A Forest Of Stars - "Beware the Sword You Cannot See" (album, 2015)
Tracklist :
01. Drawing Down the Rain 09:31
02. Hive Mindless 07:29
03. A Blaze of Hammers 06:16
04. Virtus Sola Invicta 07:28
05. Proboscis Master Versus the Powdered Seraphs 07:18
06. Part I: Mindslide 02:22
07. Part II: Have You Got a Light, Boy? 03:59
08. Part III: Perdurabo 03:21
09. Part IV: An Automaton Adrift 04:13
10. Part V: Lowly Worm 02:13
11. Part VI: Let There Be No Light 05:14
Extrait en écoute :
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"Nous sommes en l'an 1895. Les membres du club A Forest of Stars, une confrérie de gentlemen. se considèrent comme les représentants de l'époque victorienne, un âge glorieux et pompeux mais aussi décadent, caractérisé par d'extrêmes paradoxes. A Forest of Stars canalise l' expérience acquise lors de nombreuses réunions dominées par la consommation d'opium et d'absinthe ainsi que par des rituels occultes, sous la forme d'une musique fantomatique et hypnotique, emplie de l'esprit de l'époque victorienne - un témoignage poignant de ses nombreux excès spirituels et sensuels ."
Qui peut mieux décrire la musique de A Forest Of Stars que le groupe lui-même? Depuis quatre albums, les Britanniques nous gratifient d'un Black Metal des plus progressifs et psychédéliques, empreint de la nostalgie d'une folle époque révolue. Et si "A Shadowplay For Yesterdays" atteignait des sommets en 2012, ce troisième album est relégué au rang de travail préparatoire par son successeur qu'est "Beware the Sword You Cannot See". Ce dernier le surpasse en bien des points, étant l'objet d'un nouveau challenge pour les musiciens, qui n'en finissent décidément pas de progresser dans leur art, d'album en album depuis sept ans. En matière de Black Metal avant-gardiste, le septuor met définitivement hors-jeu de très nombreuses formations, nous livrant une oeuvre à la fois digeste, virtuose et très ambitieuse. C'est une spécialité des Anglais en Black Metal, qui mettent en avant leur tendance à l'expérimentation, rejetant en bloc toute idée de "purisme" depuis The Meads Of Asphodel.
"Beware the Sword You Cannot See" est une oeuvre de contraste, tantôt grandiloquente, tantôt intimiste, cette dernière caractéristique étant fort bien mise en avant par la voix féminine de Katheryne, Queen of the Ghosts, également violoniste et flûtiste du combo. Notons que ses capacités vocales mais aussi instrumentales se sont grandement développées pour l'occasion. Dans l'ensemble, chaque membre du groupe semble livrer le maximum de lui-même, avec des arrangements sublimes et des paroles d'une profondeur et d'une poésie que l'on rencontre rarement. En bref, A Forest Of Stars semble s'être surpassé cette fois-ci, nous gratifiant, ni plus ni moins, de son meilleur album à ce jour. Tout nous rappelle le Londres victorien, une atmosphère dominée par le changement artistique, de nouvelles idées et de nouvelles pratiques qui allaient à l'encontre de la rigueur de la réflexion et des coutumes traditionnelles. Cet éclectisme artistique se retrouve dans l'album qui nous présente des moments de calme, des accès de folie très Black Metal dans l'utilisation des blasts, des passages mélancoliques.
Par sa variété, "Beware the Sword You Cannot See" est extrêmement complet, mais, contrairement à son prédécesseur, il parait moins segmenté et plus homogène tout en gardant le même esprit, à savoir une identité totalement dérangeante dominée par la révolte et la perte de repères. Le caractère psychédélique est davantage mis en valeur, grâce à des arpèges de guitare et l'utilisation du violon et de la flûte. Cette présence donne à l'oeuvre ses lettres de noblesse et son côté fortement aérien appuyé par les fréquentes nappes de claviers.
Baladez-vous dans les ruelles londoniennes de la fin du XIXème siècle, les quartiers mal famés où se condensent les fumées d'opium. A Forest Of Stars font preuve d'une rare maitrise et d'une ambition sans borne, et nous le prouvent une fois de plus grâce à cet album à la fois diversifié, expérimental et initiatique.
"Beware the Sword You Cannot See" est une oeuvre de contraste, tantôt grandiloquente, tantôt intimiste, cette dernière caractéristique étant fort bien mise en avant par la voix féminine de Katheryne, Queen of the Ghosts, également violoniste et flûtiste du combo. Notons que ses capacités vocales mais aussi instrumentales se sont grandement développées pour l'occasion. Dans l'ensemble, chaque membre du groupe semble livrer le maximum de lui-même, avec des arrangements sublimes et des paroles d'une profondeur et d'une poésie que l'on rencontre rarement. En bref, A Forest Of Stars semble s'être surpassé cette fois-ci, nous gratifiant, ni plus ni moins, de son meilleur album à ce jour. Tout nous rappelle le Londres victorien, une atmosphère dominée par le changement artistique, de nouvelles idées et de nouvelles pratiques qui allaient à l'encontre de la rigueur de la réflexion et des coutumes traditionnelles. Cet éclectisme artistique se retrouve dans l'album qui nous présente des moments de calme, des accès de folie très Black Metal dans l'utilisation des blasts, des passages mélancoliques.
Par sa variété, "Beware the Sword You Cannot See" est extrêmement complet, mais, contrairement à son prédécesseur, il parait moins segmenté et plus homogène tout en gardant le même esprit, à savoir une identité totalement dérangeante dominée par la révolte et la perte de repères. Le caractère psychédélique est davantage mis en valeur, grâce à des arpèges de guitare et l'utilisation du violon et de la flûte. Cette présence donne à l'oeuvre ses lettres de noblesse et son côté fortement aérien appuyé par les fréquentes nappes de claviers.
Baladez-vous dans les ruelles londoniennes de la fin du XIXème siècle, les quartiers mal famés où se condensent les fumées d'opium. A Forest Of Stars font preuve d'une rare maitrise et d'une ambition sans borne, et nous le prouvent une fois de plus grâce à cet album à la fois diversifié, expérimental et initiatique.
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