Live Report | Beermageddon Fest V le 07.11.2015 @ Le Backstage - O'Sullivans


La cinquième édition du Beermageddon Fest , événement parisien organisé par nos partenaires de Battle's Beer, se tenait le samedi 7 novembre au Backstage, une salle de concert située à l'arrière deu bar O'Sullivans, à côté de la Machine du Moulin Rouge. Nous avons eu droit à une affiche à dominance Black Metal, même si le Folk Metal n'était jamais très loin pour les deux derniers groupes : Neptrecus, Darkenhöld, Himinbjorg et Black Messiah.



Nous arrivons un peu tard pour assister à la totalité du set de Neptrecus, un talentueux groupe de Black Metal belliqueux de la région parisienne. Pourtant, les deux derniers morceaux joués par les musiciens  - 'Les Cuirassiers de Morsbronn' et 'Au Royaume de Neustrie' - auront le mérite de nous immerger presque immédiatement dans leur atmosphère froide, belliqueuse et épique, donnant à entendre une musique envoûtante et bien structurée


Voilà une ouverture qui s'est avérée de bonne augure pour la suite, nous donnant envie de revoir ce combo dont le nouvel album Frères de Sang vient de sortir chez Mortis Humanae Productions ! Pour en savoir plus, direction la chronique





Darkenhöld


Darkenhöld est un combo niçois qu'il me tardait de voir puisque l'entité de Black Metal médiéval est ni plus ni moins que l'un des groupes qui m'a fait apprécié ce genre musical il y a de cela quatre ans. La formation, menée par le l'ex-guitariste d'Artefact Aldébaran, met à l'honneur son dernier album Castellum, paru en 2014. C'est un voyage à travers les âges sombres qui nous attend, avec un Black Metal inspiré de la vague de la seconde moitié des années 1990 et une setlist aux petits oignons. En effet, le quintette remporte haut la main l'adhésion du public parisien, à grand renfort de riffs épiques voire catchy,  et de mélodies nostalgiques. Non, vraiment, Darkenhöld ne déçoit pas sur scène, c'est un euphémisme de l'affirmer.







La tenue des cinq musiciens rappelle bien évidemment l'univers médiéval, voire pagan,  mais scéniquement, les musiciens restent assez statiques, même si la gestuelle du vocaliste Cervantes apporte de l'intérêt visuel à la prestation.

En bref, pour leur troisième passage à Paris, les Nicois de Darkenhöld nous laissent satisfaits et repus de leur musique entrainante et onirique, sur l'excellent titre 'Crimson Legions' tiré de leur premier album.



Himinbjorg

Déjà découvert au Ragnard Rock Festival 2014, ce groupe de Pagan Black Metal savoyard, m'avait laissé une agréable surprise. Actif depuis 1998 et mené par le multi-instrumentiste Zahaa, le groupe privilégie les ambiances folkloriques, mais cela n'est pas "pouet pouet", cette atmosphère est fort bien couplée avec un Black Metal épique. La cornemuse est présente, mais préenregistrée, ce qui est dommage. À part cet instrument, le groupe se contente du strict nécessaire avec une instrumentation classique, même si le vocaliste part fréquemment dans des échappées chamaniques fort bien réussies, évoquant un appel à la spiritualité.





Le Pagan Metal de Himinbjorg reste authentique, mais aussi puissant et guerrier, voire bestial comme lorsque les musiciens interprètent leur traditionnelle reprise de 'The Horny and the Horned' d'Impaled Nazarene. Le groupe met en avant la récente sortie de son album Wyrd dans sa setlist, sans communiquer une seule fois avec le public , à la différence de Darkenhöld. Les artistes sont à fond dans leur univers, et le public se montre extrêmement réceptif devant tant de qualité. 






 Black Messiah


La tête d'affiche de cette soirée a effectué de très loin le show de la soirée qui m'a le moins convaincu. Qualifiée de Black/Folk Metal, leur musique est en fait du Folk Metal des tavernes, quelque chose qui m'a désagréablement rappelé des noms tels que Korpiklaani. Une atmosphères à des lieues de ce qu'on a pu entendre précédemment dans cette soirée, et pourtant cette prestation remporte son petit succès parmi des spectateurs survoltés par cette musique festive.




Vêtus de peaux de bêtes, les Allemands ont fait tout ce que je déteste le plus dans le Folk Metal : mélodies niaises, parties de violon jouées à toute allure à la manière des Irlandais, sur fond de riffs  basiques et quelconques.  Je conseille de vive voix ce groupe aux fans de Menhir, que beaucoup doivent déjà connaitre. Pour ma part, ce n'est définitivement pas pour moi. Hélas, Black Messiah a été le groupe qui a bénéficié du temps de jeu le plus long - une heure contre une demi-heure à peine pour Neptrecus. 






Encore un grand merci à l'association Battle's Beer pour son travail et les dates alléchantes qu'elle propose chaque année! Rendez-vous le 30 janvier au Gibus Café pour Manzer, Nirnaeth, Morgon et Pestiferis !




Photos : Camille L.
Report : Tom

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