Tracklist
01 - In the Name of Odin 03:44
02 - Lost in the Forest 05:52
03 - Losing Reality 04:40
04 - Glory to the Gem 07:24
05 - Goblins' Song 06:06
06 - Legend of the Ice Wolf 04:29
07 - Sign of the Unicorns 06:00
08 - Resurrection 02:53
09 - Knights of Darkness 06:00
Extrait
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Lorsqu'on parle de Folk, il y a certains pays auxquels on pense presque spontanément ; comme la Norvège, la Finlande… L’Italie n’en fait pas partie. Mais le pays de la pizza et des pâtes n’est pas en reste. Voici Spellblast : un groupe de Folk Power Metal italien formé en 1999. Ils traitent principalement de thèmes en rapport avec la mythologie (surtout nordique) mais avec un charme méditerranéen. L’album « Horns Of Silence », leur premier vrai opus en studio est sorti en Février 2007 ; autant dire que le groupe a eu le temps de perfectionner sa technique et son univers sur scène et en composition avant de s’occuper de la réalisation. Voyons voir ce que donne cette première réalisation.
Ce qui saute aux yeux lorsque l’on regarde la pochette, c’est qu’elle a un design qui fait plus penser à quelque chose de nordique. On y voit un nain barbu et chevelu comme il se doit, en armure avec une fourrure sur le dos et une arme à la main en train de se battre contre des sortes de trolls (surement une référence aux paroles de la première chanson : « Adwarf grabs his great war hammer/With fearless heart is standing / He’s fighting in the name of Odin»). Ces créatures griffues sont cependant faites pour pouvoir s’apparenter à des arbres si l’on ne regarde que rapidement ou sans faire très attention. Cette seconde interprétation peut faire référence à la deuxième piste : « Lost in the Forest ».
La seconde chose que l’on remarque en voyant l’illustration, sont les couleurs. Elles sont claires, très claires. Comme si l’image était très ancienne et que le temps avait fait pâlir les couleurs. Ce choix a peut-être été fait afin de se différencier des groupes nordiques qui se représentent par des couleurs plus sombres, et un contraste très marqué.
La première chanson, « In the name of Odin », commence par l’intégration de l’auditeur dans l’univers de l’album. On entend seulement le vent, puis des bruits de pas dans la neige. La musique quant à elle arrive progressivement, montant en volume et en intensité jusqu’à l’arrivée du chant. C’est lui qui donne au groupe cette touche ensoleillée dont on parlait au début. Il est clair, rythmé et relativement aigu pour du chant. En fait, c’est plus ou moins comme si le chanteur parlait, profitant de la musicalité de l’italien pour faire sonner ses textes.
Les instruments ont eux aussi une sonorité particulière. Le groupe n’a pas choisi de regrouper les instruments traditionnels et les modernes dans la même tonalité et profite même de cette différence pour changer le ton entre deux chansons. Ces différences sont les bienvenues puisqu’elles nous permettent d’apprécier l’étendue de la diversité musicale de Spellblast. On ne comparera pas « Goblin’s Song » à dominante folk avec « Résurrection », beaucoup plus axé Power. Cependant, l’originalité du groupe se trouve dans les morceaux où ils savent mélanger artistiquement le Power et le Folk, que ce soit en alternant l’un et l’autre ou bien (par exemple « In the name of Odin » ou « Knights of Darkness ») en prenant des textes purement de l’un des styles et une instrumentation de l’autre (« Legend of the Ice Wolf » ou « Lost in the Forest » entre autres).
Au final, on a un album original, qui, même s’il a une dominance Power Metal, sait ponctuer agréablement avec du folk, que ce soit pour renforcer l’atmosphère ou évoquer la détente des combattants entre deux batailles. Cet opus est la preuve qu’il ne faut pas obligatoirement venir d’un pays où l’on a de la neige jusqu’aux sourcils en hiver pour savoir faire du bon Folk Metal et chanter des légendes. Tout ce qu’il faut avoir, c’est l’idée de le faire, ce qu’a très bien réussi Spellblast .
Gwen
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