12
07 - Shallow Graves 04:01
08 - House of Cards 06:20
09 - New Form 02:52
10 - Tainted with Blood 06:53

Extrait
 

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Can you hear the angels screaming ?

Marchant dans les mondes du dessus, les titans sans âge eux-mêmes n'échappent pas à la furie meurtrière de leur créateur, prêt à défaire ce qui a été fait dans le seul souci d'une étrange équité.


Du Technical Death mais pas que, le premier album des américains de Solipsist surprend d'emblée par son aptitude à rassembler brutalité groovy, mélodies difficiles et scream profondément puissant. Noah Buchanan est la pierre angulaire de cette formation, poussant le chant Modern Death dans ses derniers retranchements, vrille tournoyante perçant le blindage de la batterie pour s'imposer en tant que déflagration sulfureuse. Le chant conduit les guitares dans sa chevauchée furieuse, amenant des riffs et des mélodies très orientées vers un mélange de Metalcore assez corsé et de Groove ne tenant pas ses mesures successives en place. Solipsist ne mise pas sur sa seule technicité mais manie l'alchimie musicale de façon assez brillante, où l'intensité n'est qu'un des moteurs permettant à la machine de fonctionner, reste encore la manière de faire entendre un rendu agréable dans ses explosions.
Pas besoin de solos pour rehausser l'intérêt, ceux-ci n'en sont pas plus mémorables que l'effort insufflé à l'élan martelant. Les refrains et modalités des titres tels que "House of Cards" , "Shallow Graves" et "Heaven Assault" se suffisent à eux-mêmes, amenant la musique du groupe dans son terrain de jeu propice à la propagation éclatante de la jugeote dextre de ses membres.
La musique de Solipsist n'est pas juste, elle associe simplement sa matière avec la rage de ses membres dans une norme de composition extrêmement efficace.

« House of Cards » est le parfait exemple de l'essence désacralisée de Solipsist, où la finesse n'existe pas mais la construction est somme toute minutieuse. Pas de faux-pas, chaque seconde encadrée par deux autres de vigueur équivalente. Les cymbales claquent, la double pédale attribuant une épaisseur sonore bienvenue, les guitares et leurs riffs nerveux, l'intensité du flow de Buchanan célèbre sa maîtrise du souffle, en sorte de relever la composition globale.

En l'état, difficile de jauger un groupe de Death, le genre tendant de lui-même vers un tourbillon de violence exutoire. Quoi de plus jubilatoire que de trouver les formations réussissant le mieux cette entreprise. Les mots ne suffisent plus à leur rendre hommage, non moins que la déflagration incessante dont elles font preuve. Ne restent plus que nos oreilles pour en profiter, sans s'embêter outre-mesure de l'exactitude ou non d'une critique, échouant à reproduire exactement l'endurance infinie du genre.

Entends mon cri
Kalhan

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