Immorgon - "And Thus We Raid" (album, 2015)
Tracklist
1 - Tempest 05:26
2 - Svartheme 04:38
3 - The Crows Have Come 04:28
4 - God of Blood 03:30
5 - Death upon Lisdisfarne 06:37
6 - The Everchosen 03:42
7 - Waldgeist 04:21
8 - Blood Letter 05:34
9 - Einherjer 03:59
10 - Eternal Viking 05:27
Extrait
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Quand on parle de Metal viking, on pense naturellement à la Sandinavie. Seulement voilà, ce n’est pas du goût des espagnols d’Immorgon qui nous livrent avec leur "And thus we raid" un premier album plein d’énergie. Du sang, du fer, des corbeaux et des Ases : le programme des vikings du sud donne envie.
Le désir d’écouter "And thus we Raid" peut dater d’avant la parution de l’album puisque le groupe avait dévoilé en avant première la chanson "Waldgeist" pour mettre la corne à la bouche de ceux qui tomberaient dessus. Mais pour les quelques à qui ce n’est pas arrivé, la pochette de l’album se charge à elle toute seule de donner envie aux oreilles des barbus portant des marteaux de Thor. L’artwork respecte le plus pur style de l’imaginaire viking : un drakkar à demi noyé dans le brouillard on suppose un lever de soleil, des corbeaux survolant les silhouettes des vikings embarqués et le titre donnant l’ambiance qu’aura l’album et qui charge l’ambiance de la pochette d’une estampe poétique à une peinture guerrière.
La première chanson d’un premier album est un premier pas à ne pas rater, et c’est un obstacle sur lequel Immorgon ne bute pas. On commence par de la pluie et, émergeant au milieu de la tempête, surgit un riff de guitare. Simple et efficace, comme un drakkar apparaît et se précise à mesure qu’il se rapproche des côtes européennes.
Les instruments transmettent la violence de l’ambiance. Le chant guttural est soutenu par des riffs aussi lourds que des vikings en armure et la batterie n’est pas en reste, se laissant surprendre par quelques envolées rapides. Le groupe utilise également de manière intelligente et efficace des bruitages qui aident à replacer le contexte de la chanson. On peut trouver pêle-mêle des sonorités de tempête, des cris effrayés ou des bruits de ferraille.
Malgré le fait qu’il s’agisse de leur premier album, les membres d’Immorgon ont une qualité d’exécution musicale et d’écriture qui n’a rien à envier aux grands. On sera forcément tentés de les comparer à Amon Amarth déjà parce que ce sont les monstres sacrés du viking metal, mais aussi parce que le style d’Immorgon se rapproche énormément de ce que font les suédéois. Les deux groupes ont également en commun des thèmes très influencés par la mythologie viking. On pensera par exemple à « The Crows Have Come » ou « Einherjer ».
Les espagnols se préoccupent également de l’histoire viking, notamment dans « Death Upon Lindsfarne » qui raconte le premier raid viking enregistré en Europe. Peu importe la thématique abordée, la musique reste entraînante et donnera envie à ceux qui ont le plus confiance en leurs cordes vocales de chanter pendant que les autres se contenteront de headbanger joyeusement.
Entre deux passages à la guitare électrique, on se laissera surprendre par certaines parties presque folks, comme par exemple l’introduction de « Waldgeist ». Que les amateurs de brutalité ne partent pas, chassez le naturel, il revient au galop. C’est pareil pour le viking metal, il revient très vite à la guitare électrique et au growl.
Immorgon signe avec "And Thus We Raid" un premier opus bien sous tous rapports, conforme aux canons du "Viking Metal". Les chansons sont à la fois massives, brutales et volages. Une fois qu’on a commencé à écouter l’album, on en a envie jusqu’à la fin tellement il sent bon l’hydromel et le feu de camp. Le reproche que l’on pourrait faire à "And thus we raid" est de ressembler un peu trop à du Amon Amarth pour réussir à créer une véritable identité sonore propre à Immorgon. Cela pourrait être préjudiciable au groupe qui pourrait se faire éclipser par un groupe beaucoup plus connu. Cependant, n’oublions pas qu’il s’agit d’un premier album qui pose les bases. Et pour faire cela, le groupe s’en sort très bien avec un disque prometteur qui donne envie d’écouter le prochain pour lequel la barre est déjà placée haut.
Gwen
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