Lizzard Wizzard - "Lizzard Wizzard" (album, 2013)
Tracklist
1. Twilight of the Terminator
2. Total Handjob Future
3. Chaaaaarles
4. Bong Dive
5. Game of Cones
6. Reptile Dysfunction
7. Dogs Die In Hot Cars
Extrait en écoute
________________________________
Lizzard Wizzard, quel joli nom, n’est-ce pas ? Oh que oui, je te vois déjà, toi le Stoner, avec ton bang dans la main droite et ton sachet d’herbe dans la main gauche, je te vois sourire car ça te rappelle sûrement un de tes groupes préférés (je parle évidemment d’Electric Wizard, pour ceux qui seraient trop défoncés pour comprendre). Et tu n’as pas tort, car la formation australienne dont on va parler aujourd’hui officie dans un Stoner Doom Sludge à son apogée. Pour avoir découvert l’album il y a de cela quelques mois, j’ai du l’écouter un bon millier de fois.
Et pour cause ! Attardons nous d’abord sur la couverture : en premier plan, une sorte de magicien reptile (RAPTOR JESUS EST PARMIS NOUS), des éclairs, des corbeaux… Le code pictural est en rapport avec l’horreur, rien d’étonnant vu l’appartenance du groupe au mouvement Doom/Sludge. Le logo est particulièrement bien travaillé avec une police proche de celle d’Electric Wizard, en mieux travaillée et plus originale, et surtout moins psychédélique. Rien que dans la couverture, Lizzard Wizzard se démarque un peu de ses influences, bien qu’il en conserve des traces. Qu’en est-il de la musique maintenant ?
Bon, déjà, vous vous attendez à quoi en lançant un album de Stoner Doom/Stoner Sludge ? Des gros riffs bien lourds qui vous tabassent le crâne à coup de marteau ? Et bien vous êtes à la bonne adresse, car Lizzard Wizzard ne fait pas les choses à moitié. Prenons un titre au hasard sur l’album : « Reptile Dysfunction » (je pense que les membres du groupe doivent faire partie de la secte de Raptor Jesus). Dès le début, un riff énorme, bien lourd et bien énergique, avec une basse hyper grasse et bien mis en avant. Par-dessus tout ça se rajoute l’élément important de Lizzard Wizzard, à savoir le chant. C’est ce qui démarque le groupe du reste des groupes de son style, avec un chant super aigu et crié, un chant screamo, en fin de compte. « Reptile Dysfunction » me semble être encore une fois le meilleur exemple pour ce qui est de la puissance de la voix, où le chanteur pousse d’énormes cris (REPTIIILE DYSFUNCTIOOOOON) me rappelant parfois des cris qu’on pourrait retrouver dans le DSBM par exemple, tant ils sont aigus.
En fait, tout le génie du groupe réside dans l’addiction qu’on prend très rapidement en écoutant leurs morceaux. Je m’explique : plus vous allez écouter cet album, plus vous allez apprécier la lourdeur et la violence de cette espèce de machine à riff qu’est Lizzard Wizzard. Sans tomber dans le cliché du metalleux qui headbang sur n’importe qu’elle musique, le combo Australien fait partie de ces groupes qui vous donneront envie de vous dévisser la nuque à chaque riff.
En dehors du côté pachydermique du groupe, le côté toxicomane minimaliste du groupe m’a vraiment fait accrocher à l’esprit de la formation. Par exemple, une musique de 5 min 30 avec 3 mots en guise de texte (« Total Handjob Future »), mais surtout cette magnifique reprise du thème de Game Of Thrones (« Game Of Cones ») version fumeur de joints. Les Australiens l’assument totalement, ils fument, c’est même pour cela que les heureux possesseurs du packaging du premier album ont reçu deux cônes préroulés made in Lizzard Wizzard, à côté de leur cassette de l’album (et oui, une cassette). Entre ça, et Weedeater qui nous propose un grinder à leur effigie… De nos jours, le marketing innove comme il peut ! Pour reparler de cette reprise de la célèbre série télévisée, le morceau commence sur le son d’une bonne grosse douille suivie de la version la plus fumante de Game Of Thrones, un générique fait à base de basse et de riffs StonerDoom tout ce qu’il y a de plus classique. Cette progression qui va de plus en plus lentement me rappelle d’ailleurs « Acid Funeral » de Belzebong, avec cette baisse de vitesse constante qui nous amènera vers une espèce d’univers déformé complètement défoncé à l’acide et toute les drogues possibles.
En fin de compte, expliquer la musique de Lizzard Wizzard me semble bien compliqué, étrangement. C’est juste que Lizzard Wizzard c’est un peu comme le stick de fin de soirée, c’est le genre de truc que t’attend toute la journée et dont tu profites sur le moment. Lizzard Wizzard va te tabasser la gueule à grands coups de pied de weed, pour ton plus grand bonheur.
________________________________
Rémi
Commentaires
Enregistrer un commentaire