Bienvenue dans le troisième épisode de l’Amicale de la Poésie. Après avoir abordé le sujet du sado-masochisme avec Brutal Sphincter et des pénis de tyrannosaures avec Operation Cunt Destroyer, nous nous intéresserons aujourd’hui au caca, à la merde, à l’étron et à la place des selles de toutes sortes dans notre société capitaliste avec le dernier album du groupe américain : DYSENTERY – Fragments.
Abordons les sujets qui fâchent. Dans une société ou le sexe, l’argent et le pouvoir font rage, nous allons aujourd’hui penser à la chose inhérente à l’homme, à tout homme. Il n’est pas forcément facile de s’immerger dans les bas-fonds de la pensée humaine, nous pourrions même dire, dans le bas rein de la pensée. Sabordant les idées, empêchant la réflexion, les mouches sont des petits êtres entièrement liés aux choses les plus immondes, infâmes de la vie. Notez que ces insectes sont toujours proches des selles de tous les êtres vivants et n’ont pas HONTE de vivre dans la merde. Un jour, un grand homme a dit : « La seule chose qui puisse détruire la plus grande pensée, la plus puissante idée, c’est bel et bien la mouche. »
Venons-en aux faits, DYSENTERY, groupe de Brutal Death américain à tendance slamming et fécale se démarque à ce jour avec son dernier album Fragments. Il y a en effet dans ce monde des formations qui n’ont pas peur de se prendre pour des mouches. S’appeler DYSENTERY c’est d’une certaine manière s’engager envers l’une des terribles questions de notre société actuelle : La force des selles.
La dysenterie est une maladie caractérisée par des selles fréquentes et aqueuses, souvent mêlées de rectorragie, de mucus ou de glaires et accompagnées de fortes crampes abdominales. Il faut bien se mettre en condition pour écouter un tel album, tout le monde se le dit mais personne ne l’avoue, le caca est le cœur du mouvement, de l’action humaine et de ses plus hautes décisions, il est dieu. Et DYSENTERY se voit comme le dieu des dieux. Réfléchissons ensemble, le caca nourrit beaucoup de jalousie, de questionnement et de rictus faciaux. Faisons une expérience de pensée :
Si Bill Gates ou un autre pseudo grand homme comme Nicolas Sarkozy ou encore Dominique Chapatte (Je dis « pseudo grand homme » car ils font tous moins d’1m90), se devait de faire la plus grande conférence de leur vie, celle qui sauverait des vies, LA conférence en somme. Mais d’un coup, les sphincters se durcissent, le sourcil se fait plus lourd et le regard devient moins assuré. Il faut savoir dans cette expérience qu’un simple retard met le monde en péril. D’un coup Dominique Chapatte a une envie de CHIER de dieu et se doit de faire sa conférence qui sauve le monde. Que fera Dominique ? Il ira couler son bronze. Oui, la puissance des selles est infinie.
Ce qu’il faut ainsi comprendre, c’est que DYSENTERY se met face aux grands de ce monde et leur rappelle à grands coups de blast, de mid et de voix qui débouche les WC que le caca, est le plus fort. Ainsi, même la chose la plus immonde peut nourrir des fantasmes, elle est là, partout, omnisciente et influe sur l’inspiration des plus grands. Demandez-vous pourquoi Tolkien a écrit les Deux Tours ! Pourquoi GG Allin a-t-il été visionné plus de 450000 fois sur Youtube ? Pourquoi l’expression « C’est de la merde » est-elle péjorative ?
La pochette de DYSENTERY montre bien la transcendance des selles, un cerveau en merde. Cela représente bien la société d’aujourd’hui : Consumériste, phallique et pseudo-intellectuelle. Tous ces petits « Fragments » de caca nous retomberont dessus un jour ou l’autre.
Malgré tout, Fragments est un album excellent qui se pose les bonnes questions.
AnusRéparo, Président de l’Amicale de la Poésie.
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